Rosalie Cunningham (Chambéry, le Brin de Zinc, 03 décembre 2024) ...
Report : Cédric Le Magic
Photos : Bérénice Fléchard
!!! Report également lisible >> ici<< !!!
Ce soir, je suis comme un fou ! Rosalie Cunningham au Brin de Zinc, vous pensez ! Ca fait trois jours que je n’en dors plus d’impatience !
Pour tout vous dire, et à ma grande honte, c’est seulement en regardant une de ses vidéos que j’ai percuté que Rosalie était l’ancienne chanteuse et fondatrice du groupe de Rock Psyché Purson (chronique de « Desire’s magic theatre » >> ici <<).
Après le split du groupe en 2019, elle a tracé sa route avec un album solo qui a, ma foi, a reçu un excellent accueil. L’album suivant, « Two Pieces Puzzle« , a été tout aussi bien accueilli et a permis à Rosalie d’être élue « Meilleure Chanteuse actuelle » par plusieurs magazines.
En regardant la carrière de Rosalie Cunningham – 18 ans quand même – on peut voir à quel point elle a évolué. En effet, cette multi-instrumentiste amène des choses étonnantes dans ses productions, que ce soit dans son interprétation ou dans l’écriture de ses morceaux. Bref, je suis impatient de voir ce que ça donne en live ! En plus, j’ai trop de chance car c’est l’unique date en France de Rosalie Cunningham et que c’est au Brin de Zinc que ça se passe ! Merci Thomas !
Comme je veux être à l’heure et bien placé, je pars tôt. Et je fais bien car la voie rapide est fermée et qu’il me faut me taper le centre-ville de Chambéry pour aller au Brin de Zinc ! J’arrive tout de même dans les temps. Il y a déjà du monde mais sans plus donc je peux m’installer idéalement devant la scène sans avoir à jouer des coudes. La salle se remplit petit à petit. Il faut dire que les gens sont venus de loin pour ce concert. Il y a pas mal de Lyonnais, ce qui ne lasse pas de me surprendre.
Il est 9h15 et le groupe monte sur scène. D’emblée, on entre dans le vif du sujet, c’est du 70’s revival. Rosalie a su s’entourer d’un groupe aux qualités indéniables. Le groupe attaque avec un « Ride On My Bike » survolté qui met tout le monde d’accord. Pour ma part, dès les premières notes, je suis transporté dans un autre monde. Je ne me soucie plus de ce qui se passe derrière et autour de moi.
Rosalie Cunningham et Claudia Gonzalez Diaz, la bassiste / flûtiste rousse, sont vêtues de tenues moulantes mises en valeur par le jeu des lumières. Je suis hypnotisé et j’avoue que, du coup, je zappe complètement le batteur et le claviériste (malgré ses nappes de synthés spatiaux). Sur scène, il y a aussi Rosco Wilson, le guitariste, qui assurera également le chant sur deux morceaux (« Rabbit » et « Duet »).
Après « To Shoot Another Day » et « Timothy Martin’s Conditioning School », on a droit à « Heavy Pencil » qui se démarque de par son ambiance bien rétro et un travail de basse puissant.
Le répertoire, très influencé années 60 et 70, est assez varié. On a droit à plusieurs facettes de Rock avec, bien entendu, une côté Rock Psyché bien marqué !
La bassiste prend la parole, en Français, pour demander un peu plus de reverb’. Du coup je pense qu’elle va discuter un peu plus mais non… Bon.
De temps en temps, je me retourne quand même et je vois que la salle continue à se remplir doucement mais sûrement. Ce n’est pas complet mais on ne doit pas en être loin. En tout cas, tout le monde dans la salle est conquis.
On a des riffs lourds, des voix envoutantes et des lignes de guitare brillantes. Il n’y a pas à dire, Rosalie possède une incroyable capacité à captiver l’auditoire ! Elle apporte un peu de lumière avec son excentricité dans un monde bien terne depuis quelques temps. Décrire vraiment sa musique est difficile car elle a créé un univers bien à elle où sont réunies les racines du Rock, du Psyché et une pincée de pure magie.
A peu près à la moitié du set, arrive le morceau « Home » et Rosalie nous explique qu’ils vont nous chanter « La joie du fromage et du vin parce que c’est la campagne. Qu’on est bien à la maison et que ce soir la maison est à Barberaz ». Et c’est en chœur avec Claudia qu’elle exécute ce titre. Ca ressemble beaucoup aux Wings. Tout le monde entre en transe. Ca envoie vraiment, il y a une sacré énergie. En plus, on a un super son. En un mot comme en cent, c’est une tuerie !
Les saveurs orientales de « Tristitia Amnesia » maintiennent l’ambiance avec ses couplets hypnotiques qui s’enroulent et se déroulent. Je m’aperçois que l’organiste qui est assis sur un tabouret en bord d’estrade, est à deux doigts de se casser la figure. Il faut dire qu’à cinq sur la scène du Brin de Zinc ça commence à faire beaucoup. Bon, le tir est rectifié, la suite du concert est sauve !
Le groupe attaque le morceau « Return of the Ellington » qui encore une fois sonne Focus et Jethro Tull à mort. Suivez le lien pour voir la vidéo car elle est terrible avec ses images animées à la Monty Python. Comme je la connais bien, cette vidéo, je me lance dans un tapping hands avec Rosalie sur l’instant médiéval. Rosalie semble toute surprise que quelqu’un connaisse si bien son travail !
Rosalie nous dit qu’elle est contente car elle ne s’attendait pas à voir autant de monde un mardi et qu’elle voudrait bien revenir ici ! Reviens quand tu veux !!!!
Le set tire à sa fin et c’est avec « Start with The Corners », le premier morceau de l’album » Two Piece Puzzle » qu’ils nous font un rappel. J’aime beaucoup ce titre instrumental qui rappelle un peu un album conceptuel de Jethro Tull… Bon, sans la flûte !
Voilà, c’est fini. On a eu droit à 1h40 de show que je n’ai pas vu passer et où l’ensemble de la setlist a été jouée. On a voyagé à travers un paysage musical coloré composé de pièces maîtresses du Rock et je m’estime vraiment chanceux d’avoir vu ce show unique en France ! Merci le Brin de Zinc !
Le groupe descend de suite de scène pour se rendre au stand merch’ pris d’assaut. Ils sont très avenants et discutent avec le sourire avec leurs fans. Pour ma part, je leur prends deux vinyles et Rosalie m’ajoute un cœur sur la dédicace. J’en suis tout chose, moi ! J’&tais bien fatigué après ma sortie de crève et les Rosalie m’ont ressuscité ! J’attends leur retour avec impatience !
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