Note du Soilchroniqueur (MetalFreak):8,5/10

Starship, Starship…
Là, il faut puiser très loin dans les souvenirs pour retrouver les débuts de ce chanteur.
L’air de rien, il affiche 65 ans au compteur et débute sa carrière au début des années 70. C’est en 1975 qu’il rejoint le Elvin Bishop Group avec qui il sort quelques tubes comme « Fooled around and fell in love » en 1976 et trois albums entre 1975 et 1977.
En 1979, il rejoint Jefferson Starship (anciennement Jefferson Airplane) pour enregistrer sept albums jusqu’en 1989, y allant de ses petits tubes au passage comme « We built this city » et « Nothing’s gonna stop us now » (avec Grace Silk, le seul membre qui était encore présent depuis l’époque Airplane), « Sara » ou surtout « Jane ».
C’est en 1981 que Jefferson Starship splitte pour de bon, scindant le groupe en deux entités distinctes avec Jefferson Starship The Next Generation d’un côté et Starship Featuring Micley Thomas de l’autre.
Ce « Loveless fascination » sera le cinquième album sous ce fond, la forme changeant régulièrement de line up, Mickey Thomas, lui, vivotant par ci par là entre albums solo, albums avec Starship, quelques participations à des BO de films (« Youngblood », « Cocktail », « Sing ») ou une apparition en guest sur « Marching to Mars » de Sammy Hagar.

Pour le coup, le père Mickey a su s’entourer pour cet album : avec Jeff Pilson (Dokken, MSG, T&N, Foreigner ou Benedictum…) qui s’occupe de … presque tout, l’album se veut à la fois d’un revival du (hard) rock mélodique bien typé des années 80 avec un petit côté plus moderne dans la production.
Et le résultat est juste excellent !
Oscillant entre le hard FM, l’AOR ou juste le bon rock, Starship nous livre dix petites pépites extrêmement agréables pour qui aime les belles mélodies, les voix chaudes et les bons petits solos de guitares.
Débutant sur un titre hard rock bien sympathique façon Foreigner – merci Pilson – avec « It’s not the same as love », s’ensuit un titre tout en finesse : « How do we sleep » se veut être une ballade bien sucrée comme il en sortait sur chaque album estampillé « hard FM » dans les eighties. Rien de neuf, mais suffisamment remplie de feeling pour faire vibrer un rien l’auditeur.
« Loveless fascination » retourne dans le rock FM américain typique avant un retour à la ballade sucrée au possible (« What did I ever do »).
Si on s’oriente vers un album façon Heart au masculin, il faut dire que chacun des titres reste d’une réelle efficacité avant deux titres absolument magnifiques situés en fin d’album : si « You never know » vaut quasiment à lui tout seul l’achat de l’album, il est fort à parier que la ballade finale « Nothing can keep me from you » a tout de son hit potentiel avec son refrain qui met les poils et ses petits passages gospels bien placés.
Du très grand art.

Maintenant, il ne faut plus que Starship continue sa carrière de façon plus régulière.
Après ce « Loveless fascination », on en rêverait presque.

Site officiel : http://www.starshipcontrol.com/
Facebook : https://www.facebook.com/starshipcontrol

Tracklist :

01. It’s Not The Same As Love
02. How Do You Sleep
03. Loveless Fascination
04. What Did I Ever Do
05. Technicolor Black And White
06. Where Did We Go Wrong
07. How Will I Get By
08. You Never Know
09. You Deny Me
10. Nothin Can Keep Me From You