Line-up sur cet Album
Lee Dorrian – chanteur principal Garry Gaz Jennings – guitare, basse, claviers, chanteur secondaire et batterie Leo Smee – basse Brian Dixon – batterie
Style:
DoomDate de sortie:
26 Mars 2010Label:
Nuclear Blast
Note du Soilchroniqueur (Gwenn):
9 / 10
Fondé dans les années 90, le groupe anglais s’inscrit de suite dans un style Doom, avec notamment le fameux « Forest of Equilibrium ». Plus précisément, leurs recherches musicales se classent dans ce qu’on appelle le « Stoner Doom », à savoir un mélange entre le Doom traditionnel et le Stoner Rock lui-même inspiré par définition des sonorités psychédéliques des années 70. Après huit albums qui ont chacun montré une facette différente du groupe, Cathedral affiche sa maturité et une nouvelle jeunesse avec « The Guessing Game ». Leur talent qui n’est plus à démontrer paraît maintenant laisser porte ouverte au jeu et à la dérision. Jetons un œil sur l’Art-work de la pochette, qui contient deux Cds. Magnifique représentation claire de ce qui pourrait ressembler à une forme d’Eden. L’Art et la musique se mêlent, l’innocence enfantine et la sage expérience également.
Je ne vais, dans cette chronique, ni faire ma maligne ni tenter une analyse trop poussée de chaque morceau. La première écoute réserve un effet assez magique, bousculé, surprenant.
Une intro longue, suivie immédiatement de « Funeral of Dreams », un voyage dans les époques et les styles tant ce morceau est varié. On a ce chant très spécial spécifique à Lee mais la musique se fait plus éclectique et pleine de transitions. « Painting in the Dark » s’inscrit dans des couleurs très « metal des années 80 » avec son côté Old School carrément agréable ! « Death of an Anarchist », dans la veine du heavy, se voudrait « simple » mais réalisé avec tellement de maturité qu’il en est génial ! « The Guessing Game » porte bien son nom, presque…« absurde », une impro/intro de « Edwige’s Eyes » qui lui se fait doom et cadencé avec son chant espiègle et joueur… « Cat’s, Incense, Candles, Wine » est au contraire une promenade acidulée, fraîche et souriante ! « One Dimensional People », Doom comme pas possible au début, un déééélice pour les fans, glissant sur les cordes des guitares avec volupté avant de virer dans des riffs plus thrash. Avec « La Noche del Buque maldito » qui frise les sons de guitares les plus graves qu’il m’ait été donné d’entendre, on est dans la caricature de Cathedral. Jeux sonores, vocaux, tout y est. Terrible ! « The running Man », longue, étrange et utilisant des sons d’orgue, charismatique et douce et d’une qualité exceptionnelle dans les superpositions sonores. Hymne doom puissant, « Requiem for the Voiceless » s’avère être toute la magnifique maturité de Cathedral. « Journey into Jade » (célébration des 20 ans du groupe) conclut ce monstre d’album en cherchant toujours cette perfection instrumentale et dans ses effets.
Conclure ? Que conclure ? « The Guessing Game » est un album devant lequel je me fais toute petite. Respect les mecs. J’adore Cathedral depuis un bon moment, ce n’est pas demain que ça va changer. Jeux des sons, des couleurs, des formes et de la voix, cet album est la définition même de la musique dans son ensemble et ses époques. Qui peut définir ce qu’est le « doom », le « psychédélique », le « metal » ? Je viens d’écouter la preuve de la liberté totale dans l’exercice de l’Art.
– Site officiel : http://wwww.cathedralcoven.com/
– MySpace : http://www.myspace.com/cathedral
Gwenn
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