Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 7,75/10

Découvert sur les planches en première partie d’Hypno5e et Betraying the Martyrs, All Dogmas We Hate m’avait fait une belle impression avec un Deathcore où la technique était au service d’un univers sombre et violent. De plus, l’énergie du groupe ne gâchait rien.
Récemment, je les ai revus avec Conjonctive, et le changement de line-up n’a rien changé au bien que je pensais d’eux.
Il était donc temps que je les découvre en studio. Et c’est chose faite avec Human Wrath, leur second album après Back to Reality paru en 2011 et leur EP Astronomical Distances, il y a un an.
Un nouvel album à l’artwork beau et lumineux, tout comme celui de son prédécesseur, mais aussi inquiétant et sombre, avec une silhouette en son centre, qui gagne le ciel dans une nuée d’oiseaux.

Avec 10 titres et 35 minutes au compteur, on se dit que le terme « Progressif » est un peu de trop dans la qualification de leur musique. Pourtant, on doit avouer que rapidement, cet avis tend à s’estomper.
Lors d’une intro ambiante, « Asylum », inquiétante et assez classique, les premiers riffs arrivent. D’abord menaçants, puis syncopés à l’extrême, ils déboulent directement sur ceux de « Ten Feet Tall Terror », en étant dans leur parfaite continuité, tout en se montrant plus alambiqués. Ça en devient presque difficile à suivre, tout en montrant une vraie logique dans la composition. Puis les cassures arrivent, modifiant le morceau, le faisant partir dans d’autres directions. Mais toujours sous une violence qui ne se calme que très rarement pour quelques passages plus planants, comme la fin de ce « Ten Feet Tall Terror », la pause de « Human Wrath », toujours inquiétante. Une violence accentuée par le chant, alternant entre growl et scream, typique du genre, mais toujours agressif et puissant. Il faut d’ailleurs dire un mot sur le travail qui a été fait à ce niveau-là ; « Acid Rain » donnant même l’impression que les deux types de voix se répondent, comme s’il y avait deux chanteurs.

All Dogmas We Hate, c’est une violence quasi-constante, oui. Parfois rapide et rageuse (« Crushed to Dust »), parfois plus écrasante (« Total Eclipse », assez classique), parfois les deux en même temps (« Human Wrath »), parfois inquiétante (la fin de « Thankskilling » et ses chuchotements) mais presque toujours là. Malgré tout, l’ambiance donnée dans l’artwork réapparaît souvent, sans aller réellement dans le contemplatif.
Rien que dans « Ten Feet Tall Terror », on la voit se dessiner lors de sa pause, avant une accélération qui nous donne une sacrée montée en puissance. Le début de « Acid Rain », aussi, se montre assez lumineux dans son genre, tandis que sa fin est plus mélancolique.
Mais ce sont surtout ces refrains qui viennent apporte aux différents titres des envolées, des montées en puissance qui contrastent fortement avec les passages plus plombant.
Une douce tristesse arrive même lors de « New Hope », dans la continuité du précédent titre. Dommage d’ailleurs qu’il y ait un court blanc entre les deux qui provoque une rupture cassant un peu la magie. Peut-être un problème de ma version promo.

Avec Human Wrath, All Dogmas We Hate confirme ce que je pensais d’eux en live et ce que leurs précédentes productions avaient annoncé. Les Nîmois affichent un condensé de violence, parfois écrasante, parfois lumineuse. Varié et vraiment maîtrisé, leur Deathcore va entre des plans classiques, se référant à leurs influences, qui viennent contraster d’autres passages plus osés, synonymes de prise d’ampleur pour leur musique.

 
Tracklist:
1. Asylum
2. Ten Feet Tall Terror
3. Human Wrath
4. Outrageous Freak
5. Acid Rain
6. Total Eclipse
7. Crushed to Dust
8. New Breed
9. Thankskilling
10. New Hope

https://www.facebook.com/alldogmaswehate
http://www.alldogmaswehate.com/