Note du SoilChroniqueur (El Jeanjean) : 9/10

Il y a des évènements qui reviennent périodiquement… les changements d’heure, les impôts, l’été… et les albums d’HateSphere !
Ah perso, une sortie de ce combo que je suis depuis 2002, c’est toujours la promesse de se prendre un bon plat de la main pleine face avec eux ! Ce groupe n’a pas d’albums mauvais, ils ont toujours réussi leurs paris de sortir au pire, un album bien et, au mieux, un album mortel !
Actif depuis les années 2000, leur discographie est aussi longue que la barbe d’un ZZtop tant ils ont été du genre prolifique, sortant avec une certaine régularité (et malgré pas mal de changement de line up) de quoi nous faire plaisir (onze albums, 3 trois EP et un Split).

« Hatred Reborn »est donc le onzième méfait de nos Danois adeptes de la baston dans le pit, et clairement, on a affaire là à un album qu’on pourra ranger sans problème du côté des albums mortels (voir un peu plus haut).
Cinq ans après « Reduced To Flesh« , nous découvrons une nouvelle voix dans l’univers d’HateSphere.
En effet, bye bye Esben Hansen et welcome Mathias Uldall!
Fraîchement arrivé en 2022, on avait pu l’apercevoir en photo lors des lives donnés et « Hatred Reborn » est l’occasion de l’officialiser. Et je pense, sans trop me tromper, pouvoir dire qu’avant son arrivée dans le groupe, il devait être fan, tant on retrouve en lui la voix du fameux chanteur emblématique Jacob Bredahl, parti en 2007 (je pense même que ça a pu être l’argument de son embauche) !

Les fans des premières heures, qui hurlaient au retour du charismatique braillou, savent déjà que vocalement, ils vont s’y retrouver (si si, je vous assure, vous allez comprendre plus bas pourquoi) et le jeune homme n’hésite pas à alterner différents types de voix afin de ne pas non plus rendre le tout trop soporifique.
On lance l’album, et on se sent rassuré par cette jolie guitare acoustique… Mais qui est juste là pour attendrir la peau juste après pour démarrer VRAIMENT les hostilités avec le titre éponyme. Les titres s’enchaînent, alternant tempos furieux bien appréciés des cinq gus, et titres parfois un peu plus lourds, mais toujours avec cette patte groovy et moshisante.

Je vous parlais plus haut de la ressemblance du timbre entre Jacob et Mathias, un titre comme « Brand of Sacrifice » vous fera revenir sur le genre de titres que pouvait proposer HateSphere sur des albums comme « The Sickness Within » (encore une fois, vous allez vite comprendre la comparaison lorsque vous allez entendre le refrain), là où un titre comme « CutThroat » peut se rapprocher des trucs un peu plus moderne et groovy qu’on pouvait retrouver sur des morceaux de « The Great Bludgeoning » ou bien « Murderlust« .

Avec dix titres originaux, un cover survitaminé de Scorpions (« Another Piece Of Meat ») et un titre live (« The Fallen Shall Rise In A River Of Blood ») pour clôturer le tout, HateSphere nous offre là un parfait manuel qu’on aurait pu appeler « Comment coller des gnons tout en moulinant sur vous même en 50 minutes ». Et clairement, ce genre de leçon, vous allez tellement l’adorer que vous allez vite la connaître par cœur!

Tracklist:

1. The Awakening (2:23)
2. Hatred Reborn (4:10)
3. Cutthroat (4:12)
4. Gravedigger (3:57)
5. 918 (6:01)
6. Darkspawn (4:28)
7. The Truest Form of Pain (5:11)
8. Brand of Sacrifice (4:56)
9. A Violent Compulsion (2:10)
10. Spitting Teeth (4:34)
11. Another Piece of Meat (reprise Scorpions) (3:01)
12. The Fallen Shall Rise in a River of Blood (live) (4:25)

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