Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 6,5/10

Vargafrost, groupe Néo-Zélandais formé en 2012, sort déjà son deuxième album après un « Warrior of the dawn » autoproduit. Une évolution du statut de Levi Sheehan (du groupe de thrash metal Legacy Of Disorder), passant du bassiste live à celui de bassiste à part entière depuis le nouvel album, prenant la basse à la place d’Asken Heidulfsen qui ne gardera que le chant au sein du groupe
Sorti initialement en autoproduction le 28 septembre 2015, « Honour, blood, spirit and love » se voit ressortir en février 2016 sur le label Naturmacht Productions.

Groupe Néo-Zélandais donc…
Pourtant, tout laissait penser qu’on avait affaire à un énième groupe norvégien, suédois ou autre typiquement scandinave des pays de tout là-haut, bien au Nord, encore plus au Nord.
Parce que bon, Tasman, ce n’est pas la ville qui connait six mois d’hiver dans l’année, loin s’en faut.
Une chose est sûre, la bande à Alken Haidulfsen (et ça, c’est un nom qui rappelle les kiwis et la cyathea dealbata, peut-être ?) a bien écouté les groupes de black metal des années 90, bourrés de mythologies scandinaves, ceux qui balbutiaient le style à l’instar des premiers Enslaved, Kampfar, avec quelques réminiscences façon Bathory époque « Hammerheart » ou des premiers Immortal.

Onze titres pour 55 minutes de musiques : les compositions sont bien foutues, plutôt sympathiques à écouter, principalement mid tempo avec des lignes mélodiques appréciables.
Mais l’album souffre d’une trop grande homogénéité et l’ennui prend rapidement le dessus à l’écoute de titres comme « Völvaress », « The Light of Baldr », « Dis Forvitin » ou « The ravens ».
Peu de variété dans le tempo d’un bout à l’autre de la majorité des morceaux, le chant est monocorde et la production ne permet pas d’apporter quelques subtilités et un minimum de relief dans la musique qui pourrait nous maintenir en haleine de temps en temps.
Non, si chaque titre se résume à de longues complaintes, elle seraient passées comme une lettre à la poste sur un EP de quelques titres, mais sur tout un album de presque une heure, on arrive à trouver le temps long et l’envie de zapper n’est pas exclue.

Cela dit, quelques titres font mouche comme les plus agressifs « Odin’ sacrifice », « Ask and embla » et « Thurmegin » de facture certes classique pour le genre mais relativement efficaces, les plus épiques « Honour, blood, spirit and love » ou « The great carven stones » qui ouvre en beauté l’album, ou « The return » qui le clôt, avec des changements de rythme bienvenus et surtout une accélération incroyable en plein milieu ou un « Víðarr Arising » qui nous prend bien aux tripes.
Pour les autres morceaux précités – soit quand même quatre sur onze –, le constat est moins joyeux.

Alors on peut se dire que l’album est bon dans son ensemble, indéniablement !
Mais il souffre de longueurs dispensables qui ne lui confèrent pas le passage du statut de simple bon album à classer entre le précédent et le suivant à celui d’album à avoir envie de se réécouter plusieurs fois d’affilée.
Les intentions sont là, mais reste à savoir si c’est suffisant !

L’avenir nous le dira.

Tracklist :
1. The Great Carven Stones (7:49)
2. Völvaress (4:13)
3. Odin’s Sacrifice (3:41)
4. Honour, Blood, Spirit and Love (5:42)
5. The Light of Baldr (4:53)
6. Víðarr Arising (5:17)
7. Dis Forvitin (4:43)
8. Ask and Embla (5:22)
9. The Ravens (3:10)
10. Thursmegin (5:06)
11. The Return (5:12)

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