Line-up sur cet Album
Jeff Waters : Guitares, basse, chant / Mike Harshaw : Batterie.
Style:
Heavy / Thrash metalDate de sortie:
18 septembre 2015Label:
UDR MusicNote du SoilChroniqueur (Erikillmister) : 6/10
Décidément, rien n’est jamais simple avec Jeff Waters !
Alors qu’on croyait depuis une petite dizaine d’années le line-up d’Annihilator un brin stabilisé avec notamment l’arrivée au chant de Dave Padden, voilà que le guitariste nous fait le coup du « on efface tout et on recommence », en dépit du très bon accueil qu’avait reçu « feast » précédent enregistrement du groupe canadien. C’est donc aidé du seul Mike Harshaw (drums) que Jeff Waters, pris d’une soudaine crise de mégalomanie, s’est attelé à la conception de « suicide society », assurant, l’écriture, la production, les parties de guitares…et celles de basse…Excusez du peu !
Jeff Waters au chant ?
Ça nous ramène malheureusement vers la noire époque de « refresh the demon » et « remains » les pires albums de la conséquente discographie d’Annihilator. Bon, on n’en est quand même pas à ce point avec « suicide society », l’emblématique Waters ayant, dit-on, pris quelques cours de chant (d’ailleurs les parties vocales sont mêmes plutôt bien assurées), mais à tout vouloir faire soit même, on commet invariablement des erreurs. Ce qui frappe d’emblée l’auditeur, c’est le manque flagrant de ligne directionnelle dans la construction musicale des morceaux. Certes ce qui fait l’originalité d’Annihilator est présent, mais cette fois on à plutôt l’impression que le manque d’inspiration de Jeff Waters fait que ça part un peu dans tout les sens.
« The one you serve »et « death scent » sont de grosses allusions à Megadeth (tiens un groupe également dirigé par un despote), alors que la section rythmique de « my revenge » et « break enter » lorgneraient plutôt du coté des premiers Metallica. Comme de coutume, Annihilator ajoute également quelques bribes de prog tentant de faire sonner « narcotic avenue »et « creepin’ again » un peu (mais alors vraiment un peu …) comme Dream theater, « suicide society » étant pour sa part un poil plus nerveuse. Heureusement « snap » relève un peu le niveau de l’ensemble, du fait de son intro avec son faisceau de chœurs symphoniques (on pourrait presque entendre Asia !)
Sa ligne de basse entêtante, et son riff ravageur. Quel dommage que toutes les compositions de « suicide society » ne soient pas allées dans cette direction ! La touche finale de cet opus sera faite à l’ancienne sous la forme d’une power ballad insipide, pâle copie de ce qu’a pu faire Metallica, Testament ou bien encore Megadeth, se contentant d’accumuler les clichés maintes fois vus et revus.
Un gros cran en dessous de son prédécesseur « Feast », « suicide society »ce n’est cependant pas nullissime, mais seulement médiocre. Quand on connaît le talent de Jeff Waters, on est en droit de dire qu’il ne s’est pas trop foulé. C’est malheureusement une constante chez le musicien canadien, nous ayant habitué à faire le yoyo, la carrière d’Annihilator étant autant jalonnée de pépites (« Alice in hell », never neverland ») que de gruau infâme (Remains »)
Tracklist :
1. Suicide Society (3:50)
2. My Revenge (5:06)
3. Snap (4:54)
4. Creepin’ Again (4:16)
5. Narcotic Avenue (5:19)
6. The One You Serve (5:45)
7. Break, Enter (5:47)
8. Death Scent (5:11)
9. Every Minute (5:00)
Site officiel : http://www.annihilatormetal.com/
Myspace : https://myspace.com/annihilatorofficial
Facebook : https://www.facebook.com/Annihilator-9614139730/timeline/
1 Commentaire sur “Annihilator – Suicide society”
Posté: 4th Jan 2016 vers 0 h 41 min
[…] Je suis plus fan du thrash « moderne » que du thrash old-school à la Slayer… C’est comme ça et j’y peux rien. Je citerai quelques groupes préférés dans ce style, après les légendes de Metallica, Anthrax (non, je ne cite pas Slayer), Kreator, Exodus : Overkill, Vektor, Lost Society et Angelus Apatrida (la mode de l’année, je dirais) et bien sûr… Annihilator ! Je les ai ratés deux fois de suite lors de leur précédente tournée à cause d’une méchante grippe, et au Rock Fest de Barcelone car ils passaient de 2h à 3h et que j’étais méga crevée… Mais ce soir-là, même morte, hors de question que je rate ça ! Bon je sais, mon pote Francky me dit toujours “je ne comprends pas ce que vous trouvez à ce groupe, il est juste mauvais et n’a rien fait de bien, ni d’exceptionnel… blablabla”. La réponse, c’est plus de 500 personnes ce soir pour voir Annihilator. Va leur dire ça, c’est presque une insulte pour toutes ces personnes… Et puis on verra si tu en sortiras vivant ! Bref, moi, j’adore Annihilator mais je n’ai jamais eu l’occasion de les voir, avec Dave Padden qui a quitté le groupe en 2014, après 10 ans de loyaux services pour se consacrer à sa famille, laissant place à Jeff Waters à temps plein au micro. Aussi, un nouveau guitariste, Aaron Homma, a été recruté pour le remplacer à son tour. Pour cette tournée, le combo canadien célèbre la sortie très fraiche de leur tout dernier album « Suicide Society » – qui n’a pas été fortement apprécié par notre équipe, d’ailleurs (lire la chronique http://www.soilchronicles.fr/chroniques/annihilator-suicide-society). […]
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