Mais si allez viens, ça va être chouette, tu verras. Mouai. C’est ce que je me disais quelques jours avant cette fameuse date. Mouai parce que d’abord je ne connais pas spécialement par cœur l’affiche de la soirée. Mouai parce que le style n’est pas toujours ma tasse de thé, surtout s’il est mal représenté. Mouai parce que ce soir la j’allais jouer double casquette. Bon la j’exagère un peu, j’étais très curieuse de voir enfin le fonctionnement d’ Ostand (vous savez nos nouvelles amies) dans une soirée métal à l’Elysée Montmartre. C’est ainsi qu’en cette froide soirée d’Halloween j’ai pris mon petit carnet et mon crayon, mes bouchons de zoreilles et accessoirement le métro pour me rendre dans le nord de notre chère capitale.
Un concert de métal goth avant une soirée Halloween, que c’est original ! Oui mais c’est l’Elysée Montmartre, alors ça rigole pas. Enfin si avec les vigiles, on a beaucoup rigolé ce soir la. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Il suffit de voir des capotes, et la c’est l’euphorie générale. Bref passons. Nous arrivons donc avec C.cil à 18h30 sur le stand déjà installé par Ell’o. Oh, nous sommes juste à côté du stand merch. Cool. « Non je ne connais pas le prix du t-shirt de Eths ». « Par contre le sweat est à 25 euros. » « Oui ils vont revenir à la fin du concert. » « Non je peux pas remplacer le vendeur ». La soirée aurait pu ressembler à ça, mais heureusement la musique fut encore une fois la plus forte et nos chers petits metalleux en herbe ont pu être captivés pour une grosse partie de la soirée.
Parlons du public un peu tiens. De tout. Des petits avec leurs parents, des couples, des goths, des personnages sortis tout droit de manga japonaises, des Emos, des vieux tout seuls, des cheveux courts, des cheveux long, des homo, bi, trans, tout j’ai dit. D’un certain côté, c’est chouette d’avoir une telle hétérogénéité dans le public. Eths doit être ravi de pouvoir rassembler autant de personnes différentes. Et pour nous qui sommes au stand à proposer capotes, bouchons, éthylotest et autres joyeusetés, c’est plus facile de repérer qui a besoin de quoi et comment qu’on va leur parler. Même Spiderman, le totem d’Ostand, est de la fête. De tout, j’vous ai dit !
19h47. C’est dans une salle bien remplie que commence le set de
The Nuances, soi disant groupe de Pop rock (gloups ?). Dès les premières notes de chant, tout le monde se regarde : est ce que
Brian Molko (from
Placebo) se serait invité au concert ? Et non, c’est juste la chanteuse
Christelle dont le timbre est réellement troublant. Mais ça à mon avis beaucoup ont du lui dire. Le groupe officie une sorte de Néo pop métal très clean en utilisant des sons préprogrammés. L’accueil est pour le moment bon, le groupe est très à l’aise et présent envers le public, et le son presque impeccable. Le public commence même à s’imprégner de leur univers, en témoignent les pogos furieux vers la moitié du set. Qui a dit que pogos et pop ne faisaient pas bon ménage. Dommage que certains bémols gâchent un peu la perf quasi parfaite (voir trop !!) de ce combo français : trois guitares, ça fait beaucoup, et l’on ressent parfois une sorte de bouillie sur les parties rythmiques, tandis que le volume de la guitare lead est souvent trop fort. Concernant la voix, rien à redire, hormis peut être une utilisation un peu trop intempestive des effets, ou bien la chanteuse a réellement un énorme talent, tant sa voix est claire et sans bavure. Après 35 minutes de set et un public qui les pousse franchement vers la sortie, le combo qui vient tout juste de signer chez
Coriace quitte la scène de l’Elysée Montmartre. Ils ont fait parfaitement leur boulot de première partie. Bon dans leur style, à suivre si on apprécie.
SET LIST
The Upper Hand
Favourite Play
Breaking Away
Another pack of lies
Little Crashes
Big Windows
Siamese
Cross the line
After the fall
Pendant le changement de plateau, c’est le drame au stand de prev. Enfin plutôt au stand merch, déserté par les vendeurs qui sont en fait les membres du groupe, et qui, comme tout membre de groupe qui se respecte, sont normalement dans les backstages en train de se préparer à monter sur scène. Normal quoi. Oui mais voilà, c’est pas toujours facile d’expliquer à des fans transis et persuadés de tenir le bon plan t-shirt à la pause que le stand merch rouvrira seulement à la fin du concert. On a donc fait plus d’excuses que de prev au final, mais cela restait toutefois très sympathique.
20h47. Les lumières s’éteignent…seuls les petits poissons guère sympathiques accrochés un peu partout au dessus de la scène sont allumés…la musique d’intro ambiance électro traditionnelle chez Eths démarre…et bam, c’est parti avec un énorme Samantha qui envoie tout dans ta jolie petite figure. Le son est brut de pomme, et les musiciens très énergiques. Malgré un décor plutôt sobre, l’ambiance cauchemardesque et malsaine envahit très rapidement la salle comble, aidée fortement par un growl extraordinaire de Candice, qui n’est plus à présenter. Les pogos sont de mises et dureront pendant tout le set. Dans un jeu de lumière assez bien mené, le groupe alterne anciennes et nouvelle compos du dernier album Teratologie. Le public est aux anges et hurle par cœur en continue les paroles de chaque morceaux, tandis que Candice se lâche et nous livre d’énormes performance vocales digne de gros barbus. Elle semble d’ailleurs plus à l’aise sur les parties extrêmes que sur les parties claires. Eths nous montre ici toute sa puissance dans une salle qu’il a déjà investit une fois auparavant, malgré deux petits événements de taille : tout d’abord, le guitariste Staiph, victime d’une tendinite récurrente (pléonasme oui je sais), ne joue que sur le premier morceau, et ne reviendra que pour la forme à la fin du concert. Même si les zicos ne laissent rien paraître, on sent un manque flagrant musicalement, mais heureusement pas trop incisif. Ensuite, l’arrivée d’un nouveau batteur, Morgan. Si on me l’avait pas dit, je n’aurai rien remarqué. Bref, on a l’impression d’un groupe qui se connaît bien et qui maîtrise parfaitement le jeu de scène. A 21h30, soit 45 minutes après le début du show, Candice annonce le dernier morceau…c’est quoi c’t’arnaque !!! 4 minutes de gueulage seulement auront suffit à nos neo goth de revenir pour enchaîner sur 20 minutes de musiques apocalyptiques où tout le monde se lâche jusqu’à la dernière note.
21h52. Fin du concert. Tout le monde se presse au stand merch (oui encore lui) pour les traditionnelles dédicaces, photos et autres subtilités. On me demande toujours le prix du T-shirt. Désolée, je ne sais toujours pas et ne saurai jamais je pense. J’aide les copines d’Ostand à ranger le matériel tandis qu’on se fait chambrer gentiment par les vigiles qui veulent des préservatifs. Il faut pas traîner, je vous rappelle qu’il y a une méga top soirée halloween après, faut donc nettoyer les traces de sang et de sueur, même si je vous l’accorde, ça allait très bien avec le thème. Rangeage dans la voiture, un ptit tour dans la loge enfumée d’Eths, et rentrage pour un dodo bien mérité. Même en n’étant pas fan, Eths laisse une grosse impression, et mérite bien sa réputation scénique, même si j’ai trouvé le set un chouilla trop court.
SET LIST
Samantha
Crucifère
Ondine
Simiesque
OO
Hydracombustio
NaOCL
Melena
Bulimiarexia
Teratologie
Ileus Matricis
Animadversion
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