Intervieweuse : Helen C.
15h30, l’heure fatidique. Nous voilà, la photographe et moi, devant le Bataclan. Il est temps de rentrer et d’aller parloter avec Roy, batteur de Stone Sour depuis environ un an. Afin de trouver un coin tranquille, nous voilà amenés à aller en backstage, monter à je ne sais quel étage, pour enfin nous retrouver tous assis sur des marches, aux côtés d’un extincteur. Qu’à cela ne tienne, il est temps de commencer!
SC : Bonjour! Comment vas-tu aujourd’hui? Heureux de re-jouer en France, à Paris ?
Roy M. : Ca va bien, merci. Nous sommes toujours contents de jouer en France.
SC : Tout d’abord, pourquoi avez-vous décidé de sortir un CD tel que Come What(ever) may « version 2007 » avec des bonus? Est-ce une sorte de projet pour « faire patienter » les fans en attendant le nouvel album ?
R. M. : Oh, et bien pour la simple et bonne raison que l’album allait être re-pressé quoi qu’il arrive. On s’est donc dit que ça pourrait être pas mal d’y rajouter quelques trucs, des sortes d' »extras », quelques autres chansons, qui étaient supposées être sur le dernier album mais qui finalement n’y ont pas figuré. On a aussi rajouté une partie DVD avec des vidéos. Comme je le disais, puisque le CD devait de toute manière être re-pressé, pourquoi pas en faire quelque chose de spécial?
SC : Comment es-tu arrivé à jouer dans Stone Sour? Des affinités particulières avec le groupe, le producteur, le manager? Ou cela s’est fait « au hasard des choses » ?
R. M. : Et bien il se trouve que j’étais à Los Angeles avec Sepultura quand Stone Sour était en train d’enregistrer. Et puis leur batteur Joel (Ekman) est parti, le manager de Stone Sour a donné l’idée aux gars de m’appeler pour enregistrer les parties de batterie, et comme j’étais justement à Los Angeles, je suis venu et j’ai joué! C’est assez simple comme histoire finalement. Et au final, et bien j’ai été intégré comme membre à part entière dans le groupe.
SC : Vous avez quand même un certain paquet de titres que vous jouez en live. As-tu une préférence pour l’un d’entre eux ?
R. M. : Non, en fait je dois dire que je les aime tous.
SC : Voilà une question qui a du être posée souvent : pourquoi avoir choisi le nom d’un cocktail pour le groupe? Pourquoi Stone Sour et pas Bloody Mary par exemple ?
R. M. : Je n’étais pas encore dans le groupe quand ils ont choisi le nom, mais je sais qu’ils en avaient plusieurs en réserve. Ils ont penché pour Superego à un moment il me semble, mais se sont finalement rabattus sur Stone Sour. Qui est vraiment un cocktail dégueulasse! Il a vraiment un goût… merdique. (Rires)
Mais il semblerait que le nom aille comme un gant. C’est dur à expliquer, mais il convient à l’état d’esprit et au style de musique.
SC : Quel est ton plus beau souvenir de concert avec Stone Sour ?
R. M. : C’était hier. Le concert était vraiment énorme, et on a pris un immense plaisir à jouer. C’était vraiment intense.
SC : Qu’est-ce que tu as dans ta playlist actuelle ?
R. M. : Oh mon dieu, TOUT! Ca va de Slayer à Massive Attack, en passant par Bjork, Sepultura, Celtic Frost et j’en passe…! Egalement beaucoup de musique classique et de jazz. De la country également, genre Johnny Cash et tout ça…!
SC : Tu as participé au Roadrunner United Compilation CD, peux-tu nous en dire plus à propos de ce projet? Comment ça a été de travailler avec des pointures du metal?
R. M. : Dino (Fear Factory) et moi on avait déjà bossé ensemble par le passé et là on a encore bossé ensemble, c’était super expérience, surtout qu’Andreas (Sepultura) a également fait partie du groupe, ce qui m’a amené, plus tard, à jouer de la batterie pour Sepultura. C’était vraiment génial, et je serai extrêmement heureux de pouvoir le refaire un jour!
Dino, Andreas et moi on a discuté ensemble et on a eu l’idée de continuer le travail en commun, pour fonder un autre groupe, peut-être même avec le chanteur de Sepultura. Wait and see! On en a juste parlé pour le moment, rien n’est officiel.
SC : Voilà la traditionnelle question piège : connais-tu un (ou plusieurs) groupes de metal français ?
R. M. : Oui bien sûr! Dagoba. De Marseille. Ce sont de bons amis. Nous avons joué sur plusieurs dates avec eux, ils sont vraiment cools.
SC : Des projets pour le futur ?
R. M. : Moi personnellement, je compte continuer mon projet de faire de la musique de films. C’est ce que je fais à côté de mon boulot de batteur de Stone Sour. Ouais, j’aime beaucoup travailler sur la musique de films, sur des compositions orchestrales, surtout des films d’horreur !
SC : Que ferais-tu si tu n’étais pas musicien ?
R. M. : Oh, bonne question, je ne sais pas! Tout ce que je connais c’est la musique, je vis de musique, c’est une question assez difficile. Je ne sais pas quoi répondre puisque ma vie entière tourne autour de la musique. Mais je pense que ce serait un boulot dans lequel je me donnerai à fond de toute manière. Que ce soit n’importe quel boulot, il faudrait que je sois passionné!
SC : Bon et bien je crois que ce sera tout pour aujourd’hui, vivement votre entrée en scène tout à l’heure !
R. M. : Merci beaucoup !
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