Photos + report : Antirouille

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Ça faisait un moment que je ne m’étais pas fait un concert 100% –core. L’occasion est trop belle, l’affiche est plus qu’alléchante, d’autant plus qu’un des groupes présents ce soir au Ninkasi est sur ma liste des groupes à voir absolument : les Québécois Get The Shot.

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A leurs côtés, Dying Wish Terror et la tête d’affiche Lionheart.

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Ce n’est pas la pénurie de gasoil qui va nous empêcher, Madame Antirouille, Sister Antirouille et moi-même de nous taper les 260km aller-retour ponctués de pluies diluviennes (quel bonheur Novalaise), quand on a décidé un truc, on fonce.

On est accueilli par Julien Dijoux, que je ne présente plus, pour aller chercher mon pass photo que sa chère et tendre Elodie m’a réservé pour l’occasion. Dans la foule je croise des visages familiers, Romain Vernisse (l’organisateur du Polguestergeist festival), Julien Garnier (Metalife) Julien Truchan (je précise ?) et Monica (j’en reviens pas de ce tatoo). Ça a été l’occasion pour moi de rater Ollïe Manetti (Primal Rage), Nicolas Fazzalari et Chucky Hime (Kamizol-k) et tant d’autres j’en suis sûr et vous m’en voyez désolé.

Vu la configuration de la salle et de ce que j’ai pu entendre depuis quelques temps sur les nouvelles pratiques du public hardcore, je décide de protéger mes vieux os et mon appareil photo en me perchant sur la mezzanine sur laquelle je rejoins avec grand plaisir Roger Chirpaz, toujours souriant et fidèle au poste. Je ne te cache pas qu’il y avait comme une impression de voir Statler et Waldorf sur leur balcon, et j’avoue que nos réflexions et rires s’y prêtaient.

Dying Wish ouvre les hostilités, et le mot est bien pesé…

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D’un coup la fosse se vide. Que se passe-t-il ? Une alerte à la bombe ? un début de wall of death déjà ? Quelqu’un a lâché une caisse ?
Non, une poignée de lascars sautent dans tous les sens en mimant des coups de poings et de pieds, s’en mettent pour de bon et commencent à s’emmerder. Du coup, ils décident de mettre des marrons aux personnes présentes dans leur ligne de mire qui étaient venues, elles, pour la musique. Comme ces personnes n’étaient pas forcément d’accord pour se faire marteler la gueule… ben elles sont parties au fond de la salle, laissant un pit vide avec ces… individus qui disposaient du coup, d’un bel espace VIP. Le fond de ma pensée ? Les personnes qui viennent pour la musique sont devant, les personnes qui veulent s’exprimer derrière et on ne tente pas un rapprochement.

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Breeeeeeeef, il n’en demeure pas moins que nos américains ont bien fait monter la température avec un hardcore teinté de death un brin mélodique, de quelques pointes de crust et d’une rage sans commune mesure.

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Emma est une vraie pile électrique, elle arpente la scène en sautant, en courant et en hurlant sa rage. La foule massée au fond de la salle se laisse aller à quelques coups d’épaules bien nourris sur des rythmes syncopés. Le job est fait, Dying Wish a chauffé la salle à blanc.

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Get The Shot monte sur scène est c’est juste…la bagarre. La vraie bagarre ! Les « cogneurs » ont été éjectés sans ménages (l’union fait la force) et place au public hardcore que je connaissais. Ça pogote dans tous les sens, ça slame à qui veut l’entendre, les circles pit s’enchainent sur la demande du frontman déchainé et qui n’hésite pas à plusieurs reprises à sauter lui aussi dans la foule.

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La chaleur est plus intense au fur et à mesure que les titres s’enchaînent. La foule se déchaine encore plus sur les titres de No Peace In Hell, album qui a visiblement marqué é le public français. On se fend la poire avec Roger en regardant les slameurs qui tentent des figures impossibles pour le commun des mortels. « Cold Hearted » conclu un set de folie, Get The Shot étaient attendu par beaucoup et ils ont répondu présent.

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C’est au tour de Terror de fouler la scène dévastée par les assauts précédents.

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Niveau ambiance, c’est devenu un par moment n’importe quoi, genre monter sur scène, en foutre une au chanteur, lui piquer sa bouteille de bière en verre et la balancer lourdement sur le poitrail d’un, heureusement, fort gaillard. Les slams sont devenus prétexte à faire mal à ceux qui te reçoivent en faisant des vrilles en l’air ou en sautant à pieds joints. Je suis peut-être trop vieux pour ce genre de conneries, c’est surement ça.

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Terror, toujours mené de main de maitre par Scott Vogel plus que jamais au top, nous a avoiné avec un heavy dopé au punk hardcore, que même les plus sages n’ont pas pu se retenir d’entrer dans une fosse en feu pour en découdre. Peut-on parler de fosse ? Je dirais : arène. On a assisté à un vrai combat de gladiateur entre pogos endiablés laissant des bleus, circles pit qui emmènent tout sur son passage ou encore Wall of death dont l’issu en a laissé quelques-uns sur le carreau. Le final est peu commun, le public monte et envahit la scène ; le set finira sur cette note de partage.

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On baisse d’un ton avec Lionheart.

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C’est certes rapide mais d’une lourdeur maladive qui va donner cette impression de perte de vitesse.

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Ça envoie du sévère et ça tarte à mort. Tu te prends un thrash bien vénère, du heavy sous amphét’, du punk hardcore joué dans les règles avec un chant limite rappé. Même si on perçoit une baisse d’activité dans le pit, les slams sont toujours de rigueur.

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Seul bémol, ils n’ont joué que 45 minutes sur l’heure prévue.

Nous rentrons au bercail de bonne heure, du son et des images plein la tête avec un seul sujet de discussion sur le chemin du retour : Depuis quand le public HxC est devenu aussi violent ? On n’a rien vu venir, Il n’a pas toujours été comme ça ou on vieilli mal ? Je ne fais pas ici le procès d’un public dont je ne maitrise plus les us ; je ne cherche pas à stigmatiser qui que ce soit non plus.

Merci Elodie et Julien.

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