Line-up sur cet Album
- Aditya Swaminathan – Guitares
- Rishikesh Dharap – Guitares
- Pritam Adhikary – Chant
- Saurabh Lodha – Basse
- Rahul Singh – Batterie
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
03 novembre 2023Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Décidément, l’Inde ne finit pas de surprendre : à peine deux mois après avoir vanté les mérites d’un Mustang pratiquant un heavy metal tout ce qu’il y a de plus old school, mais avec une classe que bon nombre de formations européennes peuvent légitimement envier, voilà que je me retrouve avec Kill The King, quintet de Pune, ville tentaculaire de l’État du Maharashtra, à l’ouest de l’Inde, pile à l’opposé de Calcutta d’où proviennent les membres de Mustang.
Et contrairement à ce que peut laisser penser le nom du groupe, Kill The King ne fait pas dans le hard rock à la Rainbow, mais bien dans le thrash metal pour le moins vindicatif, aux lyrics très dénonciateurs des inégalités sociales et de toute forme d’oppression.
Formé en 2016, le groupe sort deux singles en 2021 (“In the Name of Culture” en janvier, “Regicide” en juillet), deux titres qui se retrouvent, réenregistrés, sur ce premier album éponyme.
On ne va pas se mentir : pour un premier album, tout sent bon, autant l’urgence d’un premier album qui aurait été sorti dans la deuxième moitié des années 80, que la maturité. On sent clairement que les cinq gaillards ont pris le temps de travailler et de peaufiner leurs compositions, tant elles regorgent d’agressivité et de mélodies, le tout d’une précision remarquable.
Non, Kill The King ne privilégie pas la vitesse pour le seul but d’aller vite : tout est pensé et travaillé, et surement longuement.
L’ensemble fleure bon les prémices de la Bay Area, du riff saccadé en-veux-tu, en-voilà, de la rythmique en mode tachycardie, du solo tranchant, des parties instrumentales intéressantes, et surtout une capacité à tenir en haleine l’auditeur du début à la fin de l’album : l’enchaînement entre “Hate Advocacy” et “Money Talks” est particulièrement parlant. Pas de temps mort, ça attaque directement et furieusement.
Un chant éraillé déclame ses lyrics avec une colère non feinte et le groupe a une belle capacité à varier les tempos sur le même titre, quitte à nous coller des accélérations à décervicaliser tout auditeur. Celle qu’on se prend au milieu des sept minutes de “Abuse” en est un exemple des plus frappants.
Et en prime, quel jeu de guitares : la rythmique nous met sur le cul régulièrement et le soliste nous gratifie de (courts) solos qui s’intègrent parfaitement au morceau, sans en rajouter.
Du grand art !
Clairement, Kill The King a tout compris en matière de thrash metal et cet album, aussi riche que mature, se doit d’avoir sa chance : il est clair qu’il ne laissera pas indifférent, jusqu’au plus difficile des thrashers.
Capables de se montrer aussi à l’aise dans les passages les plus agressifs que dans les plus mélodiques, les cinq gaillards nous donnent clairement une pure leçon de thrash metal : le court instrumental « No Country for Women » est une pure démonstration de ce que peut être le thrash metal quand il est parfaitement maîtrisé. Et le mieux dans tout ça, c’est que chaque titre est une pure tuerie.
Hautement recommandé !
Tracklist :
1. Sirens (instrumental) (0:58)
2. Hate Advocacy (4:22)
3. Money Talks (4:45)
4. Freedom (5:44)
5. Abuse (7:09)
6. No Country for Women (instrumental) (2:46)
7. In the Name of Culture (5:44)
8. Regicide (6:37)
9. Dystopian Reign (7:20)
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