Conscience – Half Sick of Shadows

Le 26 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Mathieu Gerbin : Chant lead et guitares Hervé Pfeiffer : Guitares et chant Cyril Stauder : Basse et chant Gerald Tanty : Claviers Nicolas Duc-Dodon : Batterie et percussions

Style:

Metal Progressif

Date de sortie:

2006

Label:

Cheap Noiz

L’univers de Conscience a l’air bien chargé, après écoute de leur 1er album et visionnage du DVD qui l’accompagne : du gros son, de bonnes idées, des paroles troublantes, une atmosphère chargée en émotion tant musicalement qu’humainement,… on sent un groupe soudé face à toute épreuve. Et de braves gens avec plein d’énergie à revendre.

Depuis 2001 Conscience écume petites et grandes salles en quête d’identité dans un monde progressif et progressiste qui ne cesse d’avancer, de faire vivre et de laisser mourir. Pas évident de se faire une place tant les références dans le genre sont nombreuses et semblent hors d’atteinte. Le détail qui tue : ils sont Français. Oui et alors, y’a plein de groupes français dans le prog ! D’accord, mais en comparaison aux déferlantes anglo-saxonne, scandinaves et autres contrées lointaines, c’est toujours bon à prendre.

Half-Sick of Shadows débute avec des bruits étranges, des gouttes d’eau, un clavier qui pleure et une voix féminine récitant un texte. En 1 minute Written donne à mon sens tout l’esprit de l’album (dont la pochette est d’ailleurs recouverte d’écritures qui sont les textes des compositions). Enchaînement direct avec un petit riff de guitare bien accrocheur et un rythme entraînant. Il s’agit de Through our Windows. Ils rigolent pas les gars. On est tout de suite dans l’ambiance avec un son impeccable et une super base rythmique…et chouette, encore une voix non clonée ! Les passages à deux voix passent assez bien et pourraient être encore plus mis en avant. Tiens, on vient de me dire que ça ressemblait à Metallica… ?

Different Gravity nous fait rencontrer à nouveau cette charmante voix féminine qui laisse filer quelques mots dans un canon en compagnie d’un (plusieurs ?) mystérieux jeune(s) homme(s). Intro calme au clavier, le slow de l’album ? Le flow de la basse est agréable, et tout au long de cette composition on se retrouve confronté à différentes personnalités (voix diverses, effets,…). On sent alors un morceau plus électrique que statique. Bien joué, ça démarre au bout de 3 minutes de faux calme.

On reproche souvent au prog les morceaux fleuves. Tant pis pour vous, The Cycle en est un, et c’est un fleuve où il fait bon naviguer. 12 minutes de flottement (sur l’eau, dans l’air, vous choisirez) où le risque d’embouteillage existe réellement. Conscience s’en sort plutôt bien sur ce coup-là avec un cycle assez bien structuré dont les parties s’enchaînent avec sens. Je n’ai toujours rien dit sur les soli. Normal, je n’ai pas de mots.

Le morceau suivant me fait penser à un morceau de Dream Theater, mais impossible de retrouver le nom. Mince, j’ai cru à une reprise. Ah, on sent les influences, normal, ils savent bien les utiliser et s’en inspirer. Le slap tiré de la basse sur les couplets est bien trouvé, on aimerait en avoir un peu plus ! Le refrain est assez classique. La force de Our Lives réside à mon avis dans ce qu’apporte chaque musicien individuellement et distinctement de l’ensemble.

Le morceau le plus sombre réside peut être dans I Can Understand. Ils essaient de nous avoir avec leurs petites intros calmes et gentilles. On n’est pas dupes hé hé ! C‘est d’ailleurs le morceau le moins prog (et accessoirement le moins long, 6 minutes quand même lol) je trouve, il sonne un peu plus heavy sans trop tomber dans l’originalité non plus.

Then Came sonne comme une interlude. Ou plutôt une sorte d’apaisement. Mais au fur et à mesure, on entend bien que l’on ne soit pas encore arrivé au bout du chemin, route longue, sinueuse et semée d’embûches… Chouette intro de batterie pour When it’s Over…non, la fin serait-elle proche ? Non ? C’est bien le maître mot de cette compo qui joue sur les opposés et les contradictions. Peut-être un chouilla de monotonie, mais habilement paraphée par certains passages rarement entendus jusqu’à maintenant.

Curse of the Mortal vient officiellement (oui parce qu’officieusement…je n’en dirais pas plus) conclure le disque. C’est sans conteste un des morceaux les plus prenant, tant par sa mélodie, l’atmosphère qu’il dégage, et puis franchement quand on voit (avec le DVD, en concert) les musiciens le jouer, on sent qu’ils prennent leur pied. La mélodie au synthé est bien trouvée, et la progression basse batterie guitare assure comme il se doit. On appréciera d’ailleurs en fin de morceau les changements rythmique sur le même thème.

Production presque impeccable, une maturité qui se trouve au stade fin adolescence, franchement on ne peut pas laisser passer ce truc-là sans rien dire. Quand on sait que ces messieurs ont ouvert pour un petit groupe nommé Nightwish au Zénith, siou plaît, et qu’après ça ils continuent à jouer dans des salles contenant à peine 100 personnes, on se dit que derrière tout ça il y a des passionnés, des amoureux de la musique, et tant pis si pour certains ça peut paraître être « encore » du métal progressif, on aime ça et on en redemande.

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