BlackRain + Whisky Of Blood + Electric Shock (Seyssinet-Pariset, l’Ilyade, ...
Photos + report : Metalfreak
J’vous ai pas raconté ?
Quand je ne suis pas à mon endroit favori (comprendre : le Brin de Zinc de Chambéry), il m’arrive de laisser traîner mes guêtres du côté de Grenoble, à l’Ilyade de Seyssinet-Pariset pour être précis, histoire de couvrir un concert, la hard rock party, organisé par RPO et les excellents Metallian Productions. Ce soir, Yves, Fabrice ou le toujours adorable François nous ont concocté une soirée spéciale made in France avec les régionaux de l’étape Electric Shock et Whisky Of Blood, avec les BlackRain en tête d’affiche. C’est dire si on se prépare à un pur moment de rock ‘n’ roll. De quoi redonner le sourire à n’importer qui, même aux plus bougons du genre de ceux qu’il ne faut pas faire chier parce qu’ils ont la crève…
Une fois salué la toujours sympathique équipe de sécurité, récupéré l’accréditation vers François à l’entrée et passé le tamponneur fou (Jr, pour ne pas le citer), on rentre dans la salle de concert : les amis photographes (même si certains manquent à l’appel) sont là (Steve, Melany, Mélissa, Ti-Rickou et Madame, notre pogoSoiler frappadingue en la personne de Mike Edward Teach…). Comment passer une mauvaise soirée avec des fêlés pareils ? Impossible…
Electric Shock se met en place, Little Angus, la guitariste, semble survoltée… Les décibels peuvent commencer.
« For those about to rock, we salute you !!! »
Ca faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas vu ce groupe en concert ! Mais je n’avais pas manqué d’entendre la réputation live qui commence à les précéder : on s’attendait à de l’explosif, on a eu de l’explosif ! Je parlais de pur moment de rock ‘n’ roll, on a eu un pur moment de rock ‘n’ roll ! Pouvait-il en être autrement ?
Déjà, le grand Antoine « Volhard », chanteur qui prend toute la scène à lui tout seul de par ses plus de deux mètres de hauteur (à croire que s’appeler « Antoine » implique de la hauteur, ce n’est pas l’Eric du même nom, magicien humoriste de profession, qui me contredira) continue de bluffer son petit monde de par les progrès qu’il fait en chant, preuve d’un sacré travail en amont. Même si son timbre est plus « heavy metal » que « hard rock », il colle parfaitement à la musique du quintet. Les deux guitaristes se partagent les riffs de façon tout ce qu’il y a de plus complémentaire, et la guitariste, sorte de croisement entre Ruyter Suys et Angus Young, nous gratifie de soli des plus furieux. Tout le groupe est au diapason et fait grimper la température de l’Ilyade à vitesse grand V. Pas de round d’observation, Electric Shock a de suite tranché dans le lard à grand coup de riffs aiguisés comme des lames de rasoir.
C’est furieux, enjoué avec une énorme énergie communicative : la parfaite première partie pour chauffer un public pourtant conquis d’avance !
« So come now, children of the Beast : Be strong and shout at the Devil »
Le côté « Sex, alcool and rock ‘n’ roll » va encore monter d’un cran avec les Whisky Of Blood qui se présentent sur scène le jour de la sortie de leur nouveau méfait « Diablesse of revolution« , décrit dans nos pages par notre ineffable Mike Edward Teach. Si dans le détail, ce dernier album semble (je dis bien « semble ») plus sombre que ces deux prédécesseurs, l’attitude sur scène ne change pas. Toujours ce hard rock bien saignant à la croisée des Wasp, Mötley Crüe, Motörhead ou Van Halen avec un amour des choses qui font du bien au niveau de l’entre-jambe, du diable et des boissons qu’il faut, paraît-il, boire avec modération.
La Diablesse de la Révolution était bien présente, toujours prête à nous verser une petite rasade de boisson maltée dans le gosier histoire d’illustrer cette musique de potes, faites par des potes, pour des potes !!! Ca ne se prend pas la tête mais c’est d’une précision diabolique et le tout, encore une fois, dans une bonne humeur communicative.
Dans le public, ça répond présent… Encore une fois, pouvait-il en être autrement ? Avec Whisky Of Blood, on sait d’avance à quoi s’attendre et surtout, nous ne sommes jamais déçus…
« Jésus reviens, Jésus reviens, Jésus reviens parmi les tiens. Du haut de la croix indique-nous le chemin, Toi qui le connais si bien »
Parfois, la vie du rock ‘n’ roll peut s’apparenter comme un long fleuve tranquille. Oui, du moins en apparence et surement pas au niveau du line up : ce soir, c’est en effet une des dernières dates avec Max 2 qui va prochainement quitter le groupe. Et il y a la présence de Franky Costanza depuis un an et demi derrière les futs de la pluie noire. Max 2, lui, sera remplacé par un certain Jérémie Guiguet qui fera office de Jesus du soir qui semble avoir multiplié les médiators qu’il distribue au public comme autant d’hosties. On espère qu’il ne distribuera pas les pains : en concert, ça risque de faire pas propre ! Le médiator du Christ : Amène !!!
Le concert sera haut en couleurs et en émotion car, outre le fait d’un changement de guitariste avec un passage de témoin (et de guitare) au milieu du show, on sent que le groupe est heureux d’être là et nous partage un sacré paquets de titres tous enjoués, du riff à l’image du whisky (of blood) : à gogo ! Un véritable festival de titres à chanter en chœur, d’ondes positives et de bonne humeur communicative !
La reprise de Twisted Sister, « We’re not gonna take it », a fait un sacré effet vers le public.
Bref, des soirées comme celle-là, on en redemande. Ca tombe bien, Whisky Of Blood va rejouer, au Brin de Zinc cette fois-ci, en compagnie de Rakel Traxx et Monkey Bizness à peine une semaine plus tard.
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