Note du SoilChroniqueur (Mike Edward Teach) : 6/10

Une bonne dose de soleil Californien pour le mois d’août, ça vous dit ?
Pour être honnête, j’ai été surpris en écoutant le premier album de LØLØ.
Ce n’est peut-être pas ce qui me viendrait à l’esprit quand on me dit « pop punk », mais après tout pourquoi pas ?
Le punk n’est pas la remise en cause permanente des codes musicaux, et pourquoi ne devrait-il pas appliquer cette dernière à lui-même ?
“Falling for robots and wishing I was one”, c’est d’abord un univers chaud et très coloré, comme peut l’évoquer la pochette de l’album.

On peut avoir impression de retrouver une affiche américaine des années 60-70 avec une jeune fille au regard plein de questions sur elle, le monde et la place qu’elle y occupe.
Et ce peut être là que l’on retrouve une empreinte punk de l’album.
En effet, on se rend compte que c’est dans les paroles de chaque morceau que l’on retrouve, une critique acerbe de plusieurs aspectes de notre société humaine adorée. Au travers de rythmes posés proches de rythmes plus pop dans la lignée que ce que peuvent écouter les collégiens et lycéens emo punks que nous avons tous en tête (c’est quand même un peut cliché) genre Avril Lavigne. Vous voyez le tableau?

Mais tous n’est pas à jeter et restons ouverts d’esprit .
Deux exemples concrets :
– Le titre « Poser » nous parle des efforts qu’une jeune fille doit faire pour plaire aux garçons , mais aussi pour se plaire à elle-même. Tout cela vus par le prisme de l’amour qui ne se voit que par le rapport charnel. Dans la même lignée : « Hot girls in Hell » lui dresse une critique de la femme parfaite physiquement et mentalement, qui correspond au critère de beauté qui passent tous sur nous.
– Deuxième critique de ce monde dans le titre « Toughts from the shower » où la douche est dépeinte comme un espace de sécurité, à l’écart de la fureur du monde, où on ne peut blesser ni être blessé. Par ces fortes chaleurs on peut aussi comprendre la démarche.

Face à tous ces éléments négatifs, on a tout de même une touche positive au travers l’appel de souvenir dans la chanson « Snow in berlin ». Qui prend les autres titres à contre les pieds les deux autres titres précédant en évoquant l’amour au travers de sentiments réels.
L’album a pleins d’autres cadeaux à vous proposer si vous acceptez d’aller au fond et de ne pas uniquement se contenter de la forme qui, il est vrai, manque un peu du coté punchy que l’on connais tous.
Mais c’est mon côté puritain qui parle.

Dans cet album, on se demande s’il ne vaut pas mieux être un robot dans notre monde où on ne pourrait pas être blessé ou déçus par nous-mêmes ou les autres.
Encore une question à laquelle on peut réfléchir et, après tout, c’est ça le rôle du punk à l’origine, non ?
En vrai, pas un album que j’irais écouter machinalement, mais de temps en temps pourquoi pas.
Même si on peut et il faut souligner l’approche novatrice, surprenante et innovante apportée au pop punk dans cet album.

Tracklist :

1. Intro 00:55
2. OMG 02:34
3. Faceplant 02:42
4. 2 of us 02:46
5. Gloria 03:49
6. U turn me on (but U give me depression) 02:27
7. Wish i was a robot 02:57
8. Hot girls in hell 02:51
9. *Thoughts from the shower* 02:42
10. Poser 02:49
11. *Snow in Berlin* 02:39
12. Kill the girl 02:30
13. I would fix U if I could 02:35
14. Suck it up 02:49
15. U & the tin man 02:28

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