Line-up sur cet Album
Frank Healy – Basse / Scott Fairfax – Guitares / Karl Willetts – Chant / Spikey T. Smith – Batterie.
Style:
Death MetalDate de sortie:
03 février 2023Label:
Reaper EntertainmentNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10
C’était une des plus belles rencontres lors du Hellfest 2022. Le dernier jour du deuxième weekend en forme d’apothéose pour votre serviteur, dans un état de fatigue exceptionnel mais le rendez-vous n’était pas loupable !
Le set de Memoriam a été… mémorable tant le quartet de Birmingham diverse un flot de puissance qui le rend identifiable au premier riff.
Bien sur, vu que les photographes n’ont droit qu’à un seul titre à se mettre sous le zoom, il a fallu quitter l’Altar, passer devant la Valley où jouait Thou – le temps de prendre deux-trois clichés de ces derniers – et retourner assister au reste du set d’un de mes groupes fétiches.
Memoriam, c’est sans surprise : un Death Metal Old School regorgeant de tout ce que Bolt Thrower et Benediction ont produit de meilleur. La synthèse n’en est que plus parfaite : et ce chant !
Tu m’étonnes que, lors d’un passage au carré VIP du Hellfest, voir Karl Willets assis sur la fontaine devant le bar, ça ne pouvait être que l’occasion d’aller lui dire qu’il symbolisait – et ce sans faire injure à tous les autres chanteurs du genre – LA voix du Death Metal ! Et le gaillard, toujours avec sa gentillesse et sa bonhommie qui le caractérise, n’a en rien refusé d’en parler. Beau souvenir !
Hormis John Tardy ou Martin Van Drunnen, voire Max Otero, qui peut se vanter d’être à ce point identifiable à la première seconde où il pousse ses gueulantes ?
Et on ne peut pas dire que les quatre Anglais se reposent sur leurs lauriers : huitième année d’existence, cinquième album !
Et quels albums !
Avec ce “Rise to Power”, Memoriam prouve une fois de plus qu’il est totalement incapable de sortir un mauvais album. Même un album moyen, ça leur semble impossible !
Cinq albums = cinq pépites : “Rise to Power” nous colle encore huit titres pour autant de sensations de se faire écraser le torse par les chenilles d’un char d’assaut !
Une fois de plus, tout ici n’est que puissance, lourdeur, capable de nous pondre des riffs implacables et souvent rapide sur une section rythmique variable en fonction des ambiances recherchées, tout en nous collant des lignes de guitares à haute teneur mélodique.
Et l’ensemble magnifié par le chant toujours écorché d’un Karl Willets qui semble ne pas prendre une ride malgré ses désormais 56 balais au compteur.
Avec ce cinquième album, Memoriam continue de nous abreuver de son Death Metal avec force et puissance : les huit titres sont relativement homogènes et compacts, oscillant entre cinq et six minutes, les rendant plus épiques que par le passé.
Et tout ça, en gardant une efficacité hors normes.
Avec Memoriam, pas de surprises autres que celle de constater qu’ils sont capables, album après album, de continuer à perpétuer un Death Metal duquel tout semble avoir été dit.
On ne va pas se mentir, le Death Metal tel qu’il est pratiqué par Memoriam ne pousse pas à la révolution du genre, mais le quatuor est capable de synthétiser tout ce que le Death Metal “à la Bolt Thrower” a produit de meilleur pour en faire un tout qui leur est totalement personnel.
Et en ça, chapeau bas ! Parce que, quand on vient d’un groupe aussi génial que l’a été Bolt Thrower et être capable de s’en réapproprier toute la quintessence pour offrir déjà cinq albums à des fans aussi difficiles que conquis d’avance, c’est un vrai tour de force !
Là où Bolt Thrower mettait entre trois et quatre ans – hormis à ses débuts – à sortir une nouvelle pépite, Memoriam n’en mets qu’un… voire deux. Et toujours sur le même sujet : la guerre.
L’album commence par un “Never Forget, Never Again (6 million dead)” comme pour nous rappeler que le conflit actuel en Ukraine n’a jamais été aussi proche que celui de la Seconde Guerre Mondiale pour la première fois depuis 1945… La suite n’a rien de plus optimiste à nous proposer, et l’alternance des mid tempo qui parfois nous explosent à la face comme autant de Tsar Bombas ne fait que nous offrir la bande sonore de nos pires cauchemars.
Cela fait bien longtemps que Memoriam nous compose la BO de notre propre Apocalypse…
Et avec la conjoncture géopolitique actuelle, on sent que le groupe a de quoi nous faire encore un sacré paquet d’albums ces prochaines années.
Rendez-vous en 2024 pour le petit sixième ? Evidemment que j’y serai !
Tracklist :
1. Never Forget, Never Again (6 Million Dead) (6:20)
2. Total War (5:38)
3. I Am the Enemy (5:29)
4. The Conflict Is Within (5:30)
5. Annihilation’s Dawn (4:55)
6. All Is Lost (5:28)
7. Rise to Power (4:42)
8. This Pain (6:44)
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