Photos + report : Le Marquis Arthur
Maison de quartier de Doulon (Nantes)
Vendredi 20 mai 2022

Oyez oyez braves compagnons metalleux, votre dévoué Marquis arrive cette fois-ci aux portes de la Bretagne !! Ancienne cité des ducs de Bretagne, Nantes est quand même une très belle ville qui, dans notre milieu, est très connu pour son aura du Hellfest. Mais cette fois-ci, je suis donc venu pour le LADLO fest qui s’est déroulé sur trois jours de festivités endiablées à la maison de quartier de Doulon.

Ca paraît trop enfantin et amateur comme lieux ? Détrompez-vous, la salle de concert de la maison de quartier est vraiment bien, niveau acoustique, c’est l’un des meilleurs concert que j’ai fait ces derniers temps. Organisé par le label du même nom, le LADLO fest rassemblait des groupes du label qui a donné presque un sampler en live. Mais pas seulement, cet événement a aussi été créé pour célébrer les vingt ans des Acteurs De L’Ombre, une date très importante donc. Et il y en avait du monde, sur les trois jours. Un informateur fort sympathique (coucou Seb!!) m’a renseigné 1000 personnes au total. Côté stand, pour les trois jours, nous avions bien entendu trois bars en partenariat avec les Brasseries Couille de loup, Ouroboros et Blast’n’beer, 1500 litres de bière écoulés au total, bande d’animaux sauvages assoiffés. Et pour les stand de merch, il y avait bien sûr un stand LADLO avec tellement de belles choses que les festivaliers étaient comme des gosses devant un magasin de jouet. On avait aussi deux illustrateurs présents qui ont travaillés pour des groupes de LADLO : Joanna Maeyens et David Thiérrée avec de magnifiques dessins et gravures, de toute beauté.

Pour ce premier jour, nous avons eu cinq groupes : Abeam, Lunar Tombfields, Corpus Diavolis, ACOD et Kanonenfieber.

C’est à Abeam qu’est revenu la charge d’ouvrir le festival. Groupe de metal atmosphérique peu connu, ils proposent une musique riche en acoustique que le chant vient délicatement compléter. Si j’ai bien compris c’est un groupe fondé par le guitariste-chanteur de Lunar Tombfields. C’est vrai que ça pouvait paraître un peu calme, c’est un groupe jeune après tout, mais au contraire je trouvais que c’était très bien pour commencer le festival et se mettre dans l’ambiance.

Du coup, on passe sur le deuxième groupe avec des musiciens en communs, Lunar Tombfields. Black metal atmosphérique basé à Nantes, ils sont l’une des dernières signatures de LADLO. Groupe jeune aussi mais déjà bien développé, j’ai beaucoup apprécié leur ambiance musicale, envoûtante et belle. Ils ont joué leur album ‘The eternal harvest‘ sorti en début d’année, très franchement une belle découverte, en tant que pianiste j’ai toujours aimé les ambiances atmosphériques et ils savent la manier avec la puissance du metal. De plus, le décor de scène qu’ils ont indique qu’ils veulent faire des concerts, je suivrais leur prochaines sorties.

Désormais, on passe sur un groupe de black metal nouvelle génération qui commence à faire parler d’eux : Corpus Diavolis. Deuxième fois que je les vois sur scène. On est sur de la musique bien axée diable, luxure, sabbat et compagnie, esprit fidèle au black metal. Avec des costumes et un décor de scène parfaitement adaptés à leur musique, ils nous ont joué leur album ‘Apocatastase‘ sorti en novembre dernier, album très chouette en plus. A noter que c’est le premier groupe du festival qui a fait déclencher un pogo, et heureusement pas le seul. En amélioration du concert de Niort (Rise & fall festival), le chanteur s’est fait une paire de gants spéciaux qui lui donne des doigts très long et pointus qui accentue très bien le côté maléfique; c’est sympa. Et avec eux, vive Satan.

Vous pensez que ce premier jour était dédié aux groupes « calme » ? Maudit niaiseux, bien sûr que non! Voilà que débarque sur scène pas n’importe qui : ACOD. Avant dernière signature de LADLO (dû à une fin mouvementé avec leur ancien label), Ils ont pulvérisé l’ambiance et les festivaliers se sont déchaînés avec eux. Black metal teinté de Thrash sur une thématique d’anciennes divinités et autres chimères, je les ai découvert avec le festival et franchement ça été une grosse claque. C’est épique, très puissant, lourd et bien rythmé. Un tel groupe sur la Warzone du Hellfest ça te fait un carnage monstrueux. Et pour le plaisir de nos oreilles ils ont jouer des morceaux de leur dernier album de 2018 ‘The divine triumph‘, ainsi que certains morceaux des anciens albums. Et maintenant qu’ils sont chez LADLO, ça s’annonce encore mieux pour eux !!!

23h, alors que l’odeur de transpiration liée au pogo de ACOD se fait encore sentir, un brouillard se lève et cinq hommes arrivent habillés en militaire. Venu d’outre-Rhin, c’est Kanonenfieber qui a été chargé de finir cette première soirée. D’un coup c’est la guerre, mais vraiment : du vrai barbelé sur la scène !!!!!!!! Pas étonnant qu’il y avait des affiches « pogo et mosh pit interdits sur Kanonenfieber, vrais barbelés », dans le doute, des barrières avaient été installées pour éviter un accident. Kanonenfieber, c’est un groupe de black metal allemand axé sur la première guerre mondiale, et ça ne rigole pas, le soucis historique a été recherché, comme avec le casque à pointe du chanteur, témoignage de l’héritage prussien de l’Allemagne.

Mais les festivaliers n’étaient pas au garde à vous, bien au contraire, ils étaient survoltés. C’est une ambiance particulière certes, avec des titres comme ‘la grosse Bertha’ on se doute bien qu’ils ne vont pas parler pâquerettes et papillons. Ils ont joués des morceaux tirés de leur album ‘Menschenmühle‘ sorti en 2021. Allant jusqu’à imiter un bombardement aérien ou finissant la dernière chanson avec un masque de tête de mort, certains festivaliers m’ont dit qu’ils n’avaient pas accroché. C’est particulier oui, mais au moins ça envoie de la patate en live et ils ont la mise en scène qui va avec.

C’est ainsi que c’est achevé la première des trois journées du festival et pas déçu du programme, c’était très bien.