Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Décidément, le rock Australien renferme de sacrés putains de bons groupes bien Rock ‘n’ Roll : entre AC/DC, Angel City ou Rose Tattoo pour les précurseurs et les plus récents Electric Mary, Airbourne ou Wolfmother. Il était difficile d’oublier le groupe de Lex Koritni, ancien leader du défunt Green Dollar Colour, fondé en 2006 avec Luke Cuerden et le français Eddy Santacreu aux guitares, D. Matt Hunter à la basse et Chris Brown à la batterie. Bon compromis entre le Sleaze Rock US et le bon vieux Hard Rock des années 70, Koritni, le groupe, sort aujourd’hui son sixième album (si on compte le live « Red Light Joint » de 2008) en autant d’années d’existence. Après un « Lady Luck » (2007) particulièrement bien critiqué et les excellents « Game of Fools » (2009) et l’album de reprises acoustiques « No More Bets » (2010), les revoici avec ce « Welcome to the Crossroads » qui continue de perpétuer leurs penchants pour des groupes comme AC/DC, Guns ‘n’ Roses ou Aerosmith. Toujours mixé par Mike Fraser (Van Halen, mais aussi… AC/DC ou Aerosmith) et constitué du même line-up depuis la formation du groupe, cet album continuera, sans contestation possible, à perpétuer ce bon vieux hard rock aux côtés des Electric Mary, The Answer ou Airbourne.

Verycords, nouveau label distribué par Warner, voit avec Koritni sa première signature – s’en est suivi celle de Parabellum pour leur nouvel album « A voté » – et, vu les réseaux de distribution qu’ils ont, on ne peut que se féliciter de voir que leurs artistes se verront relativement bien promotionnés. Avec « Welcome to the Crossroads », Koritni signe là un des touts meilleurs albums de leur discographie, sinon le meilleur. « Down at the Crossroads » commence d’entrée à donner le ton, avec Jeff Scott Soto en guest, titre vibrant bluesy au refrain efficace précédant un « Better off Dead » étant un moment très fort de l’album avec un Rusty Brown en guest (Electric Mary) aux chœurs, montrant Koritni dans une veine hard rock penchant un peu plus vers un Whitesnake – le riff introductif faisant immédiatement penser à « Bad Boys » – qui aurait copulé avec AC/DC. « Party’s Over » prouve que Koritni ne fait pas qu’empiler les hits potentiels, mais en ralentissant le tempo et en nous mettant une guitare plus funky, il nous montre toute l’étendue de la palette technique du groupe, donnant plus de variété à un album d’un genre trop souvent cantonné à un même style.

Trente secondes d’interlude parodique d’un message des sponsors et l’énorme « TV’s Just a Medium » au refrain efficace nous donne une apparition d’un guest de choix avec un Jeff Waters (Annihilator) nous gratifiant d’un solo aux petits oignons. Véritable hit en puissance, « Lost for words » se meut dans une veine plus Rock FM avant que l’album n’enchaîne les titres tous aussi excellents les uns que les autres : les bien Hard Rock et rapides « Sydney in the Summertime » et « Let’s Go Crazy », les sept minutes du bluesy « Sometimes », la ballade « Hold on » déjà présente en version acoustique sur le précédent album à grand renforts d’arrangements pendant plus de six minutes, le très old-AC/DCien « Money Talks, it Says Goodbye » et le final en beauté de « Take it Like a Man ».

Bref, avec « Welcome to the Crossroads », Koritni nous sort une véritable réussite, variée à souhait, qui fait de cet album une bonne cinquantaine de minutes de plaisir. On en redemande.

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