Line-up sur cet Album
Kwel - Guitares, Chant / Vagus Nox – Guitares, Basse / Torturer – Batterie. Guests : Thelma Ramon – Chant additionnels sur 4 / Rogier “RSDX” Droog – Lyrics sur 9.
Style:
Black MetalDate de sortie:
29 octobre 2021Label:
Season Of Mist Underground ActivistsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Depuis quelques temps, il est vrai, je n’arrivais plus à me passionner par le black metal comme c’était le cas jusqu’à encore pas si longtemps que ça !
Par lassitude, pour en avoir trop écouté à certains moments ?
Par faute d’un genre qui n’arrive plus à me surprendre ?
Ou tout simplement faute à une évolution de mes propres goûts ?
Va savoir !
Toujours est-il que j’ai quelques temps privilégié le heavy et le thrash metal au détriment de la partie la plus sombre de notre musique favorite. Et puis il y a ce groupe belge, Goat Torment, formé en 2008 et qui nous sort avec ce “Forked Tongues” sont troisième full length après “Dominande Tenebrae” (2013) et “Sermons to Death” (2015), auxquels on peut rajouter le split “Bestial Torment” (2012) avec The Beast, et l’EP “Into the Mouth of the Serpent” la même année, auquel j’ai jeté une oreille dans un premier temps curieuse, puis beaucoup plus approfondie.
Il faut dire que cet album est purement dévastateur ! Même s’il n’est pas forcément le premier pays auquel on pense quand on parle de black metal, la Belgique nous a déjà proposé de sacrées formations dans le genre, à commencer par les implacables Enthroned, Slaughter Messiah, Aguynguerran, Grimfaug ou Possession. Goat Torment, pour raccourcir un minimum la comparaison, on pourrait les voir comme le chaînon manquant entre Enthroned et Archgoat. Un black metal fortement teinté de death, qui privilégie la noirceur la plus opaque avec une brutalité d’une intensité remarquable !
Et ils ne sont que trois pour foutre tout ce bordel : c’est bien simple, ça part de partout, ça cherche à vomir sa bile et sa haine à chaque seconde, le tout dans un magma de ténèbres qui ne laisse passer que très peu de clarté, lors de quelques passages mélodiques qui contrastent de temps en temps avec la sauvagerie omniprésente de l’ensemble.
Pour nous coller des changements de rythmes à nous arracher les cervicales, il y a du monde !
Goat Torment nous propose un black metal des plus purs, celui qui provient directement de la scène scandinave du début des eighties, qui prônait le “no concession” à chaque riff, avec une grosse influence death metal et pas mal de thrash metal. Quelques tremolos par-ci par-là histoire d’augmenter les sensations de malaise qu’on peut ressentir régulièrement, et ce chant, caverneux au possible, haineux comme pas permis, avec une légère reverb’ encore une fois pour pousser l’auditeur dans ses derniers retranchements. Et, pile poil au milieu de ce catalogue de destruction, on a droit à “The road to Oblivion”, un instrumental ambient, inquiétant, qui certes laisse un peu respirer l’auditeur mais qui ne fait qu’augurer de la brutalité qui va suivre.
Alors oui, des albums aussi sauvages, j’en redemande et même par camions entiers, et surtout ils me réconcilient avec un genre que j’avais délaissé trop longtemps. Des séances de rattrapage vont s’imposer, à commencer par les deux premiers albums de Goat Torment !
Un des concentrés de haine les plus malsains et dévastateurs de cet automne, incontestablement !
Tracklist :
1. Pantheon of Devourment (5:21)
2. Disorder and Disruption (4:12)
3. Cursed (5:29)
4. Forked Tongues (4:46)
5. The Road to Oblivion (Instrumental) (2:08)
6. Profanation (5:13)
7. Deceitful Faith (5:38)
8. Ravenous Ghouls (5:41)
9. Charnel Houses (4:46)
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