The Black Dahlia Murder, Skeletonwitch & Deep In Hate – Le Brise Glace ...
Live report & photos : Metalfreak
Quand on rentre dans le Brise Glace d’Annecy, on a plus la sensation d’aller assister à une pièce de théâtre ou à un opéra plutôt qu’à un concert de metal, brutal de surcroit. Ambiance feutrée, scène immense, salle et fosse pas excessivement énorme… et siège en velours dans un arrière plan étagé. Par contre, niveau acoustique, c’est quelque chose ! Lors des balances, on arrive à écouter toutes les conversations alentours et force est de constater que, parfois, on se demande si c’est bien tellement certaines conversations font passer des brèves de comptoir pour de la haute philosophie…
Fleshgod Apocalypse devait être de la partie, mais le mini bus est tombé en panne en Allemagne, on n’aura droit qu’aux death brutal de Deep In Hate, au thrash/death blackisant des frappadingues de Skeletonwitch et au death de The Black Dahlia Murder. Après quelques minutes d’attente, Deep In Hate met fin au calme ambiant en nous proposant un brutal death particulièrement technique et surtout maîtrisé. Non que ce soit véritablement ma came mais les cinq poilus envoient du bois ! Trente minutes intenses avec un son digne d’intérêt qui donne envie de s’y intéresser de plus près. Ca tabasse, ça blaste, ça triggue, ça double-pédalise, ça growle à fond les ballons et ça déboîte tout sous des riffs acérés hyper rapides. Les pogos s’enchaînent, ceux qui ont absolument envie de se faire remarquer hurlent des growls improvisés entre les morceaux et le groupe repart satisfait d’une prestation dont ils peuvent être fiers. Bref, belle entrée en matière.
Eux, je les attendais, avec une grande impatience même. Skeletonwitch, dont la chronique du petit dernier se trouve en ces pages, nous cueille à froid, d’entrée. A peine le rideau ouvert, groupe et chanteur envoient la sauce d’entrée sans un riff ou une ambiance introductive avec « Reduced to failure of power ». Pendant 45 minutes, leur mélange de thrash, de death et de black, old school à souhait s’enchaînent en laissant le speedomètre au maximum. Ne cherchons pas les mid tempi chez Skeletonwitch, il n’y en a pas. Les « hits » s’enchaînent en même temps que des pogos de fous furieux après l’effet de surprise initial dû à la brutalité du démarrage. Tout le long, grâce aussi à un chanteur survolté et un batteur aux amphétamines, Skeletonwitch va nous balancer des riffs assassins et des titres, relativement courts pour la plupart, diablement efficaces. C’est net, précis, carré et extrêmement brutal ! On en redemande !
Les deathcoreux de The Black Dahlia Murder, quant à eux, m’ont scotché ! Je n’attendais pourtant rien de spécial de ces américains, dans la mesure où j’étais avant tout venu pour les précédents, mais ils ont tout démoli sur leur passage. Après une trop longue vingtaine de minutes d’attente avec un rideau fermé à chaque changement de matos, TBDM envoie du bois, et du lourd ! Gros mélange de death metal puissant aux relents deathcore pas désagréables, les cinq gaillards enchaînent les morceaux de tous leurs albums avec une aisance et un charisme impressionnants, haranguant le public à foutre le plus gros boxon possible lors d’un circle pit remuant pour tout photographe se trouvant à proximité. J’attire au passage l’attention de Son concernant mes primes de risques… Bref, soirée brutale lors d’une nuit où la température extérieure frôlait les -15°, autant dire que le Brise Glace portait allègrement son nom ce soir là !
Un grand merci à l’équipe du Brise Glace pour cette soirée, hep hep : il y a Crucified Barabara qui y passe fin mars, qu’on se le dise !
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