Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7,5/10

Ce qui monte vite retombe encore plus rapidement et il est très difficile, ensuite, de remonter.

Vous avez sans doute entendu parler de The Darkness ? C’était sûrement il y a longtemps, lors de leur premier opus ‘Permission to Land‘ en 2003. Il faut dire qu’il y a douze ans cette formation anglaise a fait parler d’elle avec des tubes comme « I Believe in a Thing Called Love » ou le clip de « With a Woman » (l’enseignante vous aura marqués), ces deux titres parmi d’autres ont inondé les ondes radio. Deux ans plus tard le groupe publiera ‘One Way Ticket to Hell… and Back‘ mais il n’atteindra pas le succès de son prédécesseur. On sera alors sans aucune nouvelle des Anglais jusqu’en 2012 et ‘Hot Cakes‘, un troisième opus qui sort complètement dans l’ombre, il fallait se renseigner pour savoir qu’il existait… Mais la formation a l’air repartie du bon pied car voici maintenant ‘Last Of Our Kind‘ qui débarque dans nos bacs pour le début de l’été.

Bien entendu le style n’a pas changé. Justin Hawkins continu de mimer Freddy Mercury, cherchant toujours la note la plus haute et le plus puissante (« Mighty Wings » n’aurait pas dépareillé sur un album de Queen). Il faut dire qu’à ses débuts, le groupe jouait avec tellement de clichés que les labels refusaient de le signer avec pensant qu’il était uniquement une formation parodique à la Spinal Tapp. Mais, depuis, la groupe a parcouru du chemin, le deuxième opus a été enregistré avec Roy Thomas Baker qui avait produit Queen, Justin Hawkins a été absent pendant cinq ans pour raison de désintox, de quoi alimenter la presse à scandale…. C’est peut-être ce qui permit à The Darkness d’ouvrir pour Lady Gaga.

Mais cette façon de jouer n’est pas prête de changer. Pour ce nouvel opus, Rufus Tiger Taylor, le fils de Roger Taylor, prend les fûts et s’occupe de la batterie. Autant dire que l’on n’a pas fini d’entendre de la rythmique Queen… Mais en même temps, si c’est bien fait , on ne voit pas où peut être le mal. En effet The Darkness se débrouille de très bonne manière et assure (assume) le style avec brio, on est loin de la pâle copie, c’est plus la même ligne de conduite pour avoir une musique de grande qualité.

On continue donc dans le Hard Rock des eighties, avec ces grooves (« Hammer & Tongs ») ces guitares survitaminées (un peu tout l’album), le chant qui vient taper dans les aigus avec beaucoup de puissance pour que le refrain vous reste le plus longtemps possible en tête. On aura l’impression de se retrouver non seulement avec un opus de Queen, mais aussi des grandes influences de Alice Cooper « Barbarian » et de Lissy Borden « Roaring Waters ». On ne pouvait couper à la pseudo ballade douce et mélodique « Wheels Of The Machine » très inspirée de Thin Lizzy.

Vous l’aurez compris, The Darkness vous fait faire un bon de trente ans en arrière. Il ne s’agit pas d’une simple copie (inspiration divine ?) : tout est bien joué. Ce quatrième opus ‘Last Of Our Kind‘ permettra peut-être aux Anglais de renouer avec leur gloire passée… Difficile de remonter la pente (surtout si elle est pleine de poudreuse, gare aux avalanches). Mais The Darkness nous montre son talent et ne démérite pas.

Tracklist :

1. Barbarian
2. Open Fire
3. Last of Our Kind
4. Roaring Waters
5. Wheels of the Machine
6. Mighty Wings
7. Mudslide
8. Sarah O’Sarah
9. Hammer & Tongs
10. Conquerors
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Site officiel :http://thedarkness.co.uk/