Line-up sur cet Album
Tine Lucifera – Chant / Tim Naessens – Guitares, Chœurs / Kevin D. – Guitares / Vincent DL. – Basse / Gabriel DS. – Batterie.
Style:
Heavy / Speed metalDate de sortie:
22 mars 2024Label:
No Remorse RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Ceux qui ont beaucoup de mémoire se rappelleront surement des Belges de Scavenger, formation d’Antwerp qui avait sorti en 1985 un “Battlefields” avec un artwork que même Cutty Sark ou Manowar n’auraient pas osé proposer.
La carrière de ce groupe a commencé en 1980, sous le nom poétique de Deep Throat : au début, il officiait dans une sorte de blues rock avant de virer heavy metal.
Changement de nom en 1984 avec à la clé l’album mentionné ci-dessus et puis… plus rien ! Le groupe splittera en 1986.
Et pourtant, ce groupe faisait partie de la prometteuse scène Belge, signé chez Mausoleum Records, au milieu de leurs compatriotes d’Acid, Ostrogoth, Warhead, Crossfire, FN Guns, Lions Pride et de Killer.
Et pourtant, ce groupe n’avait pas à rougir au milieu de cette flopée de groupes tous devenus cultes avec le temps.
Mais l’arrêt de Mausoleum Records en 1986 (ressuscité en 2001) a mis un terme à la carrière pourtant prometteuse de Scavenger.
Il aura fallu attendre longtemps, 32 années, pour que Scavenger revoit le jour sous l’impulsion de deux membres originels, le guitariste Marc Herremans et le batteur Luc Ebinger, avec trois nouveaux membres que sont le guitariste Kevin Demesmaeker, le bassiste Tim Naessens, ainsi que la superbe chanteuse Tine Callebaut qui répond au surnom de “Lucifera” (hommage à Acid ?).
Le groupe se met à faire quelques tournées et festivals, et commencent à recomposer, c’est ainsi que sort un single deux titres “Backslider” en 2018
Entre temps, Marc Herremans et Luc Ebinger quittent le groupe. C’est ainsi que Gabriel DS s’installe derrière les fûts en 2020, et Vincent de Laat se voit recruté en tant que bassiste, Tim Naessens prenant la place de second guitariste.
C’est sous cette formation que le groupe enregistre ce deuxième album “Beyond the bells” qui nous intéresse aujourd’hui avec neuf nouveaux titres auxquels se rajoutent les deux titres du single de 2018.
Musicalement, on ne va pas chercher très loin les références. Scavenger cherche clairement à faire revivre l’esprit de la première moitié des eighties avec des influences criantes à aller chercher tant chez les groupes de l’écurie Mausoleum de l’époque (Acid en tête) avec de forts relents Judas Priest, Warlock ou Rock Goddess.
En prime, le chant de Tine “Lucifera” Callebaut se veut un parfait mélange entre celui de Kate de Lombaert (Acid, encore) et Dawn Crosby (Détente) dans un registre purement NWOBHM, légèrement en retrait et qui se fond parfaitement à la musique proposée.
Oscillant entre hard rock, NWOBHM jusqu’au speed metal, celle-ci à la production également très old school, se montre comme une veritable cure de nostalgie à tout auditeur voulant se faire un trip revival des plus caractéristique.
On imagine de plus aisément que sic et album était sorti au beau milieu des eighties, on aurait pu le classer facilement entre des “Maniac”, “Hellbound”, “Speedway”, “Hell hath no fury” ou “Defenders of the faith”.
C’est que Scavenger, du haut de ses onze titres, nous colle avec son “Beyond the bells” 48 minutes de heavy metal des plus accrocheurs, à la fluidité remarquable et suffisamment facile d’accès pour que chaque concert se transforme en belle interaction avec un public qui n’hésitera pas à reprendre en chœur quelques refrains absolument imparables (“Black witchery”, “Watchout !”, “Defiler”, “Crystal light” en tête).
Oscillant entre le pur speed metal (“Streetfighter”, “Defiler”, “Crystal light”), le heavy nerveux (“Black witchery”, “Watchout !”, “Nosferatu”, “Red hot”), s’accordant parfois des incursion plus hard rock (“Hellfire”, “Backslider”), lorgnant vers la power ballade avant de s’énerver à la façon d’un Judas Priest (“Slave to the master” et ses couplets très proches d’un certain “Nightcrawler”), les titres de cet album sont aussi suffisamment variés pour ne jamais tomber dans la redondance.
Bref, un pur plaisir nostalgique !
Tracklist :
1. The Warning Bell (1:55)
2. Black Witchery (4:19)
3. Watchout ! (4:43)
4. Streetfighter (4:30)
5. Defiler (3:18)
6. Hellfire (4:40)
7. Slave to the Master (5:37)
8. Nosferatu (4:46)
9. Crystal Light (5:44)
10. Backslider (bonus) (4:05)
11. Red Hot (bonus) (5:04)
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