Line-up sur cet Album
Ray Alder - Chant Nicolas van Dyk – Guitares & Clavier Bernie Versailles - Guitares Sean Andrews - Basse Chris Quirarte - Batterie Greg Hosharian - Clavier
Style:
Metal ProgressifDate de sortie:
28 Septembre 2009Label:
InsideOutMusicNote du Soilchroniqueur (Son):
8 / 10
Voici un nouveau concept : la chronique-défi. Afin d’égayer vos froides journées d’hiver, nous allons tenter un exploit que je vais vous expliquer un peu plus tard, après vous avoir présenté le groupe choisi pour ce formidable défi. Redemption, groupe américain de métal progressif crée en 2000 par le guitariste Nicolas van Dyk et le frontman Ray Adler (leader de Fates Warning) sort fin 2009 son 4eme album, Snowfall on Judgment day, qui s’inscrit largement dans la continuité des précédents (Redemption, The Fullness of Time, The Origins of Ruins).
Redemption nous sert un métal progressif extrêmement heavy dans l’âme (et dans les riffs) tout en gardant un aspect mélodique très important. S’inspirant de grands noms comme Savatage, Iron Maiden ou encore Rush, le sextet délivre un métal progressif complet avec un certain brio.
Arrivons maintenant au défi. Les plus pointilleux d’entre vous auront remarqué que je n’ai pas cité un grand nom du métal progressif, influence pourtant notoire chez Redemption, dont le contact avec ce groupe s’est fait de plusieurs façons. Et en effet, dès qu’on tombe sur un article parlant de Redemption, la comparaison est instantanément automatique avec ce fameux groupe en question. Raison de plus pour rigoler un peu, et tenter de faire une chronique de Redemption sans citer une seule fois le nom de ce méga band, ultime référence à tout groupe de prog qui se respecte. Pour les néophytes, disons simplement que ce groupe porte les initiales DT, vient des USA, joue depuis plus de 20 ans et pour clore toute méprise avec Dark Tranquility (Faut y aller quand même, mais bon, il y a certainement des néo metaleux qui nous lisent, alors…), leur chanteur porte le nom d’un fromage. Tapez ces mots clés dans Google, vous trouverez rapidement.
Pourquoi ce défi ? Parce qu’il est souvent fatigant de réduire un groupe qui fait du bon boulot à son influence majeure. Certes, si Redemption avait annoncé qu’il faisait un style totalement novateur, j’aurai sans doute été plus sévère et ce défi n’aurait pas lieu d’être. Mais non, la, simplement, ce groupe de 10 ans d’âge présente sa musique de façon assez humble, et c’est ce qui le sauve.
Techniquement parlant, rien à dire, le niveau est excellent, même si on regrettera un manque de richesse dans les solis ou bien un jeu rythmique quasi identique au fameux batteur du groupe « dont on ne doit pas citer le nom ». Côté chant, on appréciera toujours la voix agréable et non poussive de Ray Adler qui démontre une fois pour toutes qu’il est possible de chanter du prog sans aller dans des tonalités excessives. Sa voix chaude et posée se cale bien dans un style qui tire entre power, heavy et prog.
Ce 4eme opus est sans doute leur meilleur album, au vu du soin apporté aux compositions (pas que les autres albums étaient bâclés, non, mais on sent une approche plus précise tant au niveau du son brut que des arrangements). Pourtant, pas vraiment de concept original : ce qu’ils font a déjà été fait, et malgré de très bonnes mélodies qui restent en tête (le romantique Keep Breathing, l’incisif Peel, le prétentieux Wall), il manque un petit quelque chose qui enrichirait leur musique. Déjà, on est très frustré par la rapidité avec laquelle les riffs saturés arrivent dans un morceau. Ce qui gâche parfois un travail artistique bien pensé comme sur le très beau Black and White World, où l’intro au synthé/basse méritait une suite bien plus posée et travaillée, et comme sur la pseudo balade What will you say ? qui devient pour le coup très banale. Ensuite, on est un peu assourdi par une batterie omniprésente, trop présente, que ce soit musicalement ou dans le mix. Et vu que le garçon ne fait pas que caresser ses fûts et cymbales, on est vite ennuyé par ce trop plein de blast et double pédale (au passage, même critique pour le batteur du groupe dont on ne doit pas citer le nom).
Pourtant après plusieurs écoutes, on repérera quelques éléments donnant un fil conducteur, comme cette petite mélodie de synthé en fond de plusieurs morceaux, rattachant un par un les bouclettes crées Redemption. Techniquement, très peu de break ou de contre temps, ce qui laisse penser que les ricains ne tentent pas bêtement la copie mais font ce qu’ils aiment. Le morceau final Love kills us all/Life in one day laisse une traînée d’espérance qui promet pour le skeud suivant. Mais à mon avis, ce sera quitte ou double : malgré une très forte reconnaissance mondiale, le prochain album aura du mal à surpasser ce Snowfall on Judgment Day, à moins de changer certains points précédemment cités.
Ps : les aficionados vont râler : j’ai omis de parler du titre Another Day dies, morceau dont une partie du chant est assurée par notre fameux homme fromage du fameux groupe. Mais franchement les gars, n’êtes vous pas d’accord que ce titre pourrait très bien être joué par le groupe en question ? Du coup, pas besoin d’en parler, on a déjà tout dit sur…
Son
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