Line-up sur cet Album
Chant : Ebby Paduch Guitares : Robby Böbel Basse : Roberto D’Amico Claviers : Ben Eifert Batterie : Peter Langer
Style:
Heavy Rock MélodiqueDate de sortie:
26 juin 2009Label:
Metal HeavenNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
8 / 10
L’avantage avec Metal Heaven, label spécialisé s’il en est, est que l’on sait majoritairement à quoi s’attendre quelle que soit la sortie album prévue. Pas de places pour les essais avant-gardistes, les combos expérimentaux, où la chance donnée à de jeunes chevelus métaleux se lançant frénétiquement à la ponte d’une première offrande, et qui arboreront fièrement les qualités et défauts inhérents à cet état de fait. Metal Heaven est « Le » label du Heavy (parfois Hard rock)/prog/mélodique ; point barre. N’en déplaise à ses détracteurs, cette marque de fabrique -régalant depuis des lustres les quadras actuels- est ciblée, et toutes nouvelles signatures ou releases entrent dans une matrice synonyme de qualité et de traditionalisme classique.
Sanction-X en sera ainsi l’archétype stéréotypé par excellence. Crée en janvier 2008 par deux musiciens, Ebby Paduch (Stonefield, D.T.F., Infinitiy’s Call) and Robby Böbel (Talon, Frontline, Evidence One); le line-up se finalisera avec les arrivées d’autres « teutons chevronnés » à l’expérience et au savoir faire musical indéniable. A savoir, Roberto D’Amico (D.T.F, Eternal Darkness) à la basse, Ben Eifert (Constantine) aux claviers, et Peter Langer (Stormwitch, Armada) derrière les futs. Un attelage solide ‘made in Germanie », dont on peut déjà supposer qu’il tendra plus vers le fier destrier percheron que vers le pur sang arabe cavalant en tous sens. Mais des fois, les apparences s’avèrent trompeuses et en fait ici on se retrouvera plutôt face à un véritable Mustang.
Car les cinq du Bayern (pas de Ribery, dans l’affaire…) offrent avec ce premier « The Last Day », un véritable condensé en onze titres de ce qu’ils maitrisent à la perfection : Un Rock/métal mélodique, parfois groovy, parfois progressif, mais où les mélodies simples se veulent toujours entêtantes et véritables fil rouge de la trame musicale. Ainsi les riffs, sans être démoniaques, assènent ou se calquent à merveille quand dans le même temps les lignes organiques savent se faire discrètes ou finement ciselées et mises en avant comme sur un « Demon’s Dance » d’excellence. La diversité dans les compositions est en parallèle bien présente, avec par exemple des « Feelings came to me », « Eyes Of A Stranger » montant résolument en puissance et aux refrains typés « Power » ou un « When Fire Will Touch The Night »,tellement classique mais n’en faisant pas néanmoins mouche. Produit par l’expérimenté Robby Böbel, l’emphase sonore est en outre véritablement sur mesure nappant les soli des six cordes –ne flirtant jamais avec l’outre mesure- du « juste nécessaire » pour les rendre hautement appréciables.
On ne pourra de plus passer sous silence deux éléments faisant résolument entrer ce premier opus dans la catégorie des albums « plus que sympathiques ».
Tout d’abord, la prestation vocale d’Ebby Paduch sied à merveille à la tracklist délivrée. Son timbre de voix, chaud fluide et parfois légèrement éraillé, assure une dimension supérieure à l’ensemble ; et l’on pourrait presque parier qu’il est « fan » d’Hansi Kürsch comme parait en attester un « Alone Again » très proche à mon sens du Heavy Symphonique du Blind Guardian. Même si certains papys s’essayant à l’écoute (puis l’achat…) de ce « Last Day » trouveront pour leur part des ressemblances avec un certain Klaus Meine ; le jeu des comparaisons restant inévitablement subjectif.
Enfin, ce Cd profite d’un «pur brûlot » hors normes, l’inaugural « The Calling ». Une intro déchirante digne du gigantesque « Driver » des Roy Z. Ramirez et autre Rob Rock, sorti il y a quelques mois chez ce même label. Une grosse rythmique plombée, syncopée et progressive ; une ligne de chant vous séduisant sans coups férir, des guitares lancinantes et pleurant la mélodie, et enfin un refrain qui s’insérera irrémédiablement dans vos neurones vous contraignant à le reprendre à tue tête. Le genre de titre qui restera ancré en vous à perpétuité. Du grand art, tout simplement.
Au final, ce Sanction-X est une véritable démonstration de professionnalisme. Racé, puissant, carré mais restant au final assez aérien ; il ravira tous les adeptes de ce genre qui n’ont cure de naïveté, de nouveauté ou découverte. Ici, on achète un produit de marque connue ; à laquelle on ne demande que de ne pas nous décevoir. Et le constat est sans faille : Testé et approuvé. Sans restrictions !!!
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