Line-up sur cet Album
Proscriptor: Batterie, ChantEzezu: Basse, ChantVis Crom: Guitare
Style:
Black Metal "Occulte"Date de sortie:
4 Octobre 2011Label:
Candlelight RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 7,5/10
Je n’ai pas attendu très longtemps pour prendre mon premier poing dans la gueule avec Absu. Je me souviens encore de la soirée bien particulière qui avait servi de tremplin à la découverte de ces ambiances oscillant entre l’outre-tombe et le magistral. Vous me direz c’est large, mais Absu avait déjà posé le pied dans une boue parfaite, unique, dévastatrice. C’était en 1993, et l’EP « V.I.T.R.I.O.L » dont le rouge sang de sa pochette envahit encore mes souvenirs d’ado.
Après j’ai suivi de loin, mais j’ai toujours gardé un œil attentif sur la formation de Proscriptor et de ses acolytes surtout pour l’accouchement de Tara (2001), un album extraordinaire ou technicité digne d’un Death ultra-élaboré, rime avec esprit Black Metal et vélocité. Je ne l’apprendrai a pas beaucoup d’entre vous, mais ce monstre de Proscriptor se paye le luxe d’assurer Chant ET Batterie. Oui, rien que ça. Pour note également, ce Monsieur a officié en tant que batteur et chanteur de Melechesh jusqu’en 2005.
Absu, c’est donc 22 ans de carrière et un talent musical qui n’est pas à prouver, ils peuvent se permettre de jouer avec leurs capacités et ça donne cette trilogie dont on arrive au deuxième volet avec cet opus qui nous est arrivé en début de ce mois d’Octobre, Abzu, Abzu, puis Apzu dont la date de sortie est encore inconnue.
La pochette est on ne peut plus lumineuse, vert d’eau miroitant et lumière quasi végétale envahissent le carré, tel un palais digne de l’Imaginaire du Seigneur des Anneaux. Soulignons la présence du pentacle (à l’endroit) et la présence de symboles tels le Dragon sans doute au sol, la chute d’eau… Le groupe souligne ici son attrait pour l’occulte et la magie.
L’Album s’oriente en 6 titres dont le dernier se subdivise en 6 autres.
Le premier morceau peut surprendre par son avalanche de riffs et de sonorités empruntées au thrash. Sur « Earth Ripper », le chant est toujours aussi incisif et les riffs d’une variété sans précédent font marcher le morceau sans prise de souffle. Un vrai marteau tenu par une bande de génies. Tonalités différentes pour « Circles of The Oath » qui se fait agressif mais plus contrasté, construit de manière intelligente et sans faille. Un joli jeu de guitare vient alléger l’affaire et la finaliser en beauté. A écouter cet album c’est une grosse impression de facilité de jeu, ça vient directement à l’esprit. « Abraxas Connexus» déboule ensuite comme une moissonneuse batteuse dont le moteur aurait été trafiqué. Une avalanche de pierres martèle la pièce, toujours balancée avec autant de technique et cette voix inaltérable. « Skrying in the Spirit Vision » est marqué par les mêmes qualificatifs que les morceaux précédents. Energie, agressivité, vélocité et perfection d’interprétation. Quelques dissonances voulues dans l’interprétation des solos de guitare ajoutent encore au style «Absu ». « Ontologically, it became Time and Space ». Encore une flopée de riffs cousus main et la même rapidité d’exécution. Véritable machine à broyer, le groupe nous offre ce dernier titre avant de nous emmener dans un univers plus artistique.
Les 6 parties qui composent « A Song for Ea » sont organisées comme on mettrait en œuvre une création d’album. Plus lourde, plus lente, teintée d’une grande maturité musicale est LA nouveauté Le culot d’avoir créé un album en deux dimensions. Les cinq premiers morceaux font office d’introduction dans un univers qui est réellement le leur et concrétisé par ce long dernier morceau. « A Song for Ea » est une apothéose de sons, d’ambiances et de création, le tout restant complètement cohérent.
On attend le troisième opus d’une trilogie qui s’avère comme on l’attendait, de toute première qualité, Absu est un groupe qui ne déçoit jamais.
Myspace: http://www.myspace.com/absu
Laissez un commentaire