Photos + report : Ti-Rickou

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– Papa, pourquoi tu as mis toutes ces croix sur le calendrier ?
– Je barre les jours avant la prochaine édition du P.W.O.A, ma puce.
– Mouais, c’est bizarre quand même !
– Pas bizarre, ma puce. Le fest me manque, les copains me manquent, les mega groupes qui ne passent jamais ou rarement en France me manquent…
– T’es en pleine déprime, là ! Mais tu as vu, papa, il ne reste que 8 jours à barrer…
– Yes, et tu sais ce que ça veut dire ?
– Oui, mon papa, Apéroooo !!!!!
Ca y est, le grand jour est arrivé, en route pour Torreilles City, capitale du Heavy Metal pour ce week-end !
– Dis papa, on est vendredi et le fest c’est seulement demain, on n’est pas un peu en avance quand même ?
– Comme ça on ne sera pas en retard ! Et en plus, ce soir, il y a une before sur le site !!
Houlà, il y a vraiment beaucoup de camions de pompiers qui descendent aussi vers le sud en direction de Perpignan. Il y a en effet un incendie géant dans le secteur. Bon, Torreilles n’est pas concernée mais je reçois un message me disant de ne pas me garer sur la route à côté du fest pour laisser le passage aux compagnies de pompiers. L’incendie est très sérieux. En espérant que ça ne sente pas le roussi pour demain…
J’ai bien fait de prendre les gros sweats, moi ! Il y a un putain de vent froid, voir glacial qui souffle. Les maillots de bain ont fait le déplacement pour rien.

event
La malédiction du vendredi 13 est sur moi, je me rends compte en arrivant que mon appareil photo est resté à la maison, à plus de 2h30 de route ! Je finis par me calmer et décide d’aller faire un tour à la Jonquera. A cinq minutes de la frontière espagnole je me rends compte que mes papiers sont restés au camp de base. La loose ! Bref, un aller-retour gratuit pour aller récupérer les papiers. Je finis de manger quand je vois sur Face de Bouc que la soirée risque d’être compromise à cause du vent et du froid. Vendredi 13, quoi ! Il est temps que cette journée de m… s’arrête, donc retour en France et dodo.
Le lendemain, petit tour sur la plage. Elle est là, belle, magnifique, rien que pour nous. Personne à perte de vue. Les gens ne sont pas  fous, il caille grave, la Tramontane est déchainée !
Bon, ma chérie à moi rien que a trouvé une solution pour l’appareil photo. Petit tour dans un magasin d’occasion où, chance incroyable, l’appareil que je pensais m’acheter dans quelques temps est en vente ! Yes ! Appareil photo OK, carte mémoire OK. Ken la malédiction ! Petite pause à la résidence, le temps de recharger la batterie et il est déjà 12h15. Je me prépare à partir et là, putain, ce n’est pas vrai, le vendeur ne m’a pas donné la bonne carte mémoire ! Le premier groupe passe dans 45 minutes donc hyper-espace Mister Spock, je fonce au centre commercial le plus proche pour acheter une nouvelle carte mémoire. C’est le banquier qui va être content !!
Tout est OK cette fois, go, go, go !!! Heureusement, je connais bien le site et je sais y aller. Je me gare facile dans un grand champ transformé en parking et là, miséricorde, j’entends de la musique ! Non, ça recommence comme l’an dernier, je suis en train de louper le premier groupe ! C’est surtout pour les photos que c’est chiant, on a droit aux trois premiers morceaux. Je fonce. Récupérage du bracelet photo et je speede à la barrière. Yes, on me laisse passer ! Coup de chance, ce n’était que le premier morceau que j’ai entendu en arrivant. De Profundis, la malédiction !

DUNWITCH RITUAL 1
Ah oui, le premier groupe c’est Dunwich Ritual, un groupe de Speed Metal Parisien que je ne connais pas du tout. J’accroche directement à la musique, aux morceaux bien speed comme je les aime et à la voix de la chanteuse qui me rappelle un peu celle de Kate du groupe Acid. Ils ont une bonne présence scénique et du coup, je trouve leur set trop court. Groupe à suivre, bonne découverte et bon démarrage de festival.

DUNWITCH RITUAL 7
Je profite de la pause pour bien regarder le site. Pas de changement par rapport à l’année dernière, trois food trucks, des grandes tables en fond de site, le bar, le stand jetons, le stand merch’ des groupes et celui des marchands de petits CDs ! Maisooooon !
Bien-sûr, les copains sont massés au stand. Ils sont en train de tout acheter !!!!! La cousinade commence. Ce n’est pas deux ou trois copains et copines que je vois, ils sont venus, ils sont tous là : les Lyonnais, les Grenoblois, les Burgiens, les Parisiens, les Dijonnais, les Strasbourgeois, etc ! Petits achats entre deux bises et serrages de main. Pour le T-Shirt de l’édition 2024 du P.W.O.A, c’est mort… comme l’année dernière. Il est à peine 13h15 et il n’y en a plus ! Sniff.

MEURTIERES 5
Allez, pas le temps de dire bonjour à tout le monde, le deuxième groupe va commencer. Là, je suis en terrain connu avec les Lyonnais de Meurtrières, groupe de Heavy Speed avec une chanteuse. J’avais bien aimé la nouvelle chanteuse la dernière fois où j’ai vu le groupe en live et je suis aux taquets pour voir leur progression.
Ca commence ! Les musiciens sont agenouillés et la chanteuse brandit une épée et les adoube chevaliers. Et c’est parti pour les morceaux de leur EP et de leur album ! « Ronde de nuit » est un morceau qui fait bouger le public qui arrive petit à petit.

MEURTIERES 11
Le groupe a bien progressé et c’est efficace. En plus, sur cette superbe scène avec ce son, ces lumières et ce putain de public de Warriors, ça donne grave ! Meurtrières est une formation solide qui maîtrise la scène. Un groupe à suivre, of course !
Allez, petit tour du site jusqu’au bar car le soleil frappe quand même bien, c’est juste le vent qui est frais. Ici, dès que tu tournes la tête, il y a de la lecture, les vestes à patches sont reines, les T-Shirts sont variés et surtout, il y a les Espagnols ! Ils sont lookés à donf’ ! Les T-Shirts des filles sont très courts, les mini-jupes sont plus courtes encore, les tenues sexy en cuirs sont de sortie. Bref, c’est très Hard Heavy. On voit que l’Espagne n’est vraiment pas loin ! J’ai l’impression qu’ils sont encore plus nombreux cette année mais il est vrai qu’il a souvent des groupes espagnols à l’affiche.
Je croise de nouveaux copains, on parle des prochains festivals, du Rising Fest à Dijon, du South Troopers à Marseille. Une chose est sûre, les vestes à patches vont pouvoir ressortir !

ANIMALIZE 6
On est dans les temps, c’est l’heure pour les Lyonnais d’Animalize de monter sur scène. Là, je suis encore en terrain connu. En plus, j’aime beaucoup ce groupe et je suis méga content de les revoir en live.
Petits soucis sur les balances, surtout sur le micro du chanteur, c’est bêta. Mais pas de problème, au Pyrenean, il n’y a que des solutions.
Et c’est parti ! Ca démarre comme toujours à  donf’ en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Et putain, ils bougent ! Ils s’éclatent, c’est méga efficace. Animalize a tout compris, un look qui tue, des morceaux qui tabassent, des hymnes à reprendre en chœur. Ca matche avec le public de plus en plus nombreux et aux taquets vers les barrières. On monte encore d’un cran. Putain, c’est bon et efficace !

ANIMALIZE 3
Ce groupe a tout pour être très grand. J’adore leurs morceaux avec une mention spéciale pour « Samouraï de l’Univers » et « Sous l’œil du charognard » avec son solo bien approprié de « L’Aigle Noir », morceaux où on se met à hurler les paroles en chœur avec eux.
En résumé, set XXL pour Animalize. Comme je le disais, ce groupe est encore en énorme progression, ce n’est pas pour rien que leur CD est sorti au Japon. Des morceaux qui tuent, un vrai look et une prestation scénique au top, on a là un vrai combo gagnant. Ils ont tout pour eux. Dommage qu’il va y avoir un départ du groupe (le batteur), ça c’est la bad news du jour.

ANIMALIZE 25
Enfin, on reste sur leur prestation trois étoiles, leur joie de jouer, de communiquer avec le public… Niels, le chanteur, n’oublie pas de faire de la promotion pour ses potes de Star Rider pour le groupe soit sur cette même scène l’année prochaine. Première grosse baffe de la journée.
Bon, j’ai un peu oublié de manger, moi. Tiens, un sandwich à l’omelette, jambon aïoli, ça doit être bon ça… Et un sandwich pour reprendre des forces avant le prochain groupe, Espagnol cette fois-ci, Phantom Spell.
Si ce groupe m’est à peu près inconnu, Kyle McNeill, en revanche, je connais ! C’est le guitariste de Seven Sisters, groupe de Heavy Metal qui est venu au Rock ‘n’ Eat de Lyon en 2022. Là, il est avec un groupe qui joue dans un style, on va dire, plus Hard Prog’. C’est une formation guitare, basse, batterie, clavier et guitariste chanteur.

PHANTOM SPELL 2J’étais un peu septique, surtout après le passage des fous furieux d’Animalize mais j’avais tort. Le set débute sur un titre avec un chant très pur. C’est saisissant et surtout, ça fonctionne grave. Les morceaux sont beaux, classieux, la voix est top et moi, j’aime le clavier. C’est Metal Prog’ mais pas mou et, chose qui ne gâte rien, les musicos ont une grosse présence scénique.
Je ne suis pas le seul à être séduit, le public aux barrières est aux taquets – surtout les Espagnols –  et même ma chérie qui n’est pas une fan du style et qui, elle, déteste les claviers, apprécie.

PHANTOM SPELL 17Tiens, un hélicoptère qui transporte un gros seau passe au-dessus de nous… C’est surprenant… Histoire qu’on n’oublie pas que pas loin des pompiers se battent contre le feu pendant que nous on s’éclate ? C’est bizarre, quand même… Je me reconcentre sur Phantom Spell et leur set va me paraitre court. Très,  très bonne découverte et bonne surprise.
Next. Il y a maintenant tellement de monde que je ne peux malheureusement pas voir tout le monde, sniff ! Les pauses sont presque trop courtes. J’ai du mal à ne pas repasser devant les stands merch’, moi. D’ailleurs, je n’y arrive pas, lol !

TYRANN 16Heureusement, c’est reparti. C’est au tour des Suédois de Tyrann. Je ne connais pas, mais ce sont des anciens d’Enforcer donc je suis aux taquets.
En route pour un set de pur Heavy Metal sans fioritures. Pas de claviers, du Heavy qui déboîte et qui nique le cou. Le genre qui rend le public dingue dans un fest. Et là, tout de suite, c’est le cas ! Ca bouge, ça saute, ça chante, ça crie. En plus, les bougres, ils encouragent le public ! Les Espagnols sont aux taquets, les filles se déchainent devant un groupe qui, face au vent, tient résolument bien la scène.

TYRANN 4
On a droit à des compositions comme « Face The Tyrant » ou encore le morceau phare du groupe « Don’t make Fashion of our Heavy Metal Passion », qui est un véritable hymne à notre musique. C’est top, mega ambiance avec des morceaux qui appellent à chanter les refrains avec eux.
Ils finissent sur le titre éponyme “Tyrann” sous les ovations du public. Voilà, c’est simple mais efficace, c’est bien fait, très bon et ça remet un coup de peps.
Il reste encore quatre groupes à passer sur scène, et quels groupes !

BLAZE 15Ce sont les Japonais de Blaze, groupe que je n’ai jamais eu la chance de voir en live et que je veux absolument voir qui se présentent devant nous. Comment vous dire à quel point je suis prêt ?!
Et c’est parti, on a un chanteur avec un bandana sur la tête, un guitariste classe et surtout on est saisis par leur Hard Rock Heavy classe avec une voix un peu à la Loudness. C’est typiquement ma came. J’aime la voix du chanteur et le guitariste, qui n’est autre que Hisashi Suzuki, a une putain de présence et un méga feeling. Ils ont une présence scénique très forte et eux aussi ont l’air heureux d’être là.

BLAZE 1
Le public – certains ne sont venus que pour eux – est aux taquets. Il faut dire qu’on est très nombreux maintenant. Plus de 900 personnes sont sur le site. Je rencontre même des Allemands. Le Pyrenean est vraiment un fest international et sa réputation est largement méritée !

BLAZE 12
Heu, pourquoi il nous demande si on veut des gâteaux le Monsieur, lol ?! Perso,  j’apprécie beaucoup leur prestation. Je ne suis pas déçu du tout, bien au contraire. En plus, j’ai eu la chance d’entendre en live un super guitariste.
Bon, je n’ai pas forcément faim vu qu’il est un peu plus de 19h30 mais avec ce vent glacial, du chaud ne me ferait pas de mal. Je me décide pour des pâtes à la Carbonade, cuisinées avec de la viande et de la bière. Ca fait du bien !

SATAN 20Je suis donc fin prêt et j’ai repris des forces pour les Anglais de Satan ! Evidemment, j’avais acheté « Court in the act » à sa sortie en 1983. J’ai toujours aimé cet album. Après, j’ai un peu décroché jusqu’à leur « Life sentence » qui a été une bonne surprise. En tout cas, c’est la première fois que je les vois en live.
Le chanteur va bien, j’aime beaucoup sa voix. La setlist est composée d’anciens morceaux et de nouveaux titres qui passent bien la barre du live. Les musiciens ont l’expérience de la scène et font participer le public qui ne demande que ça  pour se réchauffer !

SATAN 23Encore une fois, le son est bon et l’ambiance dans le public est top. Et, il faut le dire, les fans du groupe sont déchaînés ! Pour ma part, je trouve leur set bien mais ce n’est malheureusement pas la tarte à laquelle je m’attendais.
Allez, je m’éloigne un peu pour aller prendre un café. J’ai besoin de me réchauffer, moi, car la Tramontane ne faiblit pas depuis ce matin. J’en profite pour papoter avec Guillaume puis avec Patrice de Tentation et pendant que je discute, je me tape une nouvelle bourrasque de sable. Pénible ce vent glacial. Malgré un sweat et une veste, j’ai froid.

DEMON 14Mais je vais pouvoir me réchauffer car voilà le groupe que je voulais absolument voir, les Anglais de Demon. Bon, les fans de Stryper sont à la fête, après Satan, on a maintenant Demon, lol !
Ca démarre fort. « Night of Demon », avec le masque de l’époque de sortie  – qui donne au chanteur de faux airs à Freddy Krüger, soit dit en passant, je suis aux anges. Pas sûr que ce soit le bon mot !
J’adore leurs trois premiers albums et leur Hard Rock classieux avec des paroles très branchées occulte.
OK, je ne suis pas objectif mais putain c’est excellent, ça joue !

DEMON 1Leur setlist est top, les musiciens sont impeccables. Quel bonheur d’entendre enfin ces titres en live après avoir usé mes vinyles jusqu’à la corde.
Bon, il me manque encore un morceau dans ce set. Je le veux sinon je crie ! Mais à la première note, je le reconnais, ça y est, c’est lui ! « Don’t break the Circle » ! C’est non seulement mon morceau préféré du groupe mais il fait partie du Top 10 de mes morceaux préférés !! Alors là, je chante, je hurle le refrain, je ne veux pas qu’ils arrêtent ! Ce solo de gratte… tout est magique.

DEMON 16Bon, c’est fini. Le Demon est parti rejoindre Satan, normal quoi.

WARLORD 13Encore un petit effort pour résister au froid et à la fatigue. Il ne reste plus qu’un groupe et ce sont les Américains de Warlord ! Bizarrement, je suis passé à côté de ce groupe… Etrange car je n’en ai pas loupé beaucoup des groupes dans les années 80. C’est pourtant un groupe culte et beaucoup de copains autour de moi sont impatients de les voir enfin en live car c’est leur première date en France. Il ne reste que le batteur du groupe d’origine. A première vue, les changements de line-up sont récurrents pour ce groupe. Donc, séance découverte.

WARLORD 4C’est plutôt mélodique, plaisant, bien fait mais – je ne sais pas si c’est l’heure, le froid ou les deux – j’ai du mal à rentrer dedans. Pourtant, j’apprécie la voix du chanteur et à première vue, les anciens morceaux du groupe. A approfondir. Je vais, une fois n’est pas coutume, faire le contraire des autres, je vais découvrir l’album après les avoir vus en live. Je suis quand même dégoûté de ne pas les avoir découverts à l’époque.
Cette fois-ci, le froid prend le dessus, je n’en peux plus. Je pars avant la fin. Je n’ai pas pu dire au revoir à tout le monde, dommage. Je suis triste de partir mais il faut bien partir pour mieux revenir !!!

WARLORD 22Bilan du fest : cette huitième édition du P.W.O.A. est un très bon cru. Il n’y a aucun groupe que je n’ai pas aimé, j’y ai fait de grosses découvertes et j’ai eu la confirmation du bien que je pensais d’eux pour les autres. Je suis vraiment heureux d’avoir vu Demon qui n’était pas prévu à l’affiche au départ. Désolé pour les fans de Fifth Angel, mais moi j’y ai gagné au change. Cette année encore l’orga s’est révélée au top. Le son, les lumières et l’accueil ont été, comme d’habitude, nickel.
P.S. : Bien sûr, un énorme merci aux organisateurs et aux Bénéfits pour ce superbe fest. A l’année prochaine, les copains ! Et en plus, ce seront les dix ans de la création du fest. Je ne vous explique pas la bringue ! Vive le Pyrenean Warriors !!!!
P.S. du P.S. : les copains, on remet ça à Dijon pour le Rising Fest des 11 et 12 octobre !
Long Live Rock’n’Roll, my friends et long live le P.W.O.A. !!

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