Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 6,5/10

En 2020, la planète a connu un ralentissement certain et ce, sur tous les plans, pandémie oblige. Il y a ceux qui ont passé le temps à se morfondre, accentuant le misérabilisme de leur pensée, et d’autres qui ont profité du moment pour prendre le temps de faire certaines choses. Chris Baker, le fondateur d’Ego Planet, combo de heavy rock sévissant dans le New-Jersey, fait partie de la deuxième catégorie ! Il a mis à profit cette période pour débuter la composition de la plupart des morceaux de l’opus éponyme qui s’offre à nous en cette fin d’année, marquant ainsi la naissance discographique du groupe !

C’est un rock lourd qui perfuse tout au long des morceaux de cet album qui en compte huit avec un bonus de deux supplémentaires sur l’édition vinyle. Les riffs sont massifs, les lignes de basse sont mises à l’honneur, mais on n’est pas sur du brut de fonderie non plus, la voix de Jarrett étant plus douce que rugueuse… Apportant un côté prog tout comme certaines mélodies plus lisses !

« Reflection » est un exemple parfait pour imager ce constat : derrière le riff puissant en intro, la douceur vocale et mélodique entre en œuvre sur la première du morceau avant que la fin ne s’emballe un peu plus pour apporter un regain de dynamisme !
« Entertainment » est un peu plus catchy avec des sonorités proches du heavy metal ou d’un hard rock sévèrement burné, au choix, le tout sur un rythme plus saccadé et avec en prime un solo qui survient après un break pour faire varier les plaisirs !
C’est un mélange de stoner bien gras et de sonorités progressives qui transpire de « Butcher’s Blade », là encore un contraste assumé et maîtrisé qui permet d’enchaîner des passages plus calmes avec d’autres plus énervés, à l’instar du solo nerveux et tout en feeling qui sort de la guitare de Chris.

Après une intro rythmée, « Leviathan » laisse place à une ambiance de ballade sur laquelle la voix de Chris n’est pas éloignée du timbre de voix d’un certain Billie Joe Armstrong, avant de se terminer sur une partie plus emballante.
Si tu fais partie de ceux qui se délectent de morceaux à l’ambiance lourde, pesante et planante à la fois, nul doute que « Faceless Children » saura t’émoustiller, y compris avec son solo frénétique et court d’une quinzaine de secondes.
Après un début acoustique calme et accrocheur, « Order of the Tree » se développe autour d’un stoner aux forts accents prog, on pourrait croire à un morceau sorti des seventies par les faux airs de psychédélisme que l’on semble percevoir ici ou là, que ce soit dans la voix ou les parties instrumentales.

La version vinyle t’offrira deux morceaux bonus. Ayant clairement du mal avec le prog de manière générale, j’avoue, sans honte aucune, que « Dead Man’s Float » n’a pas vraiment retenu mon attention, manquant de caractère à mon goût malgré une accélération de tempo après la mi-morceau.
« T.H.E.N. » quant à lui, plus orienté metal à travers ses riffs plus percutants et sa dynamique convaincante, fait meilleure figure en étant le titre le plus entraînant de l’album… De quoi opter pour la version vinyle !

Au final, appelez cela comme vous voulez, heavy rock, stoner, post rock, le tout saupoudré ou infusé de prog ou que sais-je encore, ce que je retiens, c’est qu’avec son premier album, Ego Planet incorpore parfaitement plusieurs registres musicaux pour façonner son propre style qui saura, à n’en pas douter, rencontrer une audience élargie !

Tracklist :

1. Swallow The Sun 3:51
2. The Call 3:44
3. Reflection 3:06
4. Entertainment 3:34
5. Butcher’s Blade 4:11
6. Leviathan 2:19
7. Faceless Children 4:30
8. Order of the Tree 4:43
9. Dead Man’s Float (Bonus track – vinyl edition) 4:06
10. T.H.E.N. (Bonus track – vinyl edition) 4:07

Bandcamp
Facebook
Instagram
Site officiel
YouTube
TikTok