Note du SoilChroniqueur (Migou) : 8/10

Mémé en pleine plongée dans le Black Metal… Le Trve Black Metal, m’sieurs-dames ! Celui de la Xème génération… Celui qui nous vient de l’Enfer même, le Trve HELLvetic Black Metal !

J’espère bien que vous ne doutiez pas de l’abondance suisse en matière de Metal, de Black Metal : Ateiggär, Samael, Aara, Adrift… Croyez-moi, ce ne sont pas les exemples qui manquent. Et si on regarde bien les noms précités, on peut voir la qualité de ce Black Metal qui ne reste pas sans son petit quelque chose en plus.

Eh bien, rajoutez à la liste ERNTE ! Ce duo helvète nous offre un second album, Albsegen, à peine 1 an après leur premier effort, Geist und Hexerei. Et si vous avez eu la curiosité de jeter un œil au line up, vous pourrez vite pointer du doigt leur particularité : l’adjonction du violon.

Bon, par rapport au premier effort, ce dernier est moins audible pour des oreilles non averties. Car il s’avère plus incorporé aux lignes dans leur globalité. Il offre d’ailleurs la possibilité d’étirer les notes comme un bourdon (sur le titre “Apolytpical Dissolution” par exemple) ou d’ajouter une touche fantasmagorique (sur le titre ‘Phantoms »).

Tous les codes du Black sont respectés : Tapis de double sur rythme lent histoire de bien mettre la pression et faire monter la tension, tremolos picking, voix de hyène avec un max de reverb’ pour caverner à fond la caisse.

Je vais vous dire un petit secret : Mémé vient juste de découvrir que le traklisting de son lecteur était en ordre inverse ! Mine de rien, ça change la donne. Le morceau d’introduction, « Albsegen (Intro) », le seul qui était à la bonne place (non, Mémé ne joue pas au Mastermind !), place l’auditeur dans l’ambiance voulue par Ernte : une invitation à la magie du Monde, au banquet offert aux esprits et aux forces qui rodent et nous gouvernent. Un côté parlé/chanté susurrant, façon slithering. Les serpents filent entre nos oreilles.

Petit à petit, les morceaux se font de plus en plus longs, jusqu’à terminer sur un “Apolytpical Visions” bien lent, lourd, gras, frisant le Blackened Doom. D’autres comme “Phantoms” sont plus rapides et incisifs. A noter l’introduction riffée mélodique de “Warrior Queen”. Tous les morceaux sont amples dans le son, c’est bien écrit, proposant des ambiances légèrement différentes de morceau en morceau. Néanmoins, et ce sera mon petit bémol, le chant, s’il est plutôt bien foutu, surtout pour une voix féminine (enfin un chant Black féminin qui ne souffre pas de manque d’ampleur), reste un peu sur le même mode et mood.

Il y a fort à parier que les amateurs de Black Metal classique seront aux anges… enfin aux démons… enfin… vous m’aurez comprise, quoi ! Un bel album bien fichu, plus mâture que le précédent, même si les percées du violon de celui-ci me manquent un peu.

Tracklist :

1. Albsegen( Intro) (3:15)
2. Phantoms (4:44)
3. Eye of Oblivion (5:18)
4. Vacant Thoughts and Radiant Blackness (5:12)
5. Queen Warrior (6:17)
6. Cutting the Stars from the Sky (5:36)
7. Chaotic Visions (6:18)
8. Apolyptical Dissolution (6:38)
9. The Revenge (6:29)

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