Quel pré-adolescent n’est jamais parti chez sa Tata Simone pendant des vacances afin de passer quelques jours de repos bien mérités loin de la haute autorité parentale ?

A un âge où on découvre la pseudo-rebellion en scotchant des têtes de mort sur son sac Lacoste ou en rajoutant un Tr..T au « US » marqué sur son sac simili-militaire, on se sent des ailes dès lorsque l’on va dans la campagne profonde, au milieu de quelques vaches et autres blaireaux qui se signent en voyant la fausse boucle d’oreille arborée en signe de maturité virile, dans un rire beuglé typique de cet âge siiiiiiiiii…. pûr ! Et oui, on se sent des ailes, on tend des majeurs à tous les bovidés broutant sagement dans leur pré et on tend timidement des index aux autochtones, qui croient naïvement que ben qu’c’est comme ça qu’se saluent désormais les ch’tits gars d’la ville.

Toujours est-il que Tata Simone, ben elle a une voisine, la Tata Simone : une voisine du même âge qu’elle, maquillée comme une voiture volée au point qu’on l’appelle « Roselyne Bachelot » dans le village, la voisine de Tata Simone. Même que la voisine de Tata Simone, elle a un neveu qui lui, c’est un vrai rebelle de la mort-qui-tue, avec des vraies boucles d’oreille, un piercing dans le nez et tout pleins de CDs qui font beaucoup de bruit, le neveu de la voisine de Tata Simone. Et surtout, il a des dessins partout sur les bras, partout sur les jambes, partout sur le corps : et ils partent pas, les dessins qu’il a tout partout sur lui… c’est bien simple, même tout nu, il est habillé, le neveu de la voisine de Tata Simone !

Si bien que notre jeune pré-ado, ben il squatte souvent chez le neveu de la voisine de Tata Simone qui écoute des CDs encore plus bruyant que les derniers Rammstein, Tokio Hotel et Nightwish réunis. Et ce sont des après-midi bien déconne à picoler du Coca Light en écoutant des CDs qui crachent de la musique qui bastonne, assis avec les pieds sur le canapé en skaï du salon de la voisine de Tata Simone.

Tant et si bien que les vacances prochaines, notre pré-ado va repasser les vacances chez Tata Simone, en ayant acheté tout plein de CDs de musiques qui tuent et parmi ceux là, l’album de 2007 d’Insect Warfare, énorme claque crust/grind de vingt titres in-your-face pour 28mn de furie sonore.

Depuis, notre pré-ado et le rebelle-d’à-côté, ben c’est des amis pour la vie…