C’est au début de l’année 83 que deux guitaristes, Thomas Metzler et Roland Konzett, se retrouvent ensemble pour jouer histoire de passer le temps, souvent inspirés des répertoires de Kiss et Judas Priest. Cela leur paraissait si plaisant qu’ils se sont mis à recruter quelques membres pour former un vrai groupe. Tout d’abord avec Manfred Stemer à la batterie vite rejoint de Siegfried Burtscher au chant et accompagné de Patrick Lercher à la basse. Les voilà près à faire headbanguer le monde. Ils ne mirent pas longtemps car début 84 pour leur premier concert auto produit ce n’est pas moins de 350 écluseurs de cannettes qui viennent les écouter, pari réussi pour un groupe n’ayant jamais produit le moindre album ni cassette.
Mais se ne fut pas si facile de perdurer. La cohésion dans le groupe n’étant pas très bonne, ils décidèrent de se séparer un court instant, pour revenir trois ans après avec de nouveaux membres: Rene Bickel aux futs et Robert Wilfinger au chant. C’est en cette balle année 87 qu’ils enregistrent leur première démo en cassette du nom de « Street Warrior« . Le succès ne fut pas au rendez vous et Robert décide de quitter le groupe, vite remplacé par le premier chanteur Siegfried. Renforcé par le retour de l’enfant prodige ils auto produisent leur première démo  » No War  » qui fut très bien accueillie par les médias. Le groupe enchaînant maints concerts doit se séparer une fois encore de leur chanteur et le remplace en 89 par Thomas Cassan. Leurs bonnes prestations de concert leur permettent d’ouvrir pour des groupes tel Sodom ou Sepultura.Suite à leur succès ils décident d’enregistrer leur deuxième démo cassette  » Break The Rules « .Après quelques concerts et ne réussissant pas à trouver de label, la motivation chute et les membres se séparent en 89.

Et voici que 20 ans après, Thomas et Patrick décident de reprendre le flambeau avec au chant Daniel Khan ( Art Of Fear) et Andreas Peter à la basse.

No War & More n’est autre que l’intégralité de leurs premières parutions remises au goût du jour, permettant ainsi au groupe de sortir de l’ombre et qui sait peut être durer un bon moment.

La musique proposée ne connaît aucune originalité, ce qui n’est en rien étonnant car les titres ont plus de 20 ans. Si vous n’êtes pas adeptes ou nostalgiques du Heavy Speed des années 80 cette réédition n’est pas du tout pour vous. Mais si vous aimez les riffs accrocheurs et incisifs comme des lames de rasoir, les refrains restant en tête pendant un bon moment, les soli de guitares suraigus… il faut peut être s’attarder un peu plus sur l’album.

La production laissant quelque peu à désirer ne met pas en valeur la qualité musicale, mais le son garage rend l’effet encore plus « ancien ».Entrée en matière avec le titre éponyme, très accrocheur satisfaisant sur tous les plans, on croirait entendre « Fistfull Of Metal » d’Anthrax ( chant à part), refrain belliqueux et agressif pour un titre anti-guerre, assez étonnant. Les guitares survitaminées ne s’arrêteront jamais, offrant ainsi des soli agressifs, un chant suraigu assez perçant pour briser le cristal. Sur le deuxième titre c’est la batterie avec son rythme ultra speed qui ravivera la flamme de nostalgie qui couve en vous. Les refrains accrocheurs de « Street Warrior », « Ronckin’ The Night » et « Sacrifice The Sin  » permettront à l’album ne pas passer inaperçu car vous les conserverez en mémoire pas mal de temps. « Break The Rules » et « Shout In Heaven » sont plus sombres, aux tempos plus lents rappelant par moment la noirceur de certains Black Sabbath.

Un album pas indispensable mais très accrocheur permettant de raviver le côté speed qui somnole au fond de vous. Un mélange de Sabbath, Judas Priest et Anthrax. Rien de nouveau pour des titres ayant chacun plus de vingt ans. Mais que du bonheur.

Myspace : www.myspace.com/morticianaustria

Celtikwar