Pas facile d’ouvrir un festival de musique underground qui ouvre ses portes de 14h à 2h du matin ! Pourtant pour Eggshell c’est une bonne entrée en matière, eux qui n’ont pas joué depuis plus d’un an. Rencontre avec leur chanteur/guitariste Mick qui nous parle de ce groupe difficilement classifiable avec passion et réalité : encore une fois le spectre de la crise musicale n’est pas loin, ce qui n’empêche pas de réaliser des projets, comme produire un album et créer un label…grâce, encore une fois à ce réseau sous terrain qui permet à des groupes comme Eggshell de divulguer son énergie métallique pour notre plus grand plaisir…
Quelle est ton impression sur le concert qui vient de se dérouler ?
Mick : Ca a été très bref, 30 minutes c’est super court. Ca s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. On reprend la scène en fait, ca fait un peu plus d’un an qu’on n’avait pas joué en live parce que l’on enregistrait etc., donc on était assez occupés. Donc le petit concert de reprise c’est cool, super organisation, y’avait un peu de monde donc ca fait plaisir, c’était bien sympa !
Ca fait du bien de décrasser un peu ?
Mick : Ouai ouai carrément ! On est passionnés de musique, et notre but c’est la scène, c’est notre but principal. La c’est vrai qu’on n’a pas eu l’occasion de jouer, on galère pas mal pour trouver des plans, et sur Paris c’est de plus en plus vite compliqué dans les bars etc.…donc la ça fait du bien de jouer un peu et de voir qu’on reste pas dans le garage à tourner en rond.
Si tu devais présenter le groupe et la musique que vous faites à des gens qui ne vous connaissent pas, voir à des gens qui pourraient vous aider dans votre démarche ?
Mick : C’est assez compliqué, on va dire qu’on fait du métal moderne avec des petites intonations death. Le groupe je pense auquel on se rapproche le plus est Gojira . Ca a été une influence pour nous, ca ne l’est plus vraiment aujourd’hui mais ça l’a été beaucoup dans le passé. Pour l’ouverture de la musique et l’harmonie en général, je pense qu’on se rapproche pas mal de Gojira. Après on a un style un peu hybride ; Tout à l’heure je te disais qu’on vient d’enregistrer un album, et sur l’album on se retrouve avec 10 morceaux, et sur les 10 il y en a 2 qui sont acoustiques, 1 qui est instrumental…donc ca fait beaucoup de facettes dans le même groupe, et c’est ce qui pose problème parfois en concert, pour trouver des plans, des fois on colle pas aux étiquettes métal totalement. On ne peut pas nous mettre dans un bac facilement. Après les mots d’ordre du groupe c’est : puissance, harmonie et ouverture. Je sais pas trop comment te dire, il faut vraiment poser une oreille dessus et se faire son idée, l’appeler comme on veut…après ce n’est pas le plus important non plus.
Parlons de vos projets : vous avez un projet d’enregistrement, tu peux nous en dire plus ?
Mick : L’enregistrement est terminé. C’est le premier album. On a sorti une démo en 2007 puisque le groupe a été crée en 2007. On a sorti un 4 titre en juin 2007, et on avait commencé en 2008 l’enregistrement d’un album complet, qu’on a produit, enregistré et mixé nous même, ce qui nous a pris un temps de dingue. Là, le mastering vient d’être terminé et c’est Franck le producteur d’Hacride qui l’a fait. On était content qu’il ait bossé dessus. C’est terminé, normalement il part à la fabrication d’ici peu, et ça sort chez un label indépendant qui s’appelle Spasm Records, qu’on a monté pour concrétiser le projet. On sortira peut être d’autres productions d’autres groupes avec ce label, mais pour le moment c’est la première sortie sur notre label (sortie en février) ; Donc c’est un album 10 titres avec 1h de musique environ.
Ou peut on le trouver ?
Mick : En VPC (vente par correspondance), sur nos concerts et les disquaires à Paris. On va essayer de diffuser que par le réseau alternatif et le réseau à l’ancienne, car on n’a pas envie du tout de prendre une distribution FNAC etc. ca ne nous intéresse pas tellement.
Pour terminer, car on ne va plus pouvoir s’entendre (les balances du concert suivant commençaient), comment êtes vous arrivés dans ce festival, est ce que tu connaissais déjà Sonorasso, et qu’est ce que tu penses de ce genre d’association ?
Mick : Je ne connaissais pas du tout ! C’est Benoit, le président de l’asso, qui nous a contacté et proposé de jouer, et donc nous on a dit qu’on était chaud ! C’était en janvier, on avait le temps de finir l’album, et c’tait parfait. Donc ils nous ont recontacté, on a rien eu à faire, ils organisent ca comme des pros. On n’a jamais eu autant d’information sur le déroulement du festival, c’est vraiment super bien organisé et on est vraiment sur le cul. On est venu, on a joué, et nickel ! Super orga. Ce genre d’association, c’est ce qui fait vivre de toute manière les groupe semi-pro et amateurs, et même les pros d’ailleurs, parce que Pitbull in the nursery ils sont pros, bon ils ont eu quelques soucis mais… ouai ce genre d’asso c’est nécessaire, même plus que nécessaire, il en faut ! Surtout quand c’est des orgas comme ca, super clean et qui respectent tout le monde et qui ont conscience des problèmes de chacun. C’est vraiment top, donc merci à eux !
Les derniers mots sont les tiens !
Continuez à acheter des disques, il faut vraiment vraiment acheter des disques, parce que ne pas acheter de disques, tout le monde y perd, que ce soit l’artiste, le disquaire, l’auditeur qui va écouter un vieux skeud tout pourri en mp3. Après chacun doit assumer, mais je pense qu’il faut vraiment acheter des disques et venir aux concerts. Faut pas qu’on perde tout ca, ca ferait vraiment chier. Et heureusement qu’il y a des gens comme toi, les webzines les fanzines les assos. Y’a que ca, le truc souterrain, mais c’est ce qui fait le nerf du truc, y’a que ca qui compte au fond. Merci encore !
Merci à toi !
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