Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

On ne peut qu’être admiratifs devant une telle opiniâtreté de la part d’un groupe qui aura subi de nombreuses épreuves au fil d’une carrière qui a débuté en 1975, soit presque cinquante années.
Et surtout, si on regarde bien, sur les dix-sept albums en comptant celui-ci (dont trois sous le nom de Riot V), ils peuvent se targuer non seulement de ne jamais avoir sorti de mauvais albums, mais en plus d’en avoir quelques uns qui ne sont, ni plus ni moins, que des chefs d’oeuvre, “Fire down under” (1981) “Thundersteel” (1988), “The privilege of power” (1990) ou plus récemment “Immortal soul” (2011) et “Unleash the fire” (2014).
Et surtout, depuis 2014 et le passage de Riot en Riot V, le line up n’a plus changé, toujours articulé autour de du bassiste Don Van Stavern (Pitbull Daycare, The Devil’s Jukebox, ex-Evil United, ex-Iron Allies, ex-Crimson Storm, ex-Jack Ruby, ex-Mark Reale Project, ex-Séance, ex-Narita, ex-S.A. Slayer), du chanteur Todd Michael Hall (Todd Michael Hall, ex-Harlet, ex-Jack Starr’s Burning Starr, ex-Reverence, ex-Pulling Teeth), du batteur Frank Gilchriest (ex-Sickness, ex-Feanor, ex-Holy Mother, ex-Virgin Steele), ainsi que des guitaristes Mike Flyntz (Cleanbreak, ex-Faith and Fire) et Nick Lee (Moon Tooth, ex-Exemption).

Les années défilent, les albums sortent régulièrement, sans que Riot V ne se renie : après une courte intro, les riffs déboulent et se veulent immédiatement identifiables. Et, au fur et à mesure que les titres s’égrennent, on repense immédiatement à ce que le groupe a fait depuis ses débuts.
Bien entendu, on ne va pas dire que le quintet s’auto-plagie, loin de là, ce serait même leur faire injure : ils ont toujours cette capacité à nous composer des titres accrocheurs, quelque soit le tempo du titre.
Et quand, d’entrée, on se mange l’intense et addictif “Hail to the warriors”, on sent qu’on va passer un sacré bon moment en leur compagnie, une fois de plus.
Plus heavy, les deux titres suivants (“Feel the fire” et “Love beyond the grave”) nous replongent dans la première moitié des eighties, celles des “Restless breed” et “Born in America” là où les plus virulents “High Noon”, “Before this time” et “Higher” nous renvoient vers la belle période de “Thundersteel” et “The privilege of power”.

Et ce constat est encore plus flagrant à l’écoute de la furtive cavalcade de riffs de “Mean streets” peut faire penser à “Johnny’s back” ou “Open road” à “Flight of the warrior”.
Non, clairement, avec “Mean streets”, Riot V continue de proposer ce qu’ils font de mieux depuis des décennies : du Riot V. Et on ne va pas s’en plaindre tant cette formation a l’art et la manière de rester intemporelle tout en nous gratifiant de compositions de haute qualité.

Et, surtout, comme à son habitude, c’est au niveau du chant qu’on reste encore scotchés tant Todd Michael Hall reste ce qui se fait de plus performant en matière de voix aiguës dans le genre qu’on affectionne particulièrement.

Bref, ne nous attendons malgré tout pas à de grandes surprises de la part de Riot V sinon celle de nous proposer encore en 2024 des albums qui font mouche dès la première écoute.
Et ça, ce n’est pas donné à tout le monde…

Tracklist :

1. Hail to the Warriors (4:26)
2. Feel the Fire (4:12)
3. Love Beyond the Grave (4:21)
4. High Noon (3:25)
5. Before This Time (4:33)
6. Higher (4:54)
7. Mean Streets (4:40)
8. Open Road (4:25)
9. Mortal Eyes (4:09)
10. Lost Dreams (4:14)
11. Lean into It (3:57)
12. No More (4:17)

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