Line-up sur cet Album
Dave Chavarri : Batterie Daniel Couto : Percussions Cristian Machado : Chant Lazaro Pina : Basse Ahrue Luster : Guitare R. Diego Verduzco : Guitare
Style:
Neo metal latinoDate de sortie:
28 mars 2008Label:
Cement Shoes RecordsLe retour de l’enfant prodigue ? Alors qu’Ill Nino écume les scènes européennes avec leurs compatriotes nerveux et rentre dedans du New Jersey God Forbid, revenons sur le pourquoi du comment de cette grosse tournée qui a démarré en 2008. La raison ? La sortie, il y a maintenant un an, de leur 4eme album intitulé Enigma, trois après ans après un One Nation Underground considéré comme l’album de la maturité à l’époque pour ce groupe encore jeune pourtant (fondé en 2000). Depuis ses débuts, Ill Nino nous propose un néo métal plutôt basique mais qui a la particularité d’être fortement orienté vers le monde latino, ce qui donne un rendu au final plutôt original et qui ressort de toute cette masse de groupe néo écumant le monde depuis le changement de millénaire.
Difficile dans ce style de surprendre et de se démarquer, surtout quand le précédent skeud est considéré comme un des tous meilleurs dans cette courte carrière. Aussi, les craintes sont fondées, tant on a vu de groupes se ramasser complètement après avoir (presque) touché le soleil (souvenez vous d’Icare). Après écoute de l’album, première constatation : cela va être dur de donner un avis bien tranché. Pourquoi ? Parce que cet Enigma est l’exemple parfait de l’album en demi-teinte, le fameux 4eme petit canard tant redouté. Du bon, de l’original, une patte bien marquée, mais aussi du bateau, du remplissage, du très moyen voir incompréhensible.
Que les fans se rassurent, les sonorités hispanisantes sont toujours aussi présentes, notamment grâce au très bon et ingénieux percussionniste Daniel Couto qui retranscrit parfaitement l’univers d’Ill Nino. Ce n’est donc pas pour rien qu’il est à l’honneur en démarrant directement sur plusieurs morceaux (The Alibi of Tyrants, Finger Painting (With the Enemy), Kellogg’s, Bombs & Cracker Jacks). Et côté chant, on oscille subtilement entre anglais et espagnol, ce qui nous fait douter sur les origines réelles du groupe. Autre bon point, la basse est très mise en avant, et rempli parfaitement son rôle à la fois de base rythmique, et à la fois d’accompagnement mélodique (sur la belle balade De Sangre Hermosa par exemple).
Parlons des choses qui fachouillent maintenant. A notre grand regret, les éléments classiques du néo sont omniprésents, et du coup fait perdre en parti l’attrait naturel qu’aurait pu avoir cet Enigma. Pas de grande surprise, on s’attend à tous, les bons gros riffs et progressions mélodiques sont ultra utilisées partout, les effets vocaux finissent par lasser, et on s’attend même à voir débarquer les esprits malicieux de Soufly et de Deftones (magnifique Pieces of Sun et Formal Obsession, mais trop, trop deftonien !). Ne parlons pas de Me Gusta La Soledad, ballade tout droit sortie de séries pour ados signées AB production.
Dans ce paradoxe hispano metalleux (de bonnes et de moyennes compos) un morceau va retenir mon attention : Hot Summer’s Tragedy. Belle entrée dans la matière avec une intro langoureuse, lourde et planante, qui laisse apparaître, outre le ton néo qui est donné d’office, une qualité d’écriture pas toujours vue dans les autres morceaux. Ce qui nous laisse espérer qu’après cet Enigma qui risque d’être contesté, genre j’adore, genre c’est de la daube de néo, Ill Nino est peut être capable de continuer à progresser dans la recherche constante à sortir un tant soi peut du lot, même si c’est quasi mission impossible, les grands pontes du style ayant déjà tout balayé sur leur passage. Mais un petit peu, dans le néo, c’est déjà beaucoup…
Son.
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