Line-up sur cet Album
Fabio Lione - Chant Olaf Thörsen - Guitare Cristiano Bertocchi - Basse Federico Puleri - Guitare Alessio "Tom" Lucatti - Clavier Alessandro "Bix" Bissa - Batterie
Style:
Metal ProgressifDate de sortie:
23 janvier 2009Label:
Frontiers RecordsAh que cette nouvelle année s’annonce bien…
Le sieur Olaf Thörsen, l’ex guitariste de Labyrinth et créateur de Vision Divine, nous revient avec un sixième opus à nouveau en compagnie de …Fabio Lione. 10 ans après la genèse de ce qui n’était initialement qu’un side project, puis un duo, et finalement un véritable combo; le front man de Rhapsody of fire délaisse un peu el maestro Luca Turilli pour réintégrer sa « famille » comme il dit. Après tout, n’oublions pas qu’il prêtait déjà son timbre phénoménal pour les trois premiers albums – « Vision Divine » en 1999, « Send me an Angel » en 2002, et « Stream of Consciousness » en 2004 – ce qui en fait sans contestation possible La voix de cette coopération amicale assénant à coup d’albums concepts. On ne peut pas en déduire pour autant que son remplaçant Michele Luppi ait démérité durant son bail de 5 ans (2003 à 2008 et deux opus à la clef) ; ses vocalises étant sommes toutes appréciables. Mais elles profitèrent surtout du talent de composition de Thörsen ; et pour parler juste et franc, voir me faire encore quelques amis dans le milieu… Les deux singer n’évoluent pas dans la même sphère, l’une de professionnalisme et l’autre d’exception.
Pour être complet et finaliser cette mise en place, le line up ayant évolué au gré des mansuétudes, la mouture 2009 de VD articulée bien évidemment autour du duo se complète ainsi. Federico Puleri second gratteux aux cotés du boss, Alessio Lucatti aux claviers, Cristiano Bertocci à la quatre cordes et l’ex Silent Victory Alessandro Bissa derrière les futs. Enfin, la cerise sur le gâteau, et qui n’est pas l’un des éléments les moins importants à l’excellence de ce « 9 degrees » ; la production, ciselée et sur mesure, est assurée par Timo Tolkki. Encore un gage de réussite si besoin en était !!!
On s’étend, on s’étend ; mais cette galette alors ; elle en dit quoi, elle vaut quoi ? Pas de détours, ni faux semblants, cette offrande est un véritable bijou brillant de mille feux dans un écrin à l’artwork cover esthétique et réussi. Oscillants toujours entre prog/heavy et power, les italiens nous délivrent leur galette la plus aboutie et inexorablement appréciable. Maturité, originalité, variété ; autant d’éléments rendant une Tracklist haut de gamme égrainant voluptueusement ou rageusement ses compositions mélodiques et mélodieuses.
Le travail de création a été particulièrement soigné et ciselé, l’inspiration du combo paraissant profonde et sans limite, et donne un ressenti épique de pur plaisir latin à l’image du dandy des keyboards.Par ses nappages et ses volutes symphoniques, ou par ses tête à tête déchirants en parfaite symbiose avec les lignes guitaristiques, Lucatti insuffle en effet une dimension énorme à chaque titre. Sans rentrer dans le détail, l’intro volatile et envoutante du « 9 degrees » éponyme à l’album est par exemple du grand art tout simplement. A rapprocher par comparaison d’un Steven d’Alice Cooper dans le fabuleux « Welcome to my nightmare » de 1973… Ce panel de lignes organiques, emphatiques, évanescentes, ou plus discrètement calquées sur des breaks quasi ambiant dépeignant toutes sortes d’atmosphères selon les envies et besoins, apporte une nouvelle dimension jusqu’alors jamais atteint par VD. Ces touches symphoniques, ce nappage atmosphérique velouté, portent la Tracklist vers l’excellence.
Car on n’apprendra rien au duo Thörsen/Lione, aux niveaux guitaristiques ou vocalises; on flirte ici tout simplement avec ce qui se fait de mieux à l’échelle universelle. A l’image d’un Roy Z. Ramirez /Rob Rock, les compères se connaissent sur le bout des doigts. Le premier écrit des mélopées teintées de mysticisme et de ressacs emplis de testostérones, que le second portera en exergue et au firmament par la magie de son timbre envoutant. La rythmique, carrée puissante et sans fioriture, fait la place nette et prépare le terrain à la prestation vocale du Maitre. Le dosage est parfait et comme dans un vieux couple chacun maitrise sa partition à merveille. Ainsi les soli des six cordes déchirent juste ce qu’il faut, mais sans en rajouter ; la mélodie étant reine et préservée. Pas question d’atténuer l’envoutement auditif par des surenchères techniques ou par un chant basculant chez les castras…
Quelques plages plus rapides, comme « Killing speed of time » ou un «Out in open space » phénoménal, vous démontreront que VD fait mouche à coup sur quelque soit le tempo; quand bien même ce dernier reste plutôt middle en fil conducteur. Mais le « Letter to my children never born » initial, le « Violet loneliness » le suivant ou encore « Angels in disguise » dans des registres différents sont autant de « Tueries ». 11 compos délivrées, et aucune d’entre elles ne serait-ce qu’un peu en retrait ; difficile à croire…
Un rendu parfait des émotions, des mélodies accrocheuses et conquérantes, une prestation vocale titanesque, des claviers magnifiques sur une Tracklist ciselée, originale et diversifiée… Ma liste de louanges n’est pas exhaustive, loin s’en faut, et si le 9.5/10 existait sur SOILCHRONICLES je le mettrai immédiatement. Faute de quoi, ce superbe « 9 Degrees west of the moon » devra se contenter uniquement de ce qualificatif : Indispensable.
Ah que cette nouvelle année s’annonce bien…
MetalPsychoKiller
Laissez un commentaire