Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Jean-Raymond s’engage dans l’armée et, un jour, son sergent lui pose quelques questions concernant l’armement :
– A quoi sert un fusil ?
– Sergent, à fusiller, Sergent !
– A quoi sert une mitraillette ?
– Sergent, à mitrailler, Sergent !
– A quoi sert un tank ?
– Euh…
Ben moi, je vais vous le dire !
Tank, ça sert à s’éclater sur du bon metal !
Rien de guerrier là-dedans (quoique !), mais là, c’est quand même le troisième album que High Roller Records m’envoie aujourd’hui de ce même groupe.
C’est que le trio londonien n’a pas chômé entre 1981 et 1982 : après l’EP Don’t walk away en septembre 1981, l’album Filth hounds of Hades en mars 1982 auxquels on peut rajouter les sorties de quelques singles dans l’intervalle, c’est l’album Power of the hunter qui arrive en août 1982.
A quel moment ont-ils soufflé un petit peu ?

En plus, ce sont les trois mêmes musiciens, même pas un remplaçant sur le banc de touche ! Balaise, quand même !
Seul changement, et pas des moindres, ce n’est plus Eddie Clarke aux manettes mais Nigel Gray qui s’est occupé du son, lui-même responsable de celui de l’album Screaming blue murder des Anglaises de Girlschool.

Bizarrement, même si c’est avec cet album que j’avais découvert Tank à l’époque, c’est celui que je trouve le moins furieux par rapport aux deux sorties précédentes, comme si l’urgence des premiers enregistrements avait disparu au profit de quelque chose de plus calculé.
Est-ce une lassitude du groupe, sachant que les deux frangins Brabbs partiront peu de temps après la sortie de l’album suivant This means war ?
Même si l’album fourmille de pépites bien énervées, quelques titres n’arrivent même pas à me donner envie ne serait-ce que taper du pied.

Bien sur, on reconnait de suite la patte “Tank” de ce qui a été produit auparavant, ne serait-ce qu’en se prenant pleine face des “Dancing barefoot over glass”, la reprise d’Osmonds “Crazy horses”, “Set your back on fire”, l’implacable “Red skull rock” (le titre qui m’a fait découvrir Tank à l’époque), “Power of the hunter / Oh, what a beautiful morning” et surtout l’impeccable instrumental “T.A.N.K.” qui sont autant de belles petites baffes à se délecter sans la moindre modération.
Mais il est vrai que des “Pure hatred”, “Biting and scratching”, “Some came running” ou “Used leather” semblent plus poussifs et ne me font apparaitre aucune émotion.

On ne peut passer sous silence que, une fois de plus, le label nous gratifie de deux bonus : une single version dispensable du “Crazy horses” sortie en single peu avant l’album et un “Filth bitch boogie” qui lui servait de face B.

Malgré tout, encore une fois, un grand merci à High Roller Records et Patrick W. Engel pour nous recoller ces bons souvenirs en vinyle.

Tracklist :

Disque 1 :
Face A :
1. Walking Barefoot over Glass (5:32)
2. Pure Hatred (3:51)
3. Biting and Scratching (4:41)
4. Some Came Running (3:03)
5. T.A.N.K. (Instrumental) (3:51)
Face B :
6. Used Leather (Hanging Loose) (4:21)
7. Crazy Horses (reprise Osmonds) (2:52)
8. Set Your Back on Fire (3:57)
9. Red Skull Rock (4:07)
10. Power of the Hunter / Oh, What a Beautiful Morning (4:09)

Disque 2 :
Face A :
Crazy Horses (Single version) (2:33)
Face B :
Filth Bitch Boogie (4:29)

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