Cryptopsy – The Unspoken King

Le 25 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Flo Mounier – Batterie Eric Langlois – Basse Chris Donaldson – Guitares Matt McGachy – Chant Alex Auburn - Guitares Maggy Durand - Claviers

Style:

Extreme death metal

Date de sortie:

2008

Label:

Century Media

L’année 1992 voyait naître Cryptopsy, groupe d’extrême death métal venu tout droit des lointaines contrées canadiennes. 16 ans plus tard et 5 cds dans la poche, la joyeuse bande à Flo Mounier, fondateur et seul membre rescapé de la formation initiale, nous sort un 6eme skeud, The Unspoken King. On est tout de suite prévenu : brutalité, diversité, complexité, émotion et voyages introspectifs, définissent cet album selon les dires du fameux batteur. Et apparemment, il faut s’attendre à du sang neuf dans leur musique. Voyons voir…

M…., mes enceintes marchent plus, ou ptete quelque chose m’échappe, alors je monte le son à fond et…arghhhh ! J’ai plus d’oreille gauche. Hurlement et double pédale à fond, c’est ainsi que commence Worship your demons, après quelques secondes de silence. Ca dépote grave.

Et oui, nous avons affaire ici à du gros death technique (et extrême !) mélangeant chant growl et chant black, avec des guitares qui s’emballent à toute vitesse. The Headsmen confirme l’entrée en la matière à un rythme effréné. Pas de trace pour le moment de clavier, on perçoit quelque chose dans la 2eme parti du morceau, mais c’est très faible…
Silence the Tyrants débute avec des voix inaudibles, et part sur du bon gros son comme d’hab. Le nouveau chanteur est assez impressionnant, tient bien son chant, et l’alternance growl black passe bien. A noter que le batteur et un des guitaristes participent aussi au chant.

On se calme un peu avec Bemoan the Martyr, et on passe à autre chose. Quand il ne growl pas, le chanteur montre qu’il a une très belle voix en clair. Ca me fait penser à du Deftones tout ça. Sauf que Deftones ils se mettent pas à faire du death 1’45 après le début d’un morceau.

One two three four ! Serait ce qu’une passade ? On revient à du plus classique avec des tendances core dans Leach. Flo Mounier est hallucinant, c’est à vous dégoûter de la batterie. Le passage à trois voix à mi-morceau est sympa et introduit une nouvelle donne dans ce qu’on croyait être « encore » un vieux morceau de death technique.
The Plagued commence direct par du chant clair bien en place, mais s’enchaîne rapidement sur un jeu batterie guitare électrisant et une ambiance plus torturée bien mise en avant par le(s) chanteur(s) et le clavier.
Le morceau qui suit sonne un peu « hymne », et fait bien headbanger ; Plus trash et heavy, Resurgence of an Empire me fait plus penser à des trucs plus scandinaves. On a le droit à un solo de guitare (pas systématique), court, pas très compliqué mais bien réalisé.
Intro assez violente et sans détour pour Anoint the Dead, qui laisse exprimer tout le talent des gratteux. Celui du batteur n’est plus à démontrer. A part un passage un peu doom et un rythme très rapide pendant les 90% des 3 minutes, ce morceau reste assez banal.
En live, ils ont intérêt à faire passer ce morceau au début, sinon bonjour les difficultés de chant après ! Contemplate Regicide parait classique, mais certains arrangements de synthé et effets de voix pimentent agréablement le schmilblick.
Bound Dead est un exemple assez frappant d’une utilisation trop massive de la double pédale. Ok, c’est du death et c’est normal, mais l’intro aurait mérité une accalmie sur ce plan la, cela aurait donné plus d’impact au morceau. La suite constitue une alternance de structure lente et rapide, avec un mélange chant clair et chant guttural, tout ça dans une atmosphère planante.

Comme le premier morceau, (Exit) The Few est assez court (2’31). Il n’est pas aussi puissant, et sied bien pour une fin d’album. Beaucoup plus mélodique que technique, il prend aux tripes et ne nous lâche plus.

Même si je m’attendais à quelque chose de plus original, je ne suis pas trop déçue. Certes, la production à mon avis ne met pas assez en avant certains atouts comme les ambiances lourdes et intenses du synthé, la basse qui claque, ce qui rend un résultat sonore un peu mitigé. Mais on peut accorder de très bons points à la mixité des influences qui se ressentent bien, aux chants divers toujours bien placés comme il faut, et à la qualité technique de tout ce petit monde. A mon avis, il est conseillé de découvrir ou de continuer à aduler ce groupe en concert, même si écouter The Unspoken King est une bonne approche aussi

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