Line-up sur cet Album
Emmanuelson – Chant/Guitare Phil Arm’s – Guitare Fla Eklektika – Basse,/Choeur Man X - Batterie
Style:
psycho metalDate de sortie:
octobre 2009Label:
Metallian EditionsTout commence par un hurlement, un cri primal, premier soubresaut brusque et convulsif d’une catastrophe naturelle réflexive. Un regard furtif sur cette pochette rougeâtre, ce visage sans teint, livide, posé sur une gorge ensanglantée…
Nouvelle sensation vive, écorchée, premières notes, premières saccades, cette voix revient, dans un cri surplombant des mélodies aliénantes, répétitives, lancinantes. Premières perceptions et tressaillements sur des mélodies schizophrènes et psychotiques.
L’asthénie qui me rongeait se transforme en angoisse, le fond est proche, les tremblements reviennent, l’agitation est proche. On hurle mais aucune des personnes aux alentours ne nous entend, on veut courir, se sauver, mais on n’avance pas. De toutes façons, où se cacher, où qu’on aille, les riffs reviennent, tranchants, aiguisés, me lacérant lentement et délicieusement les veines avec un plaisir non dissimulé.
Et cette voix, schizophrénique elle aussi, cette même voix modulant au fur et à mesure des ambiances qu’elle cherche à créer, arrivant à nous transporter dans les moindres recoins de la folie.
Le corps brûle, sorte de combustion interne psychologique, l’envie de s’arracher soi-même la peau.
L’album passe, les titres s’enchaînent et chacun d’entre eux nous plonge plus profondément encore dans un abîme chaotique, notre esprit voyant notre corps et notre sang s’offrir à des goules assoiffées. « Spectral and terrified » se termine brutalement et l’angoisse reprend, « Wine and blood » s’enchaîne dans un flot sanglant de riffs tailladant jusqu’aux plus petits restes de lucidité nous restant…
Ellipsis nous avait déjà poussés dans nos derniers retranchements avec « Imperial Tzadik », nous avait transporté dans des méandres de folies impalpables. Mais là, sans le clavier qui nous plongeait dans des confusions mentales, Ellipsis, en épurant leur musique de toutes ses atmosphères, nous laisse seul avec nos peurs, nos phobies…
Le dernier titre se termine sur une minute de silence oppressant, je ne suis pas seul, la « présence » est là, prête à me bondir dessus… Il n’est donc pas terminé, ce cauchemar ?
Comment ça, ce n’était pas un cauchemar ?????????
Ils appellent leur musique du « psycho metal », terme déjanté décrivant parfaitement la sensation ressentie par l’auditeur… Entre rock indé (voire noisy), progressif, dark metal, quelques relents thrash, la musique de Ellipsis se veut riche, variée.
On l’aura compris, le départ du clavier a permis une épuration d’un son sur une musique qui demeure complexe, mais prenante et passionnante de bout en bout.
Chaque titre est prenant, passionnant. Aucun ne ressemble à l’autre mais l’ensemble forme un tout indissociable.
Et cette production : soignée, comme chaque album d’Ellipsis.
Et vraiment, on en redemande.
Achat indispensable.
En trois mots : Fa-bu-leux !
Metalfreak
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