Line-up sur cet Album
Hugo Flores : Guitar, Bass, Keyboards, Programming, Vocals Jessica Lehto : Vocals
Style:
Prog/Metal/GothiqueDate de sortie:
17 Novembre 2009Label:
ProgRock RecordsNote du Soilchroniqueur (METALPSYCHOKILLER):
7 / 10
Que voici un duo étonnant, détonnant et d’étonnants !!! Allier non seulement la féminité, la froideur celte, la beauté et la fragilité de la charismatique Jessica Lehto avec l’incandescence latine du compositeur de talent, le portugais Hugo Flores ; tient déjà du coup de maître. Mais quand en outre l’entité concoctée prend forme sous un hybride de Prog Atmosphérique symphonique mâtiné à la sauce du Metal gothique, cela tient finalement du trait de génie. Rarement une telle osmose auditive n’avait paru prendre vie devant nous, et porter en soi tant de germes de potentialité d’appréciabilité. Bon nombre de ces unions prometteuses accouchant souvent comme la montagne d’une souris, à l’instar des australiens de Temujin et de leur 1000 Tears… Mais dans le cas présent de cette « Fabrique de Rêves » nous intéressant, ce second opus après un premier jet mi figues-mi raisins dénommé « Poles » il y a tout juste un an, s’avère foncièrement réussi et à ne manquer de découvrir sous aucuns prétextes.
La recette proposée reste la même que sur l’album précédent certes, mais avec une facette énergique un peu plus soutenue : Le sieur s’occupe de toute l’infrastructure musicale déployée, et la miss y calque à merveille ses lignes de chant oscillant entre lyrisme et timbre cristallin. Autant jouer franc jeu avec vous, cet Utopia n’est pas d’assimilation facile ni aisée tant le projet musical développé par le lusitanien est complexe. Pour vous imager un tant soi peu la chose, la tracklist tient du mille feuilles ou les couches juxtaposées avec talent ont pour nom, prog, Heavy, sympho, gothique, électro, atmo, voir même indus –sur par exemple la seconde partie de « Weight Of The World »…
Même si quelque part bon nombre d’éléments usités par Arjen Lucassen et Ayreon se retrouvent dans la musicalité du portugais ; les résultats et les desseins finaux tendent inexorablement vers l’unicité. Quoique le melting-pot proposé tarde à se dévoiler, le ressenti final se verra plus que positif. La mélodicité proposée tient de l’excellence, et si la dextérité et la profusion d’idées sont dures à assimiler, on est ici à des années lumières d’un produit de consommation à utiliser et jeter après usage. Entre les soli de violons divins, des lignes organiques emphatiques, des flat- picking de basse sidérants, de mélancoliques déchirements des guitares… Et toujours en fil rouge conducteur les vocalises envoutantes de la belle Jessica, les persévérants à la découverte de cette fresque musicale trouveront leur juste récompense.
Restant sur un tempo lent ou modéré, les quatorze plages –dont une bonus track et une version radio edit- s’avéreront sans temps morts ni faibles. Paradoxalement, en extraire une plutôt qu’une autre se révélera être une mission ardue, voir périlleuse tant aucune n’enfonce définitivement le clou malgré les nombreux highlights éclairants cet opus de mille feux. L’envoutant volatile ‘Sonic Sensations », un «Inner Station » aux chœurs « déployés », ou encore la version radio épurée de « The Weight Of The World », se démarqueront sensiblement car de prime accès plus aisés… Mais au final, si le ressenti engendré par cette étrange utopie se veut excellent ; il reste fort à parier que cette offrande n’effraie et ne rebute les adeptes du genre de par l’énormité de ses aspects tentaculaires. Reste cependant qu’à l’image de l’artwork cover réalisé par Paul Gerrard, nous nous retrouvons dans cette « Usine à Rêves » avec entre les mains une incroyable œuvre musicale : touffue, compliquée et sensiblement imparfaite, certes. Mais d’une richesse haute en couleur et d’une originalité à toute épreuve.
Site Internet : http://strangeutopia.com/
MySpace : http://www.myspace.com/projectcreation
METALPSYCHOKILLER
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