Critical Pint + Newt (Chambéry, le Brin de Zinc, 03 décembre 2021) ...
Photos : Metalfreak
Report : Antirouille
Une fois n’est pas coutume, rendez-vous est donné ce vendredi 3 décembre au Brin de Zinc de Barberaz (Chambéry) pour un plateau alléchant. En ouverture, les chambériens de Newt, suivi des Aixois de Critical Pint.
Newt ouvre ce soir devant une salle bien remplie. C’est la deuxième fois que je les vois live et la transition est saisissante. Est-ce le fait d’être dans une salle plus confinée, plus « chaude », mais j’ai trouvé le show plus précis, plus carré, comme si l’ado que j’ai quitté est devenu maintenant adulte.
Newt, c’est du… rock ? du… hard rock ? du… du… Du rock multiculturel, oui voilà. Tu ne trouveras pas à coup sûr le registre bien défini à la musique de nos chambériens. Rapidité, pesanteur, groove, accélérations… Newt joue avec tes sentiments et tu passeras de la joie à la mélancolie en un claquement de doigt.
Newt a trouvé une identité musicale et aussi visuelle. Peinture corporelle et tube au néon ajoutent de la magie à une prestation pourtant déjà haute en couleur. Notre frontwoman occupe l’espace et nous transporte de sa voix aux multiples textures et nos cordistes ont une présence indéniable sans pour autant se mettre en avant.
Les titres s’enchainent pour notre plus grand plaisir, vraiment, et Newt joue ce soir devant un public acquis et conquis.
Les lumières, superbes ce soir, s’abaissent, et en voulant quitter la salle pour prendre l’air, je remarque un public très nombreux. De retour dans la petite fosse, on peut ressentir comme de l’électricité dans l’air, une certaine euphorie. Serait-ce l’effet Critical Pint ?
Critical Pint est le groupe que j’ai le plus vu live cette année ; je ne sais plus combien de fois ni combien de centaines de clichés je possède des quatre musiciens. J’aime me répéter, c’est l’âge, mais Critical Pint a été le dernier groupe que j’ai vu avant l’arrêt total des concerts en 2020 et le premier que j’ai vu à la reprise de ceux-ci. En fait, je crois bien que je suis devenu accroc.
Mais en même temps, comment ne pas l’être. Tu as un coup de moins bien ? Ben va voir les Critical Pint en live et je te garantis la joie en retour tellement leur musique est une invitation à bouffer la vie. (Je sais de quoi je parle)
Le jeu de scène ne fait que progresser de set en set et devient bien rodé, sans accroc, nickel. Max enlève le haut, promet le bas mais ne le fait jamais, Alex pose les lunettes noires, Tom… ha ben non, pas de chapeau ce soir et Thibaut sort de l’ombre toujours un peu plus.
Les quatre aixois exploitent chaque centimètre carré de la scène, croisent le manche (de guitare) volontiers, n’hésitent pas à interagir avec le public et ont surtout cette putain de bonne humeur traduite par des bananes qui leur barrent le visage. (Des sourires, hein, tu oublies le fruit, c’est une image). Cette jovialité, Critical Pint sait nous la transmettre et je te garantis qu’au bout du dixième set, elle reste intacte.
Musicalement, nos aixois nous distillent toujours ce loud (hard) rock punky aux saveurs de malt, d’orge et de houblon qui a le don de te mettre sous pression (c’est meilleur qu’en canette) et la rythmique implacable te saisira et te secouera en t’en décapsuler la tête.
Manon Werner, frontwoman de Manon Werner Band, groupe de Blues, Soul, Rythm’n’Blues, Rock chambérien, rejoint nos aixois sur « Good Stuff » pour un duo captivant.
Les Critical Pint nous ont offert ce soir un set plus long que d’habitude, avec une quinzaine de titres au lieu des huit, neuf habituels mais crois moi, c’était trop court quand même.
Une jolie date, une de plus en compagnie de Metalfreak, de l’équipe du Brin de Zinc qui assure comme à son habitude.
Au plaisir de recroiser la route de Newt et au plaisir de lever le coude avec Alex, Tom, Max et Thibaut avec une pinte de Critical Pint…
On se dit à demain, même heure et même endroit.
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