Line-up sur cet Album
- Étienne Jessel – Basse
- Fabrice Baud – Guitares, Chœurs
- Robert Rossi – Chant
- Patrick “DRD” Durand – Batterie, Chœurs
- Eric Luvera– Guitares, Chœurs
Style:
Rock / Hard RockDate de sortie:
05 septembre 2023Label:
Quartiers NordNote du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 9/10
Vous allez me dire, que vient faire Quartiers Nord dans Soil Chronicles ? Oui, Il s’agit bien du groupe Rock marseillais qui existe depuis le début des années 80. Mais voilà, depuis 2020 et l’arrivée de Fabrice Baud (ex-Venin) au poste de guitariste, le groupe s’est mis à faire une musique beaucoup plus orientée Hard Rock / Metal.
Après un « Full Metal Marseille » plutôt réussi en 2021, le groupe nous propose ici son deuxième album en version Full Metal Marseille !!!
C’est « Ote toi de mon Solex » qui ouvre l’album, un morceau bien rentre-dedans sur lequel le batteur se fait plaisir question double grosse caisse. Ca peux rappeler Trust question zik, mais en toutefois beaucoup plus couillu.
S’ensuit le sympathique « Ô mon maître » qui reste assez Metal au niveau des rythmiques. Le texte pourrait prêter à sourire, car on pense en premier lieu à un chat qui écrit à son maître, mais le véritable sens est beaucoup plus sombre : c’est plutôt le sujet des élites et de leurs esclaves, qui est abordé ici.
La suite est tout aussi sympathique, avec les très bons « Les théâtreux », mais surtout « Le trou du culte » qui parle des religions et de leurs amis imaginaires, d’ailleurs les trois religions principales ne sont pas épargnées. La voix féminine sublime encore plus le morceau.
On retrouve cette même voix qui entonne « Ô Sole mio » en début du fantastique « Italia mia » qui, chanté en italien, fait dresser les poils et d’ailleurs, comme sur le morceau d’avant, la voix féminine vient rendre la composition encore meilleure.
« J’en finis plus de me vider » rappelle fortement le gang des frères Young, voire Rose Tattoo, un morceau un poil plus rock, mais il y a beaucoup mieux avant.
« Mossieur Leon » est une compo bien hard, teinté de Blues dans l’esprit, comme Trust en a déjà fait sur ses premiers albums et, sur ce morceau, on retrouve du saxo.
Là où le groupe surprend vraiment, c’est sur « Marseille capitale », un morceau sur lequel le quintet accélère bien, et on flirte facilement avec le Thrash : grosse accélération aussi sur le bien agressif « Moins qu’un chien », qui parle des italiens et comment ils pouvaient être perçus par les gens.
C’est le très Trust, « Pas que le flouse » qui termine l’album, un morceau au texte plutôt joyeux, mais y aurait-il un sens plus sombre dans le texte ? Je vous mets en lien le clip pour ce titre.
La production est très bonne et la pochette photoshopée assez sombre, sur laquelle on voit Robert sur son Solex voulant échapper à l’orage, et il y a un truc qui s’annonce sombre.
A noter, le line-up s’est étoffé d’un deuxième guitariste qui devrait permettre d’avoir un son un peu plus puissant en live.
L’un des gros plus du groupe, ce sont les textes super bien écrits de Robert, on sent que le monsieur maitrise son sujet à la perfection et a l’art de faire des textes à double sens, comme sur « Ô mon maitre »..
Il est impératif que vous jetiez une oreille sur cet excellent opus d’un groupe marseillais qui mérite toute votre attention, d’ailleurs je le classe sans problème parmi les meilleurs opus du genre sortis cette année. Si d’autre groupes pouvaient s’en inspirer parmi nos groupe plus rock, ca pourrait être bien.
Allez, vite, un petit Pastis avec trois glaçons et dans un grand volume d’eau pour bien se mettre dans l’ambiance. Par contre, le maillot du club phocéen est optionnel !!
On peut apprécier la musique de Quartiers Nord tout en n’étant pas fan du ballon rond, et je me retrouve bien dans cette version des choses.
Tracklist :
1. Ôte-toi de mon solex ! (3:34)
2. A mon maitre (3:35)
3. Les théâtreux (3:33)
4. Le trou du culte (5:09)
5. Italia mia (3:40)
6. J’en finis plus de me vider (4:05)
7. Môssieur Léon (4:38)
8. Marseille Capitale (5:04)
9. Moins qu’un chien (4:48)
10. Pas que le flouse (3:43)
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