Destrock Fest (Brest, Léo Ferré, 20 octobre 2023) ...
Destrock Fest – Jour 1 Vendredi 20 octobre 2023
Photos et Report : Mémé Migou
Lourd week-end pour Mémé et sa p’tite voiture bleue, que ce pénultième d’octobre où elle a dû se scinder en deux… Une partie à Brest, pour le Destrock Fest, et une autre à Sauveterre-de-Guyenne, pour la Seisach’Metal Night (Live Report à suivre). Heureusement, cette dichotomie a eu lieu sur deux jours séparés. Mais cela lui a impliqué de faire l’impasse sur la seconde journée du Destrock Fest.
Pour son 50e concert, Destrock a vu les choses en grand. Et combien l’association a réussi son coup ! Les 20 et 21 octobre 2023, elle nous proposait une affiche d’enfer, entre groupes de la scène nationale et d’autres de la scène locale. Car oui, Destrock garde cette volonté de promouvoir les groupes du coin.
Et un début sur les chapeaux de roue avec les chapeaux de cow-boy de la bannière des Unwanted
On parlait de promouvoir la scène locale, ce sont de fait les Unwanted qui auront la lourde tâche d’entamer le festival. C’est du Rock teinté de touches punkisantes qui résonne dans l’Espace Léo Ferré, à Brest. La salle n’est pas encore remplie, mais on y retrouve déjà les fidèles du lieu et de l’asso Destrock.
Un petit problème de son au milieu du set aurait pu gâcher la fête de Unwanted, mais au contraire, bien plus que de les déstabiliser, ça les a libérés… Jusque dans la relation au public. Le set se finit chaleureusement, de façon décomplexée et un son plus carré.
Unwanted ? Une recherche de technique dans la composition, mais le tout dans un joyeux bordel. Rock et punk à la fois, qu’vous dit Mémé !
« Bien carré, niveau rythme et guitare. Un petit manque de prestance, timides sur la scène. Très bon bassiste, Jusqu’à présent, le fest est très bien, rapport qualité-prix. On a fait 3h de route parce que l’affiche est top ! » – Nico et Karl de Fougères!
Setlist : Intro : Switch ; Shadows And Whispers ; Bastard ; Not Ready To Die ; Midnight Curse ; Supernatural ; Trapped ; False Leader ; Raise Your Fist
Arrive ce moment tant attendu de la pause, celle où on peut filer au merch rencontrer les artistes, ou simplement se tourner vers le bar… ou les WC [petite annonce de Mémé : « j’ai paumé ma carte Nuée des ombres, si quelqu’un l’a retrouvée, ce serait sympa de la déposer à l’accueil »]. Pour Mémé, c’est surtout le moment d’aller à la rencontre du public, discuter, échanger : un régal. Elle n’a donc pu voir ce qui se tramait niveau merch. Faut pas trop lui en demander à Mémé, non plus. Son grand âge lui fait rester sur place, dans la fosse, façon « j’y suis j’y reste ». Sacrée Mémé !
C’est donc tout naturellement, Mémé n’ayant plus rien à rajouter niveau pause, qu’elle passe à la narration du groupe suivant, Strakelin.
Ils sont 5 sur scène avec un chanteur complètement habité. La basse, comme pour Unwanted, est un chouïa trop en avant, mais ce n’est pas bien grave, Mémé aime le son de la basse… Strakelin aura réussi à foutre le feu tant dans la salle que sur scène. Il faut dire que c’est vachement bien boutiqué, entre chant clair et chant saturé, entre grind et Metalcore moderne.
Ça reste assez technique dans certains riffs. Bon… Mémé va encore mettre son grain de sel en disant qu’elle se serait passée du chant clair ; mais il ne faut pas faire attention à ce qu’elle raconte. Ce sont ses goûts, même si on sent bien que le coup d’envoi des circle pits est donné à chaque fois que le chanteur passe en voix saturée. La salle s’est quelque peu remplie… dommage que le public venu pour Strakelin soit en partie reparti après le set…
Strakelin, avec les somptueuses chemises à fleur qui ont de suite projeté notre Mémé dans un épisode du savoureux Magnum, est une très belle surprise. Bon show. Belle énergie. Même le guitariste finit par se lâcher dans les inter titres puis carrément dans le public à la fin du set.
« Je suis arrivé que sur ce groupe. Très bien. Très clean. Je connais un des guitaristes c’est pour ça que je suis venu, mais pas la salle. Elle est pas mal. Ce qui me plaît, c’est qu’on entend les instruments en direct, pas forcément par la sonorisation. Ça donne un petit côté répet ultra améliorée. De tout ce [tous les concerts] que j’ai entendu d’eux, c’est le mieux jusqu’à présent. » – Mathieu
Setlist : Nothing Left ; A purpose For Violence ; Somehow I Manage ; Sheeple Nation ; Lobotomized ; Can’t Compete ; Care For Yourself ; The Unknown
Ettttttt… Ethic Near Death arriva !
Cette fois, nous passons à une formation de type 2 guitares, 1 basse, 1 batterie et le chant venant tout droit de Rennes. A noter que derrière les fûts, c’est une nana qui tient la baraque ! Eh ouais !
L’ambiance est déjà bien chaude et pourtant… elle monte encore d’un cran sous les coups de boutoir d’END. Avec des riffs travaillés et efficaces, ça joue vite, très vite. Les doigts tricotent plus rapidement que les aiguilles de Mémé. A ce rythme, ils auront fini leur écharpe avant l’hiver !
Mais END, c’est aussi des prises de position. Le chanteur nous parle des titres, notamment cette chanson d’actualité sur la nécessité des safe places ou encore le besoin de consentement… Bon, attention, passage en mode Mémé fait sa vieille chouette : les « Ici, c’est Brest, on aime bien tripoter… », c’est comme les « A poiiiiiil » qu’on entend au Hellfest, c’est un peu lourdingue à la longue. Voilà, parenthèse close.
On peut relever la vaillance d’un des guitaristes qui, la jambe dans le plâtre, a assuré, assis sur une chaise.
Hormis 1 ou 2 larsens (bah… c’est rien, quoi), Mémé reste ébahie de la vitalité du groupe. Et sur un titre tel que « Here We Are », on a droit à un de ces breaks version casse-nuque, une descente d’organes, un ralentissement de la mort avec une reprise de batterie de main de maître. Impec ! Bravo ! Le set se termine sur un Wall of Death où le bassiste se cale dans la salle. Le chanteur n’a pas été avare de descentes au milieu du pit, également.
« END… Très bien. Ils ont bien chauffé la salle avant Anthares. C’est bien léché. » – Didier
« De bons musiciens, bien technkiques. » – Jean-Marie
Ainsi parlèrent les Les papys du Léon…
Setlist : Haven ; System Failed ; Working ; Privileged ; Black Flame ; Here We Are ; Preconception ; Denial
And The Last but not the least… Anthares d’Antha face !
La tête d’affiche se lance sur la petite scène de Léo Ferré. On a tout, du style vestimentaire, du style comportementale, du style dans la proposition musicale. Cristina Cordula aurait été fière de tant de staïle, mes chéris. Anthares, c’est un viiiiiiieux groupe né au millénaire précédent. Si si ! En Bretagne. Si si ! Dans le Finistère ! Si si ! En 1999, leur album « Pro Memoria » est salué par la critique. C’est du Thrash qui déboîte la mâchoire, déchausse les dents [Les p’tites annonces de Mémé : « avec ma carte Nuée des Ombres, j’ai aussi perdu mon dentier dans le pit, avec le ventilateur thrash d’Anthares. Merci de le déposer à l’accueil »].
Leur dernier album, « After the War », est sorti il y a peu, Mémé a pu relater la release lors de la préquelle du Rockiavelic. Petit aparté, nous retrouverons l’ancien chanteur Julien, dans une formation toute jeune, Infern, le samedi.
Anthares, c’est un « assassinat » en règle : tu es cloué sur place, hypnotisé par les gros yeux que l’un des guitaristes nous balance, tirant la langue tout en se penchant vers toi…
…Tu as les oreilles rivées sur le chant énergique, tu es transpercé par ce Thrash, certes old school, mais ô combien efficace. Bref, tu n’en sors par indemne. Je vous rappelle que Mémé en a perdu son dentier !
Et c’est pas GuiOhm de Tregorgones qui dira le contraire, tant il était déchaîné devant la scène ! Sans parler de Jean-Marie : « C’est mon style de musique, ça ! Du Thrash old school. C’est rythmé. C’est riffé », nous lâchera-t-il, les yeux encore plein d’étoiles (et pas seulement parce qu’on s’est pris uppercut sur uppercut !)
Setlist : Intro + Burning Light ; Arise the War Cry ; Lost ; Addicted To Chaos ; Trance Thrash ; Invaders ; The Day After ; Sinister Syrus ; Pain ; After The Wae ; Dance With the Fog
Une première soirée qui se termine hot hot hot vers 1h30 du mat. Dommage que la jauge n’aie pas été complète, ce qui sera le cas le samedi ; mais ça, Mémé ne pourra en raconter davantage , car après 4 malheureuses petites heures de sommeil, elle et sa p’tite voiture bleue prendront la direction du sud ouest.
Merci Destrock pour cette première partie d’un fest qui s’annonce déjà dantesque !
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