Photos + report : Alain The Red

En route pour le Distortion, première édition de ce festival metal dans le Sud-Est.
Pour une fois on joue à domicile, quarante minutes en voiture. On arrive sur place à l’Estérel Aréna situé à Saint-Raphaël. Superbe salle pouvant contenir jusqu’à 1300 places, un grand balcon, et le reste qui va avec…

C’est Septaria qui nous fera l‘honneur de débuter cette soirée. Ce jeune groupe originaire du Vaucluse (Pertuis) s’est formé en 2021, avec Hugo Thevenot à la guitare et au chant, Hugo Leydet à la batterie, Baptiste Trébuchon à la basse et Maxime Ayasse à la guitare et également chant. Les quatre membres du groupe sont motivés et nous présente des compos modernes. C’est un plaisir de les revoir. Ils avaient ouvert pour Heart Attack au Jas’Rod, trois semaines plus tôt.
Voici un premier clip de leur prochain album en préparation.

A suivre de près …

On change de registre avec Eihwar produit une musique dancefloor païenne et brutale, combinant des sons folk nordiques, des chants rituels, des tambours chamaniques et des rythmes électro puissants.
Une belle découverte où se mélangent les vikings et les synthétiseurs. « Viking War Trance » leur album est disponible sur Season of Mist. Asrunn la louve au chant et à la danse, et Mark à la basse et à la batterie électronique nous ont fait voyager le temps de leur set.

On change de groupe mais on reste dans les sphères nordiques avec Sylvaine. Multi-instrumentiste et compositrice Kathrine Shepard, est tombée dans la musique de très bonne heure. Ses parents étaient dans le milieu, un père batteur et une mère travaillant avec les labels et les promoteurs de concerts. Le groupe naîtra en 2013. Avec quatre albums à leur actif, ils nous ont emmenés dans leur monde, un black métal atmosphérique. Ce petit bout de femme m’a surpris par sa présence sur scène, son visage angélique, sa crinière blonde et sa voix par moment douce par moment violente. Entourée d’excellents musiciens tel que Dorian Mansiaux à la batterie, Maxime Mouquet à la basse et Florian Ehrenberg à la guitare, le groupe nous a fait une excellente performance. Découverte pour moi, juste impressionnant.

C’est au tour de Darkenhöld d’entrer sur scène. Groupe fondé à Nice en 2008 par Aldebaran (guitare), Aboth (batterie) et Cervantes (chant), puis rejoints par Alcevok à la basse et Anthony (guitare) pour les sessions live. Leur black metal médiéval nous emmène dans des ambiances fantastiques et épiques, compositions sur un univers médiéval avec leur dernier album en date « Arcanes et sortilèges » sorti en 2020. Malgré quelques soucis techniques durant le set, le groupe nous a emporté dans les méandres de leurs compositions, tout comme le public présent à headbanger sur les barrières. Superbe prestation en attendant le sixième opus en préparation.

ACOD arrive sur scène, les Marseillais marquent leurs passages au fer rouge de leur trident. Chaque prestation sur scène est un véritable rituel sombre donc ACOD détient le secret.
L’ambiance est donnée, noirceur à volonté, le set sera sur leur avant dernier album « Fourth Reign Over Opacities and Beyond », excepté « Broken Eyes (The Divine Triumph) » et « The Son of a God (Versets Noirs) ». Fred, Jérome, Tom et Horrakkle sont puissamment déchainés. Leur set a bien fait monter les degrés dans la salle. Continuez comme ça ! Toujours de grand moment de solitude pour pouvoir les shooter et en avoir de bons résultats (mdr…)

Celeste clôturera cette première édition du Distortion.
Ambiance sombre et projection de leur clips sur écran derrière la scène promouvant leur dernier album « Epilogues ». Mélange sonore de style, tantôt brutal et black, puis metal hurlé avec leur marque de fabrique : les lampes frontales rouges ne laissant entrevoir que des silhouettes noyées dans les fumigènes. Bien que moins de monde par rapport au milieu de la soirée, les purs fans de Celeste sont restés présents jusqu’au bout de cette soirée.
Je pense que cette première édition a fait mouche et pérennisera les festivals metal dans le quart sud-est avec cette superbe salle l’Esterel Aréna à Saint-Raphäel (83). Le choix de varier les différents styles de cette soirée est judicieux. Un grand bravo à toute l’équipe du festival pour cette édition, pour leur accueil et leur gentillesse et en particulier Hanna qui c’est démenée toute la soirée pour le bon fonctionnement de l’évènement.
Merci Alexandre Saba pour l’accréditation de cette soirée.
Rendez-vous est donné pour la deuxième édition avec encore une belle affiche à venir.
See you soon !