Interviewer : Le Marquis Arthur
Interviewés : Heimoth (guitares) / Saint-Vincent (chant)
Dimanche 21 novembre, Rise & Fall festival, Niort (79)

Pourquoi ce nom Seth ?
C’est une référence à la divinité, une manière de montrer que cette divinité peut aussi s’exprimer sous d’autres support que les livres ou illustrations.
Cela correspond très bien Black Metal en général.

Quel est votre style rattaché ?

Depuis le départ, nous sommes un groupe de Black Metal, nous n’avons jamais voulu changer de catégorie.

Comment s’est créé votre groupe ?
(Heimoth) Je suis arrivé à Bordeaux à l’âge de 14 ans en 1995 et je cherchais à fonder un groupe de Black Metal, un style récent à l’époque et qui n’existait pas dans la capitale de la Gironde.
J’ai rencontré le premier chanteur Vicomte Arkames grâce à une radio, c’est parti de là.

Qui compose les chansons ?
(Heimoth) C’est moi qui m’occupe de la composition musicale, Saint Vincent s’occupe des paroles.

De quoi vous vous inspirez pour composer ?
Nous faisons plutôt de la création : on joue des impros et on les retravaille ensuite. Il y a éventuellement une petite inspiration du Black Metal scandinave des années 90.

Quels sont vos instruments ?
Nous sommes cinq : deux guitares, une basse, le chant, la batterie et le synthé.
Notre claviériste peut créer des passage musicaux avec des sons électriques comme la viole de Gambe présente dans notre dernier album.

L’album « La Morsure du Christ » :

Quelle est pour vous la représentation de cet album ?
Il s’agit de notre interprétation de l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris survenu en 2019, c’est ce qui nous a donné l’inspiration pour ce nouvel album.
Au delà de la musique, c’est comme penser qu’il s’agit d’un évènement marquant la fin d’une ère et le début d’une nouvelle.

Est-ce qu’à travers cet album on peut parler d’un hommage à vos première années ?
Oui tout à fait, nous voulions revenir à notre style du premier album « Les Blessures de l’Âme » sorti en 1998.

Il y a d’ailleurs des petites références aux Blessures de l’Âme disséminées dans cet album, même musicalement, c’est voulu ?
Bien sûr, il y a des références cachées au premier album que les fans peuvent chercher et trouver.
(Heimoth) Alors même si cet album est inspiré des Blessures de l’Âme, ça n’est pas non plus une copie musicale. Dans quasiment tout les groupes, il y a des similitudes musicale.

Quand on écoute et voit le clip de ‘ les océans du vide’, on dirait que vous voulez parler d’une mort par noyade et du désespoir, c’est l’objectif recherché ?
(Saint Vincent) Alors ce n’est pas l’idée première, mais d’une certaine manière peut-être. A travers cette chanson, j’exprime une pensée, une personne, qui coule dans les profondeur de l’oubli et la mort.
Il y a aussi une référence à mon nom de scène : Saint Vincent est le saint patron des vignerons et des noyés.

Le titre ‘ la morsure du Christ ‘ est-il une métaphore ?
(Saint Vincent) Effectivement, il s’agit d’une figure de style qui cache un double sens : on peut y comprendre la morsure, la blessure d’être mordu, du Christ. Mais on peut y comprendre aussi la ‘mort sûre’ du Christ, comprenant que, contrairement à l’exploit biblique, il ne renaîtra pas.
Ce principe avait déjà été fait sur le premier album par l’ancien chanteur.

Pourquoi avoir signé chez Season of Mist ?
(Heimoth) Je connaissais déjà quelqu’un chez Season Of Mist lorsque nous avons fondé le groupe, à l’époque c’était un label émergeant et ça nous a parfaitement convenu et nous restons chez eux pour le moment.
Le fait qu’on proposait du Black Metal leur plaisait aussi.

Quels sont vos futurs projets ?
Nous avons quelques concerts prévu dans les prochains mois, et nous commençons à concevoir un prochain album.

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