Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

On l’aura compris depuis le temps, j’ai toujours une certaine curiosité vis à vis de tout ce qui touche au black / thrash metal, de préférence old school.
Alors, lorsque passe entre mes oreilles un album du genre qui me séduit plus que certains autres, ça finit immanquablement sur Soil Chronicles.
Mais ne nous leurrons pas, ce qui a en premier lieu attiré ma curiosité, c’est le visuel : lorsqu’on est capable de nous étaler devant les yeux une pochette qu’on n’a plus osé proposer depuis 1984 avec cette sorte de reptilien d’un vert aussi vomitif et des couleurs aussi criardes autour, on se dit qu’on va avoir droit à un sérieux phénomène en matière de kitsch assumé.

Musicalement, il est vrai qu’au début, j’ai eu peur que ce que j’allais entendre soit aussi mal foutu que ce que je voyais mais il n’en est rien.
Warwitch, c’est le projet d’une seule personne, un certain “Minos The Infernal Judge” (on ne me la fait pas, je suis sur que c’est un pseudonyme) qui s’occupe de tout : chant, basse, batterie (programmée ?), guitares et enregistrement !
C’est déjà ça…
La production, le mixage et le mastering ont été laissés à Jason Athanasiadis (notamment guitariste de Kawir) et l’artwork à un certain Sekarart Studio.

Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins : une fois de plus, on se fait un retour dans le temps de quelques décennies tant l’ensemble proposé est résolument old school.
Ici, on pense encore aux précurseurs du genre, sorte de Bathory qui se sera acoquiné avec les Venom, old-Sodom, old-Kreator ou les premiers Bulldözer, des noms qui me font trépigner à leur simple évocation.
Et aussi, régulièrement, des passages me rappellent le “Nightmare theatre” d’Exorcist !
Warwitch aime la noirceur, le côté evil de cette musique aussi simpliste que passéiste, nous offrant, en six titres (dont une intro instrumentale intéressante), un sommet de noirceur inhérent au black metal de la première heure dans lequel sont rajoutés l’agressivité du thrash metal, lui aussi de la première heure.
Et si par moments le gaillards nous ralentit considérablement le tempo dans la dernière partie du final et bien nommé “A horrifying end”, c’est pour mieux nous étouffer après nous avoir longtemps asséné des coups monstrueux sur la tête !

Pour une deuxième sortie après l’EP “Monument of death and war” (lien ci-dessous), le dénommé Minos et son Warwitch nous colle un black / thrash metal des plus implacables.
Mais par pitié, plus jamais d’artwork aussi abominable !

Tracklist :

Thermonuclear Death (Instrumental) (1:51)
Eternal Conflict (4:08)
Subject to Torment (5:17)
Born for War (2:59)
800mm Lobotomy (3:54)
A Horrifying End (4:52)

BandCamp  Deezer  Instagram  Spotify