Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Purée, à plus de cinquante balais, après avoir écouté des albums de thrash metal au bas mot par milliers, j’arrive encore à être scotché par une formation qui joue une musique de ce genre sous sa forme la plus old school.
Merde, pour un peu, quand je me réveille avec cet album, je récupérerais mon vieux sac US (rebaptisé “trUSt” ou “exodUS” comme bon nombre de mes potes hardos de l’époque) et partirais au bahut, au risque de voir ma progéniture Lil’Freak de presque 15 ans me faire la gueule à vie jusqu’à son anniversaire, le 15 avril prochain.
Parce que c’est susceptible à cet âge-là !

Mais aussi, c’est à son âge que j’écoutais mes premiers albums de thrash metal et je ressens à l’écoute de ce Rip & Tear, des sensations qui me rappellent les premiers Razor, … avec une putain de touche de Motörhead à décoller les oreilles de plus d’un bastard qui adore les sonorités speed / thrash metal fleurant bon les mid eighties.

Et c’est que ça ne se calme pas pendant trois quarts d’heure pour seulement huit titres.
Mais c’est qu’ils aiment faire durer le plaisir, les trois gaillards de X.I.L. (prononcer Exaïle) : trois titres qui font moins de cinq minutes, trois qui les dépassent, un de sept et un de dix !
Et tout ça sans ralentir d’un iota le tempo.
Chapeau !

D’entrée, ils nous collent un instrumental qui porte le nom de l’album : sorte de croisement entre “Nowhere fast” de Razor et “L.S.D.” de Nuclear Assault.
Ca speede, ça thrashe sévère du riff ultra rapide et saccadé, et ça nous colle du solo dévastateur sur le coin du cervelet avec une dextérité qui frôle le sadisme !
Bref, d’entrée, on prend une belle baffe, le genre de direct qui te sonne d’entrée histoire d’être sûr que tu seras attentif jusqu’à la fin !

Ensuite, les titres chantés, tu te dis que les mecs vont un petit peu faire dans la nuance…
Je t’en foutrais oui, rien du tout : du speed, du chant viril bien enragé, de la section rythmique qui cherche (et qui arrive) à t’en foutre plein les oreilles.
Bref, c’est bien simple, ça part de partout, et ça donne du mid tempo qu’en de rares occasions.
Il ne faut attendre que le long (dix minutes) “Moonlight mass” pour approcher de plus près du riffing à la Black Sabbath tout en maintenant une sorte de furie contenue qui ne demande qu’à exploser.
Oui, on ne va pas laisser le naturel s’éloigner de trop, il est évident qu’il revient au bout d’une minute pour te recoller du méchant speed metal bien thrash (ou l’inverse, on s’en fout) !
Et puis, en guise de dessert, on a de nouveau droit à un “Equinox” tout ce qu’il y a de plus direct.

Mais ce qui scotche surtout dans les titres de X.I.L., c’est cette capacité à faire durer ses titres sur des longueurs à faire fuir les réfractaires au doom ou au metal progressif, et de maintenir une énergie et une pression incroyable au point de rendre ces compositions aussi attractives qu’addictives.

Premier full length pour le trio Texan de X.I.L. formé en 2013 et qui n’a derrière lui qu’un EP (“Massacre” en 2018) et une demo (“Breakneck rock ‘n’ roll” en 2020), et se montre déjà très crédible en matière de speed / thrash metal qui ravira tant les adorateurs de Razor, Venom, Bulldözer que ceux des formations plus récentes comme Bütcher !

Hautement recommandé !

Tracklist :

1. Rip & Tear (instrumental) (4:29)
2. Speedemons (3:58)
3. Learn to Bleed (4:13)
4. Breakneck (5:41)
5. Motorcharge (5:37)
6. Gone Again (6:56)
7. Moonlight Mass (9:59)
8. Equinox (5:18)

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