Line-up sur cet Album
Nils Fjellström: BatterieSamoth: GuitaresCosmo: Guitares, Basse, Chant.
Style:
Death MetalDate de sortie:
23 Avril 2012Label:
Candlelights recordsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 6,5/10
Il y a quelques temps, bavant sur les nouvelles chroniques à faire, je tombe là-dessus : « The Wretched End – Black Metal, Norvège ». Ignare, l’eau à la bouche, je fonds tel un rapace sur le disque et telle n’a pas été ma surprise de tomber, malgré un line-up à 200% Black Metal… sur du Death sans fioritures ni même un soupçon de Black Death. Pourquoi pas, hein, oui, bien sûr. Après on peut discutailler, mais ne serait-ce qu’avec l’exemple de Samoth (Zyklon B, Satyricon, Emperor, Arcturus, Gorgoroth…), on aurait pu deviner quelques riffs sombres propres au Black Metal. Que Nenni, ce sont les amateurs de Death propre et pro qui vont être ravis. J’aurais pu moi-même, en rapport avec le qualificatif de « Black Metal » apposé à cet opus, « Inroads » renvoyer le truc en argumentant sur mon manque de connaissances en matière de Death ce qui freine indubitablement mon inspiration. Mais ne soyons pas élitiste, on peut aimer le Black Metal dans ses aspects les plus noirs tout en se risquant, peut-être de manière subjective, à avoir un avis sur un album qui en somme est quand même bien fait.
The Wretched End existe depuis 2008, quand même. “Inroads” est leur deuxième album après le premier, « Ominous », sorti en 2010. J’ai déjà entendu parler de ce retour au Death se faisant depuis peu par des musiciens Black Metal, le plus surprenant est de le constater parmi les plus anciens de la scène. Quand on pense qu’à sa naissance, le Black vomissait sans scrupules sur le moindre riff Death… rejetant ses aspects techniques et « propres »… Bref.
L’Art Work de « Inroads » reste éminemment Black Metal (route mystérieuse, imagerie noire et blanche, présence de la forêt sombre en arrière-plan), seul le logo se démarque, très carré mais cela sied bien au contenu sonore de l’album, me direz-vous. 10/10 pour la cohérence.
Le contenu. Un ami me disait dernièrement… « Il faut être dans un certain état d’esprit pour écouter du Death ». Certes, j’ai tenté à deux reprises de me mettre dedans et ça n’a pas fonctionné, mais ce matin les choses ont l’air d’aller mieux. La patate, comme on dit. De prime abord on trouve dans cet album une introduction, « Tyrants Of the Moutains » qui prend les tripes de manière directe. J’ai oublié de le préciser, tous les titres sont très Black Metal (Tyrants, Cold, Winter… « Death by Nature ») ce qui marque forcément le clin d’œil à la carrière des musiciens. Tout l’album est forgé, selon moi, autour d’un Death des plus purs. Peut-être à certains niveaux, on trouve des sonorités que l’on reconnaît faisant partie du Black (dissonances, effets de guitares éraillés, blast beat, tonalités mineures…), le résultat est Death. Un chouilla de thrash peut-être mais ça n’est vraiment pas ce qui ressort le plus.
Premier morceau excellent, très entraînant et briseur de nuque, si vous voulez, avec ses variations de tempos et une exécution parfaite (genre… on n’en attendait pas moins…), suivi de « Dethtopian Society » tout aussi bon dans le genre, alliant sons de sirènes et rythmes ultra véloces. Le chant est invariable (c’est ce que personnellement je déteste dans le Death). Je préfère les petits sons en arrière-plan type chants clairs et graves, plus Black dans l’esprit. Et oui, on ne me changera pas. Une fois passé « Death by Nature » également basé sur les mêmes ingrédients et surtout la même tonalité (tout comme la voix, ça m’énerve hautement, cette homogénéité). Tout l’album se construit donc quand même sur des titres d’une technicité sans faille, mais qui se ressemblent (les puristes auront le droit de me fouetter). Les solos sont également parfaits, tout à fait bien placés dans le contexte mais j’oscille entre trop propre, trop death, trop linéaire. C’est paradoxal car les riffs sont vraiment intéressants. Ha, peut-être « Blackthorn Winter »… qui retient mon attention car plus lent, profond, axé sur quelque chose d’assez planant et torturé, et ces guitares tordues que j’aime tant chez Satyricon…
Voilà que dire de plus, un bel album, ça il n’y a rien à dire, il est indispensable à ceux qui souhaite jeter une oreille sur un projet qui va plus loin que l’amusement. Très pro, il est toutefois dédié à des oreilles amatrices de Death, incontestablement.
Myspace: http://www.myspace.com/thewretchedend
Site officiel: http://nocturnalart.com/thewretchedend/
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