Line-up sur cet Album
Doyle Bright – Guitares, Chant / Dame Jensen – Batterie / Alan Strange – Guitares / Jerry Thrap – Basse.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
24 juillet 2023Label:
Violent Creek RecordsNote du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 7,5/10
Fondé en 2014 à Atlanta, Outre-Atlantique donc, SOG (Special Ops Group), après deux albums coup sur coup, « The Gift of Aggression » en 2015, et « God Complex » l’année suivante, n’a plus rien sorti depuis ! Sans changement de line up depuis leur création, ils mettent donc fin à cette disette en proposant un troisième opus, qui sort fin juillet, et qui comprend pas moins de treize titres, il fallait au moins ça. Habitués à distiller, jusqu’à présent, un Thrash sans concession, voyons si le dernier né Man Demonic des Thrashers américains se chauffe du même bois !
Pas de round d’observation, SOG démarre plein fer dès le premier morceau et dégage tout ce qui se présente sur son passage ! Son massif, tempo rapide, voix à mi-chemin entre voix claire et railleuse, plutôt chantée qu’hurlée, sont les marquants de « Death Scene Photo », qui ne laisse nulle autre interprétation au fait que SOG n’a pas bougé d’un iota sa ligne musicale.
Il est à noter un soin particulier apporté aux intros de manière générale, qui nous accrochent irrémédiablement et nous mettent d’emblée en immersion… Bref, qui font le job, quoi ! Que ce soit de manière brutale, comme dans la plupart des cas, ou alors plus fine, comme sur « Spark in The Dark », ou encore en y incluant quelques harmoniques, comme sur « L’Appel du Vide » qui donne une sonorité gojiresque le temps de quelques notes, cela produit son petit effet ! Malgré le titre, il n’est point question de langue de Molière dans le morceau !
Il est regrettable que les soli ne soient pas plus conséquents et exposés lorsqu’il y en a, n’étant pas vraiment mis en valeur, restant en fond de tableau, au lieu de nous exploser à la gueule ! Peut-être un choix pour garder un côté massif aux compos.
On ressent un peu de Jello Biafra dans la voix de Doyle à plusieurs moments, avec une sorte de trémolo restant parfois en suspension !
Globalement, on se fait allègrement malmener par le maintien d’un rythme lourd et oppressant tout au long de l’album, des riffs tranchants qui déferlent sans discontinuer et une ambiance de martèlement que rien ne semble pouvoir arrêter !
Après un départ sur un riff pied au plancher, « My Them » montre, de mon point de vue, quelques longueurs dans le tempo, mais probablement aussi avec la voix peu percutante et un solo qui reste en fond de tableau, au lieu de prendre le dessus !
A travers « Prolonging The Ordeals Of Dying”, SOG dénonce le système de santé en général, accusé de s’engraisser sur le dos des patients (clients ?) en les maintenant en vie sans pour autant leur redonner le crédit escompté ! Sur le plan musical, rien de neuf sous le soleil, intro travaillée avec un riff enivrant et une batterie omniprésente, avant que le groupe ne martèle sans ambages son metal oppressant !
« Muttualy Assured Destruction », le morceau le plus court du LP, est construit de telle manière que tu te prennes quand même une gifle au moins aussi importante que sur les titres plus longs, à coups de riffs infernaux et de rafales de double pédales en veux-tu en voilà !
Enfin « Rage Personified » réussit avec son tempo plus lent à te maintenir en suspension, malgré la lourdeur qu’il transporte !
Malgré le style massif permanent qui s’en dégage, Man Demonic ne montre pas de longueur, malgré près d’une heure pour treize compos au final.
SOG n’est pas le genre de groupe à s’imposer un quelconque diktat genre « ce serait bien qu’on fasse un morceau plus cool, façon balade, pour toucher un public élargi » ! Non, pas de ça ici ! Tu prends une dose de brutalité, de Thrash authentique et bien gras dans les esgourdes et si tu ne peux pas emmagasiner autant de lourdeur d’un coup, c’est ton problème, pas le leur, ok ! Tu peux toujours aller chercher ailleurs la modernité ou la technicité mais ici, on serait tenté de dire que le gras, c’est la vie ! Pas de surprise, donc, à l’écoute de ces plus de 55 minutes de Thrash, avec SOG, tu sais que ça va envoyer du lourd et que tu en ressortiras éreinté !
L’attente depuis « God Complex » a été longue, mais on ne peut que constater que l’on n’a rien perdu pour attendre !
Tracklist :
1. Death Scene Photo (04:17)
2. L’Appel Du Vide (04:17)
3. The Centrifuge (04:36)
4. Spark in The Dark (05 :35)
5. My Them (05:09)
6. Prolonging The Ordeals Of The Dying (04:28)
7. Insanely Sharper Teeth (04:32)
8. There’s A Witch In The Woods (04:08)
9. Dead Blood (04:42)
10. Escaping Earthly Justice (04:49)
11. Basement Monster (03:56)
12. Muttualy Assured Destruction (02:53)
13. Rage Personified (04:41)
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