Note du Soilchroniqueur (Metalpsychokiller):
5 / 10

Le simili concept de l’album comme l’affiche l’artwork cover signé par le dessinateur BD Larry Luna, se veut une certaine critique acerbe de la société humaine par la gente simiesque. Une idée originale qui malgré tout et malheureusement sera à peu près la seule touche hors sentiers battus de cet opus.

Car le groupe catégorisé Heavy à l’ancienne et officiant depuis 1990 à San Francisco nous propose un cinquième album de huit titres (37 minutes) délivrés, dont seuls les quatre premiers retiendront partiellement votre attention. Notons que ce ne sera que le second sous cette appellation raccourcie deSlough Feg, le groupe s’appelant auparavant « The Lord Weird Slough Feg », d’après un personnage de la mythologie irlandaise. S’affichera donc du True Heavy, poussé à l’extrême jusque dans la production et le son délivrés ; -volonté du quatuor où pas ???- ou une facette Stoner sera accolée alternativement. Cette alchimie assurera une certaine unicité aux gars émigrés de Pennsylvanie; ce que ne lui confèrera pas le chant assez linéaire et usant à la longue, du frontman Mike Scalzi . L’ensemble concocté tiendra donc du melting pot des Iron Maiden, Judas Priest, Blue Oyster Cult ou encoreManilla road, et Black Sabbath.

D’ailleurs, ce sera avec en intro un bon vieux doom des familles, hommage à la bande de Ozzy, que débutera cette galette s’avérant par la suite exclusivement Heavy eighties , voir Hard rock des seventies à l’exemple d’un Overborne –quoique plus rythmé-, ou de plages sur le « Simian Manifesto » nappées aux consonances des frères Lanier. Rien de transcendant, ni de viscéralement désagréable non plus, tant le meilleur alternera avec le pire tel sur le « Ape Uprising ! », titre éponyme à l’album. Celui-ci commençant sur une ligne mélodique sympathique, assortie d’un tempo stylé cavalcade. Puis se perdant en langueurs et longueurs, malgré des breaks dignes du Maiden, et dont on se demande pourquoi l’affubler de plus de dix minutes quand la moitié en aurait fait une plage résolument appréciable. Le « Simian Manifesto » marquant la mi- galette passera encore par son coté résolument marqué du Sabbath ; mais si vous êtes nostalgiques des « Paranoid », « War Pigs » ou autres « Sabbath, Bloody Sabbath» ; je vous conseillerai plutôt de chercher bonheur dans la « Caravan » des grecs d’« After Dusk ». La suite coulera inexorablement sous la ligne de flottaison sans néanmoins ne jamais atteindre les bas fonds.

Au final, rien de foncièrement détestable; mais un ressenti oscillant entre mélodies peu accrocheuses, surfe dans la banalité parfois brouillonne ou poncifs et caciques d’un style ayant toutes mes attentions sont étalés et tartinés à outrance. Rédhibitoire, ce « Ape Uprising ! » ne l’est pas c’est certain ; car le quatuor semble être muni d’un potentiel, qui malheureusement ne s’affiche que sur certaines plages. Ce cinquième opus s’avèrera simplement dispensable, car à l’intérêt trop relatif et parcimonieux. Copie à revoir donc…. A moins de n’être un inconditionnel sectaire n’appréciant que ce genre de Metal.

Site Internet : http://www.sloughfeg.com/
Myspace : http://www.myspace.com/sloughfeg