Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Avec pas moins d’une vingtaine de groupes qui portent le nom de Damnation, et au vu du nombre d’informations qui nous ont été fournies, ça a été un tantinet compliqué de savoir à quelle formation on a affaire ici !
Grand merci, ils chantent dans leur langue natale, et même si je ne pipe pas un mot de Hongrois – et “pourtant Dieu sait que c’est utile” (merci Marina Foïs dans le sketch “Frih deh Bi de Uh” quand elle parle de la langue Hollandaise) –, la simple vue des titres a été d’une aide précieuse.
Donc oui, en effet, la formation est du pays qui parle cette langue : une recherche sur l’encyclopédie metallique habituelle permet de voir qu’ils sont cinq, qu’ils ont formé le groupe en 2020 et que ce “Fátum »  est le premier full length après un EP (« Majesty in degradation ») sorti en 2021 sur lequel les lyrics sont en Anglais.

Niveau line up, on voit que le chanteur Ádám Forczek sévit également chez les brutes de Nefalem, mais aussi chez Needles avec le guitariste Tamás Bárány. Le batteur Árpád Szenti, lui, a un CV long comme mes deux bras avec une activité effrénée chez plein de monde (Ahriman, Athame, Evil’s Tears, Fall, KerecsenSólyom, Sentio Ergo Sum, ex-Aetherius Obscuritas, ex-Mörbid Carnage, ex-Merculystaria). Quant à l’autre guitariste, János Juhász, est, comme le bassiste Péter Gáspár, un ancien de Gort et a sévi un temps, comme le batteur, chez Thy Catafalque.
J’espère que tout le monde a suivi, je ne le répèterai pas !

A l’instar de bon nombre de formations des pays de l’Est, Damnation recherche la brutalité… et la trouve !
Pendant dix titres que je ne recopierai pas, malgré la géniale invention du copier coller, Damnation nous revisite le death metal le plus cru, évidemment sous sa forme old school, qui devrait ravir les fans des vieux Morbid Angel, Angelcorpse, Incantation, Bolt Thrower ou Gorefest.

Et le tabassage en règle débute dès les première secondes de … euh … du premier titre ! Gros riffs puissants, rythmique à la façon d’un rouleau compresseur bourré de TNT lance à pleine vitesse, alternance de growls d’une profondeur abyssale et d’un chant clair thrashy : Damnation prouve d’entrée qu’ils sont prêts à en découdre et ne nous épargnent rien !
Si Damnation voulait se présenter comme le chaînon manquant entre le Bolt Thrower de “World chaos” et le Morbid Angel d’ “Altars of madness” avec un côté malsain encore plus prononcé, le pari est quasiment réussi.
Pendant les dix titres, qui totalisent 42 minutes, le quintet, à qui personne n’osera donner la moindre leçon de brutalité, ne nous épargne rien et, même si on peut leur reprocher un côté peut être trop homogène à l’ensemble, il est suffisamment bourré de brutalité et de sauvagerie pour que ce petit “défaut” soit vite pardonné.
C’est que les changements de rythmes sur chacun des titres est un cassage de nuque garanti à chaque fois que seule une outro instrumentale anecdotique au piano en toute fin d’album vient apporter un semblant de clarté…

Bref, outrancier, malsain et brutal, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment sous pression, qu’on arrive à lire / comprendre les lyrics ou non !

Tracklist :

1. Belső kapuk a világűrbe (5:00)
2. Halandó mindenség (3:38)
3. Lennvilág (5:00)
4. Múlás (3:19)
5. Antiverzum (6:02)
6. Holocén alkony (3:41)
7. A paraziták vándorlása (3:30)
8. Rejtőzködő fajok a kvantumok birodalmában (4:06)
9. Zsigerlét (3:21)
10. Az idő áramlatai (5:13)

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