Note du Soilchroniqueur (MetalFreak) : 8,5/10

Pfiouuuu, alors là chapeau !
Au rayon « coup de cœur du mois », incontestablement ce « No longer rain » des franciliens de Apolline est à mettre sur le podium, tant la fraîcheur apportée par ce quintette Rock / Metal est singulièrement bénéfique.
En à peine deux ans d’existence et un EP déjà à leur actif, les garçons nous sortent un album Rock rentre-dedans comme il faut, et semblent avoir trouvé la recette de la composition qui tue : oui, Apolline nous distille son hybride Rock indépendant français, Brit-Pop, Punk Rock US et lorgnant quelque fois tant dans le Metal moderne que dans des influences plus seventies.
Bref, il y en a pour tout amateur de grattes saturées et pour chaque génération d’auditeur.
Évidemment, les plus grands adorateurs de Green Day, Muse et de Foo Fighters y trouveront leur compte.
D’aucuns pourraient leur reprocher un léger manque de personnalité inhérent à un premier album, mais il est fort à parier que leurs compositions futures se démarqueront beaucoup plus de leurs influences.
Mais, pour l’instant, autant se contenter et se régaler avec ce premier véritable jet qui éclaboussera tout sur son passage : on se sent trépigner d’avance lorsqu’on sait qu’ils se présenteront live à un concert que votre serviteur ne loupera pas le 12 avril au Batofar.

D’entrée, « Puck » envoie quelques riffs à la basse claquante à la façon d’un Red Hot Chili Peppers qui chercherait l’accouplement avec les Manic Street Preachers ou les Dandy Warhols.
Alternant titres imparables avec une patate énorme (« Bodyback », le très Dandy Warhols / Railway Children « You sexy knows » ) avec d’autre plus calmes (« Mermaid in a bathtube », les ballades « L’accidentelle » et « Vagary Hills » où le chanteur s’exprime seul accompagné d’un piano) et de véritables tubes en puissance (« Fire in the hole » et son refrain imparable, « Idiot », « Shook up »), « No longer rain » ne souffre d’aucun temps mort et termine sur un long titre de sept minutes « Shine » sur lequel Apolline résume tout son potentiel créatif avec un titre aussi passionnant que prenant, qui se clôt sur un passage instrumental et limite atmosphérique à croiser entre Pink Floyd et Fields Of The Nephilim (le thème principal faisant penser à « Wail of Sumer » sur « Elizium »).

Multipliant les références et les influences, volontaires ou non, on peut discerner, ci et là, des intonations propres à des groupes aussi divers et variés que sont, ou qu’ont pu être, les groupes précités, mais également Led Zeppelin par certains riffs et intonations de la voix (« Idiot »), Pink Floyd ou Fields Of The Nephilim (le final du monstrueux « Shine »), Noir Désir (le chant sur « L’accidentelle »), Les Thugs (« Mauvais genre » et ses riffs dignes d’un « Dirty white race » avec un côté seventies bien senti) ou autres Coldplay et Muse.
Et comme pour varier les plaisirs, Apolline se fend de trois titres sur onze chantés en français avec les trois titres enchaînés « Shook up » (et son refrain en anglais), « Mauvais genre » et le très beau et calme « L’accidentelle » sur lequel Arthur Navellou prouve qu’il est un excellent vocaliste.

Je l’ai déjà dit et je le répète, M & O a vraiment le chic de dénicher des groupes de talent.
Apolline ne fait que confirmer ce constat en signant un album catchy et varié à souhait, avec onze titres prouvant un réel talent de composition et un chanteur au timbre absolument envoûtant !

Vivement le 12 au Batofar, en live ça doit déménager.

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Teaser officiel (album « no longer rain ») :

http://www.youtube.com/watch?v=KPXqM6sksfg

• 1. Puck
• 2. Fire In The Hole
• 3. Bodyback
• 4. Mermaid In A Bathtube
• 5. Idiot
• 6. Shook Up
• 7. Mauvais Genre
• 8. L’Accidentelle
• 9. You Sexy Knows
• 10. Vagary Hills
• 11. Shine