Line-up sur cet Album
Sampo Axelsson : Basse Stefan Norgren : Batterie Lars Christmansson : Guitare Nils Patrik Johansson : Chant
Style:
Heavy/Power Metal mélodiqueDate de sortie:
25 mars 2009Label:
Blistering RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller):
8 / 10
Une petite introduction un tant soi peu différente qu’à l’accoutumée pour entamer la chronique de ce « Dark Hours », septième opus du combo de métaleux suédois Lion’s Share, qui mine de rien va sur son quart de siècle d’existence ; excusez du peu. Pourquoi inhabituelle cette entame de review, si ce n’est parce que le chanteur des scandinaves n’est autre que le divin, l’excellentissime, le gigantesque, Nils Patrick Johansson, œuvrant entre autre au sein des heavy Men d’Astral Doors –sortant en ce début d’année un Requiem Of Time »-, et surtout du pharamineux groupe danois « Wuthering Heights » dont tout à chacun devrait être un inconditionnel après deux « Far from the Madding Crowd » en 2004, et « The Shadow Cabinet » en 2006 d’exception. A ce propos, juste une petite suggestion pour les curieux en leur conseillant de s’écouter à l’audition par exemple de « The Road Goes Ever On » de Wuthering Heights, et on peut maintenant attaquer dans le bois dur de ces « heures sombres ».
“The new LION’S SHARE album is a kick in your face, a fuckin’ kick in your fuckin’ face”, nous assène la fiche de présentation de cette nouvelle offrande succédant dans une discographie « sympathique »; à un dernier « Emotional Coma » bien au dessus de ses prédécesseurs et en un mot, « Royal ». Résonnent encore dans mes cages à miel le titre éponyme à l’album de 2007, ou plus encore le graisseux catchy « Cult Of Denial » ou le tranchant acéré « Edge Of The Razor » ; et donc autant vous le concéder sans fards, mon espérance de retrouver la même concoction Heavy Metal bien tradi et teintée old school me fait trépigner d’impatience. Parallèlement ce « fuckin kick » intrigue dans la mesure où la mélodicité des Lion’s Share n’est pas habituellement particulièrement empreinte de speed, de vélocité, de frénétisme ; mais plutôt de facettes bien grasses.
Et dès le « Judas Must Die » d’entame, on saisira immédiatement qu’il ne s’agit pas de vains écrits, ni de belles paroles, mais d’une réalité profonde. Les chevaux sont lâchés, le tempo est au taquet, les riffs saillants et acérés tout comme les soli de six cordes déchirants à outrance, la rythmique bétonnée…Et le refrain asséné à outrance confère immédiatement à ce pur brulot, une marque au fer rouge d’hymne fédérateur. Notre vocaliste préféré parait en forme « Dio », et ses vocalises rageuses entrainent l’attelage échevelé à un rythme effréné et dévastateur. Pour un coup de poing dans la gueule, ou un coup de pied au cul ; selon vos préférences, difficile de faire mieux pour gagner la partie d’entrée. Et ce ne seront pas les deux satellites suivants « Phantom Rider » et « Demon Mind » qui vont calmer la sauce, et vous octroyer un délai pour soumettre votre demande de rémission sans conditions. Mêmes ingrédients, même puissance, même débauche, pour un résultat restant inexorablement le Même !!! Une véritable tuerie.
Après ce trident ravageur, digne héritage du meilleur des Judas Priest nuancé d’Accept de la grande époque, les quatre nous offriront deux mid tempo bien grassouillets et vintage où l’ombre du Sabbath règne omniprésente et s’insinue insidieusement en maitre. Une doublette « Heavy Cross To Bear »/ The Bottomless Pit », calmant certes l’allure, mais ne faisant en rien retomber le soufflé tant la lourdeur syncopée du premier et la verve acide du second feront immanquablement mouche. C’est d’ailleurs cette propension nouvelle à asséner une tracklist sans plages plus faibles, qui risque le plus de surprendre les fans de Lion’s Share, plutôt que l’accentuation des connotations rageuses, surboostées et frénétiques. Jusqu’alors, et même si c’était plus parcimonieusement sur le précédemment cité « Emotional Coma », se côtoyaient l’excellent, le bon, et le plus que mitigé…
Et ce temps parait en effet révolu, car la seconde partie de l’album tout en ayant tendance à devenir de plus en plus sombre, ne baissera ni en intensité, ni en qualité. Comme en attesteront ainsi un « Full Metal Jacket » empli de Power, un fracassant « Space Cam » et enfin un colossal « Behind The Curtain » de clôture qui tel « Le Nettoyeur » emportera les quelques infimes bribes de retenues ayant pu résister au tsunami scandinave. Pour en finir, notez que ce « Dark Hours » a été mixé et masterisé par Jens Borgren (Opeth, Symphony X, Paradise Lost, Amon Amarth) et qu’officient en guests le guitariste de Symphony X, Michael Romeo, et Conny Pettersson, le batteur d’Anata. Au final, cette offrande de Lion’s Share est un ton nettement au dessus de ses productions précédentes. Résurgence des eighties et des nineties, c’est certain ; mais dont on arrive à se demander, comme les anciens, si ce n’était pas tout simplement mieux à cette époque !!!
Site Internet : www.lionsshare.org
MySpace : http://www.myspace.com/lionsshare
MetalPsychokiller
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